dimanche 31 juillet 2011

Norvège :: horreur d'extrême droite

Norvège :: horreur d'extrême droite

Le PTB réagit avec consternation face au massacre et à l'attentat raciste en Norvège. Il exprime ses profondes condoléances aux familles des victimes et à l'AUF, l'organisation de jeunes du Parti travailliste norvégien.
Peter Mertens, au nom du PTB

Il y a de plus en plus de preuves que l'auteur a agi par nationalisme, racisme et anticommunisme aveugle. Il avait des liens avec l'extrême droite en Norvège. Ses contributions sur Internet ont été traduites en anglais et la lecture est déconcertante. Sur le site d'extrême-droite Dokument, il a posté une diatribe contre le multiculturalisme et le marxisme: « L'Europe a perdu la Guerre froide en 1950, quand elle a permis aux marxistes et aux antinationalistes de semer librement la destruction, sans que leurs positions dans les structures de pouvoir et l'éducation soient menacées. En Norvège et en Suède, les attitudes marxistes sont devenues acceptables, tandis que les valeurs traditionnelles du patriotisme et du conservatisme culturel ont été reléguées. » (1)

mercredi 27 juillet 2011

ACTION "PISCINES" DE MONS ...(suite)!

Le 23 avril dernier, sur le site du Grand-Large, le PTB de Mons-Borinage donnait le coup d'envoi de sa nouvelle campagne destinée à rétablir un certain équilibre dans l'accessibilité des piscines publiques dites "de proximité" à Mons et alentours. Nous vous présentons en exclusivité sur ce blog, le vidéo-reportage jusqu’à présent inédit sur ce sujet.
La particularité de cette vidéo, dans laquelle interviennent les co-responsables du PTB de Mons-Borinage (Gaëtan Lelong et John Beugnies), est de donner beaucoup plus d’informations sur les motivations de cette action.

Des résultats positifs l’ont d’ores et déjà couronnée de succès, telle la diminution de certains tarifs de la piscine de Mons. Les prix cités dans la vidéo ne sont donc plus tout à fait d’actualité, (voir message précédent de ce blog à ce sujet) - [Extrait: "la société S-R Mons a modifié ses tarifs en permettant l'accès individuel au bassin de sport au prix de 3,50€ (+ de 12 ans) et ce même le weekend !"].
Mais aussi, un peu moins d’une centaine de personnes ont déjà signé la pétition en faveur de la réouverture de la piscine de Flénu, et ce n’est qu’un début.

Et il y aura des suites car sachez-le bien, le PTB, fort de sa détermination et de son expérience dans la région, milite en faveur de droit égaux pour tous.
Rejoignez-nous, nous serons d’autant plus forts ensemble avec le PTB, pour les gens d’abord, et pas le profit d’une minorité.

A. Pottiez


Les articles précédents sur ce sujet:

jeudi 21 juillet 2011

LE DISCOURS D'UN ROI

Le discours du Roi …et la suite ?

Historique ! L’allocution d’Albert II de Belgique, ce mercredi 20 juillet 2011 à l’occasion de la fête nationale (21 juillet) fut marquante et remarquée à plus d’un titre. Véritable exhortation « des hommes et des femmes politiques » à prendre leurs responsabilités, après plus de treize mois sans gouvernement de plein exercice, ça valait la peine d’être dit, et surtout d’être entendu. Bravo Majesté !

Gageons cependant, Sire, que votre discours sera respecté et suivi. Mais surtout, et ce qui n’y a pas été mentionné, c’est la direction à prendre. Est-ce les mêmes qui « boiront le bouillon », encore et toujours ? L’expression « c’est toudi l’petit qu’on s’potche » se vérifie à chaque nouvelle réforme de l’Etat. Peut-on espérer qu’un jour il en sera autrement, et se soient enfin les véritables responsables de la crise à en payer seuls les conséquences ? Il est bien beau de vouloir mieux se comprendre et mieux se connaître les uns et les autres dans un pays multiculturel et polyglotte tel que le nôtre, l’intention est excellente, certes, mais il serait plus avisé, aux politiques qui nous gouvernent, de mieux connaître leurs administrés, leurs électeurs, ces petites gens qui les mettent au pouvoir, avant de se faire « presser le citron ».

Dans la note de Mr Di Rupo, dernier formateur en date, aucune ambigüité n’existe quant au favoritisme de droite, ambiance générale à tendance néolibérale oblige (…). Pourtant la note ne va pas assez loin, selon la NVA. Comment pourrait-il en être autrement selon ce parti nationaliste de droite radicale aux intentions purement patronales ? Toujours est-il qu’à force de faire des concessions dans le même sens, les élus en arrivent à occulter les véritables problèmes des gens, tout en ne favorisant qu’un petit nombre aux poches déjà bien pleines. Et ce n’est pas les 170 travailleurs de l’usine SAPA (zoning de Ghlin, près de Mons) et les 121 de chez DAYCO, tous menacés d’être mis à la rue, qui diront le contraire ! …Oserions-nous citer également le Borinage, zone économiquement sinistrée ?

C’est vrai, Majesté, il est bien largement grand temps d’avoir un gouvernement, pour le bien de tous, le bien-être de toute la population d’un pays qui se trouve au centre de l’Europe.
Comment ce gouvernement dirigera le pays, nous devinons déjà un peu, mais nous sommes malgré tout impatients de savoir à quelle sauce….

Alain Pottiez,
Militant du PTB à Mons-Borinage

vendredi 8 juillet 2011

PTB INFOS - Semaine du 7 juillet

De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

« La note antisociale d'Elio Di Rupo avec ses attaques contre les pensionné, les fonctionnaires, les chômeurs, les malades … ne va pas assez loin selon Bart de Wever. Il se révèle ainsi définitivement comme un vassal de la Commission européenne et un jusqu’au-boutiste communautaire.» réagit le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw après le « non » de la NVA à la note Di Rupo.

Epinglé pour vous, l'article de la semaine :: De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

« La note antisociale d'Elio Di Rupo avec ses attaques contre les pensionné, les fonctionnaires, les chômeurs, les malades … ne va pas assez loin selon Bart de Wever. Il se révèle ainsi définitivement comme un vassal de la Commission européenne et un jusqu’au-boutiste communautaire.» réagit le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw après le « non » de la NVA à la note Di Rupo.
Service de presse du PTB

Raoul Hedebouw : « Pour De Wever, rien ne semble jamais assez libéral et jamais assez séparatiste. La NVA se déclare prêt à jouer un dangereux coup de poker en mettant en jeu l’avenir de 11 millions de Belges, juste au moment où la zone euro se trouve dans une crise profonde et où une deuxième crise bancaire paraît inévitable ».

« Si on suit la logique de la NVA, elle ne sera d’accord que si on supprime l’index, que si tout le monde doit travailler jusqu'à 67 ans au moins, que si les périodes de chômage ne compte plus pour la pension, que si on retire le droit à la prépension aux travailleurs épuisés d’avoir travaillé toute leur vie en équipe, que si on supprime l’allocation de chômage après deux années, que si on exclut des chômeurs parce qu’ils refusent des emplois pour lesquels il faudra 5 heures en train pour s’y rendre » dénonce le jeune porte-parole. « Sans compter que la NVA y rajoutera sans doute la suppression des indemnités de préavis en cas de licenciement ou le non paiement des heures sup’ ». Et de préciser : « Ce que veut De Wever, c'est une vraie législation sociale inspirée en droite ligne des mesures prises en Allemagne où le libéralisme fait rage ».

Visiblement De Wever ne se soucie guère du travailleur flamand moyen mais bien de la toute petite minorité de riches flamands: « Pour la N-VA, ce serait bien si les euromillionnaires pouvaient continuer à spéculer sur leurs actions sans travailler, si les fraudeurs à la Beaulieu, KBC, Declerck pouvaient continuer à exporter leurs capitaux dans les paradis fiscaux. Même le mini-impôt de 0,5% sur les fortunes de 76 000 millionnaires est déjà, pour lui, un tsunami d'impôts. Quel travailleur flamand ordinaire se sent-il menacé par une taxation sur les actions sur lesquelles on spécule à court terme ? » dénonce Raoul Hedebouw, porte-parole du parti de gauche.
Continuer à suivre De Wever, Monsieur « Jamais assez », sur le terrain communautaire ne mènera qu'à des conflits sans fin : « Pour lui, ce serait bien si des émeutes ethniques éclataient à Bruxelles car les gens auraient des allocations différentes, des pensions différentes, un accès aux soins de santé différentes en fonction de la langue qu'ils parlent. Cet homme veut détruire notre pays alors que 90% de la population, y compris parmi les néerlandophones, ne le veulent pas. »

Le PTB appelle l’ensemble des partis progressistes du pays à prendre leur responsabilité. Raoul Hedebouw : « La stratégie des concessions les unes après les autres ne fonctionne pas. L’appétit des nationalistes et de la droite vient en mangeant. Il est temps de dire stop à cette logique qui a démontré sa faillite. Et de construire un front social d'opposition bilingue et de gauche ».

Le PTB fait des propositions concrètes aux partis francophones progressistes : « Nous demandons aux partis progressistes francophones d’arrêter de nourrir les antagonismes en parlant de ‘front des francophones’. Une bataille essentielle se joue dans l’opinion publique en Flandre. Plutôt que de se plaindre du succès de la NVA comme des caliméros, qu’est-ce qu’attendent les partis francophones pour faire ce que tout parti démocratique belge peut faire : influencer cette opinion publique flamande en montrant que la politique de la N-VA sera nuisible aussi pour le travailleur du Nord du pays. A ce que je sache, aucune loi n’interdit à un parti belge de mener campagne … en Belgique!». Et de proposer de se lier aux dynamiques unitaires et sociales comme les pratiquent les organisations syndicales et le PTB.

Service de presse du PTB
Contact:
Raoul Hedebouw

mercredi 6 juillet 2011

Lettre ouverte de Raoul Hedebouw à Elio Di Rupo: "Votre note n'est pas de gauche"

Lettre ouverte de Raoul Hedebouw à Elio Di Rupo :: «Votre note n’est pas de gauche»

Dans une lettre ouverte, le porte-parole du PTB interpelle le président du PS : "Vous nous aviez promis une note qui ne serait « ni de gauche ni de droite ». Je vous rassure tout de suite, nous sommes d’accord au moins sur un point : votre note n’est « ni de gauche »"
Raoul Hedebouw

Et le porte-parole du PTB à Mons-Borinage, Gaëtan Lelong, de déclarer sur facebook, non sans une pointe d'exaspération: "Je propose que Monsieur Di Rupo soit poursuivi en justice pour diffamation envers le socialisme!! La note du formateur est tout simplement HONTEUSE!!!!!!".

Au président du Parti socialiste (PS)
Boulevard de l’Empereur, 13, 1000 Bruxelles

Cher Monsieur Di Rupo,
Permettez-moi de vous écrire cette lettre ouverte suite à la parution de votre note servant de base aux futures négociations gouvernementales. Vous nous aviez promis une note qui ne serait « ni de gauche ni de droite ». Je vous rassure tout de suite, nous sommes d’accord au moins sur un point : votre note n’est « ni de gauche »…
Je dois vous avouer ma plus grande incompréhension quant à de nombreuses propositions reprises dans votre note qui, il y a un an encore, auraient été déclarées inacceptables par votre parti. Mon étonnement est d’autant plus grand que, depuis 2008, certains de vos ministres avaient martelé que les « citoyens ne paieraient pas la crise » et que « ce sont les banques, responsables de cette situation, qui devraient passer à la caisse ». A tort peut-être, mais ces déclarations avaient nourri, dans une certaine gauche, l’espoir que des mesures tendant à réaliser cette rhétorique allaient être prises. Un espoir visiblement déçu à la lecture de votre note.
Tout d’abord, les pensions et les fins de carrière. Vous savez que beaucoup de travailleurs âgés ne quittent pas leur boulot de gaieté de cœur. Mais parce qu’ils sont épuisés, que leur corps est usé par les hausses incessantes de productivité.
Et pourtant, vous reprenez intégralement le dogme du « travailler plus longtemps » de la Commission européenne : prépension impossible avant 60 ans, fin à terme de la pension anticipée, modifications des périodes assimilées et diminution des pensions des fonctionnaires. Sur ce dernier point, notre service d’études a estimé que cette baisse pouvait aller jusqu’à 9 % (sur base d’une hausse salariale annuelle de 4 %, index compris). A travers l’ensemble de ces mesures, c’est le système même d’assurance sociale de nos pensions qui est remis en cause. Et, cerise sur ce gâteau empoisonné, vous demandez de « généraliser le deuxième pilier (privé) de pensions », ce qui ne peut que mettre en danger le premier pilier, garant de la solidarité entre tous les travailleurs.
Abordons la question des chômeurs. Ici, vous reprenez intégralement des points essentiels du programme des partis libéraux et de la N-VA. Dans votre note, c’est le chômeur qui est désigné comme coupable et non comme victime de la crise. Avec la diminution des allocations dans le temps et leur « forfaitisation » après un certain temps, vous reprenez le modèle allemand instauré par le chancelier Schröder. Avec des allocations fortement réduites, les chômeurs accepteront de plus en plus des emplois précaires, ce qui aura comme conséquence, et vous le savez, de diminuer tous les salaires en Belgique. L’application de ces mesures a mené à une hausse vertigineuse des travailleurs pauvres en Allemagne. Je ne dois pas vous l’apprendre, chasser les chômeurs ne chassera pas le chômage.
Au sujet des services publics, vous proposez de geler les enveloppes de dotations pendant 2 ans. Un gel qui, compte tenu de l’inflation, revient en fait à une réduction de 4 à 5 % de l’offre de service public. Vous allez donc diminuer l’emploi dans la fonction publique, et ce, à un moment où vous annoncez vouloir … en créer 250 000 ! Je dois vous avouer que j’ai du mal à suivre votre raisonnement. Comment pouvez-vous affirmer, par exemple, combattre la grande fraude fiscale et en même temps couper dans les moyens du ministère des Finances ?
Bien sûr, vous me répondrez que vous avez pris certaines mesures contre le capital. Je ne peux évidemment que me réjouir de votre proposition visant à instaurer un impôt sur le patrimoine de plus de 1,25 million d’euros, proposition très proche de notre proposition de « taxe des millionnaires ». Mais permettez-moi de m’étonner du côté « temporaire » (deux ans) de cette mesure qui contraste avec le côté « permanent » des mesures touchant l’ensemble de la population. Sans même parler de l’absence de mesures techniques visant à rendre ce prélèvement efficace, comme l’instauration d’un cadastre des fortunes et une véritable levée du secret bancaire. Vous donnez vous-même le moyen d’échapper à ce nouvel impôt en permettant de déduire le patrimoine lié à une activité professionnelle, à une société. Ainsi, Albert Frère, s’il reste actif à la tête de ses holdings, ne devra pas payer d’impôt...
En matière institutionnelle, je constate que des réformes essentielles souhaitées par la N-VA, et soutenues par l’organisation patronale flamande Voka, sont aujourd’hui reprises dans votre note. La politique de l’emploi est quasiment régionalisée, ce qui mènera à une scission de la sécurité sociale. La porte de l’autonomie fiscale est ouverte, y compris celle pour l’impôt des sociétés, permettant ainsi une concurrence fiscale vers le bas qui asséchera les finances publiques. La sécurité sociale est ainsi attaquée sur deux fronts, celui de l’austérité et celui de la scission.
Vous me répondrez sans doute : « Que pouvais-je faire d’autre, je suis obligé de négocier avec une majorité de partis de droite et nationalistes ? » Tout d’abord, je vous répondrai qu’en tout cas, la solution ne consiste pas à reculer et à céder devant les exigences de cette droite. Ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ? Comment ne pas faire un lien entre l’arrogance de la droite et des forces centrifuges en Belgique, et la tendance que votre formation politique a eu de reculer de plus en plus devant toutes ces exigences. Au contraire, Monsieur Di Rupo, il nous faut le retour d’une gauche qui ose, d'une gauche qui avance. Comme le montrent les exemples en Grèce, au Portugal et en Espagne, où vos collègues socialistes se font aussi passer pour des personnes « responsables », appliquer une politique de droite sera sanctionné par l’électorat de gauche.
Céder aux pressions nationalistes ne pourra que nous conduire dans une spirale infernale qui aboutira à l’éclatement du pays et de son socle le plus solide : notre sécurité sociale. Céder aux pressions de la droite n’aura comme seule conséquence que d’appauvrir le monde du travail et, donc, d’aggraver la crise économique. Ce n’est pas la politique du moindre mal mais celle du pire.
Monsieur Di Rupo, comme le montre l’histoire sociale de notre pays, la résistance à ces attaques, venant de l’Union européenne et des forces nationalistes, ne pourra se faire que dans la rue. Irréaliste ? Lorsque les premiers socialistes ont proposé la journée des 8 heures, alors que travailler 12 à 14 heures était la règle, on les a déclaré fous. Pourtant, ce qui était vu comme utopique est devenu réalité. C’est de ce réalisme que le monde du travail a besoin, pas de celui qui accepte de plier devant les diktats de la droite.
Nous tendons la main à toutes les forces de gauche, pour organiser, avec les organisations syndicales de ce pays, cette résistance. Qu’on laisse la droite assumer sa politique au gouvernement et qu’on ose dire non aux diktats européens et patronaux. Qu’on propose une alternative qui s’en prenne réellement aux responsables de la crise (voir www.ptb.be). Les travailleurs attendent cela de la gauche en Belgique. Avec vous ou sans vous.
Raoul Hedebouw,
porte-parole du PTB
raoul.hedebouw@ptb.be

mardi 5 juillet 2011

Epinglé pour vous, l'article de la semaine: « Ceci n’est pas une note de gauche »

Le formateur Elio Di Rupo, qui est aussi le bourgmestre de Mons et des dix-huit autres communes annexées, est pointé par le Parti du Travail de Belgique:

« Ceci n’est pas une note de gauche »

« Elio Di Rupo avait promis une note “ni de gauche, ni de droite” ; à l’analyse, elle est surtout “ni de gauche”… », a ironisé Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, en découvrant la note du formateur.
Service de presse du PTB

« Elle est imbuvable pour les pensionnés et futurs pensionnés, chômeurs et possibles futurs chômeurs, malades et peut-être futurs malades, fonctionnaires, travailleurs du privé, petits épargnants, personnes défendant l’unité de la sécu et du pays, personnes d’origine étrangère… Tout ce monde doit payer pour un déficit qu’aucun d’entre eux n’a creusé. Alors que banques, millionnaires et spéculateurs, responsables de la crise, ne doivent payer que des cacahuètes », s’insurge le jeune porte-parole du parti de gauche.

« Di Rupo a repris le dogme du “travailler plus longtemps” de la Commission européenne. En rendant impossible la prépension avant 60 ans, en mettant fin à terme à la pension anticipée, en s’attaquant aux pensions du secteur public (une baisse estimée à 9 % par notre service d’étude sur base d’une hausse salariale annuelle de 4 %, index compris), c’est le système d’assurance sociale de nos pensions qui est remis en cause », note Raoul Hedebouw. Il pointe aussi « la demande de généraliser le deuxième pilier (privé) de pensions » et se demande ce qu’il y a encore de « socialiste » à cette réforme.

« Le président du PS a choisi de reprendre des points essentiels du programme des partis libéraux et de la N‑VA », dénonce le porte-parole du PTB. « Pour les allocations de chômage, c’est le chômeur qui est désigné comme coupable et pas comme victime de la crise. Avec la diminution des allocations dans le temps (avec sa suppression envisagée après un certain temps), c’est le modèle allemand instauré par le chancelier Schröder qui est repris. Avec des allocations fortement réduites, la généralisation des emplois précaires sera grandement facilitée, ce qui exercera une forte pression vers le bas sur tous les salaires ». Et de rajouter : « Chasser les chômeurs ne chassera pas le chômage : cette évidence pour la gauche ne semble plus du tout évidente du côté du boulevard de l’Empereur… »

Au sujet de la norme de croissance des soins de santé, le PTB s’étonne de voir reprise telle quelle la proposition du VLD. Raoul Hedebouw : « Le vieillissement de la population aura aussi des conséquences pour les malades et donc une augmentation des frais médicaux. 14 % reportent déjà des soins indispensables aujourd’hui. Combien seront-ils demain ? Cette limitation de la norme encouragera une privatisation croissante et la hausse des cotisations pour tous, comme l’explique d’ailleurs une étude récente de la FEB. »

Le gel pendant deux ans des dotations publiques à l’administration ? « C’est bloquer le bon fonctionnement des services au public, alors qu’on ne remplace déjà pas en partie les départs à la retraite des fonctionnaires âgés. Comment affirmer, par exemple, combattre la grande fraude fiscale si on coupe dans les moyens du ministère des Finances ? », s’interroge Raoul Hedebouw.

Le PTB voit surtout dans les mesures destinées à faire payer le capital l’emballage pour mieux faire passer la pilule. Raoul Hedebouw : « On présente toutes sortes de mesures, notamment la hausse du précompte mobilier, qui viseraient le grand capital alors que beaucoup toucheront d’abord le petit épargnant. Les intérêts notionnels ne sont pas supprimés, mais légèrement adaptés : le coût de ce système restera énorme quand on voit l’état de nos finances. Tandis qu’un contrôle public bancaire, lui, n’est pas instauré, seul moyen de s’en prendre aux organisateurs des plus grandes fraudes, les banques. » Et d’ajouter : « Nous devrions nous réjouir de l’adoption d’une taxe des millionnaires. Mais la mesure proposée par le formateur est bancale : elle est provisoire (limitée à deux ans, alors que les mesures sur les pensions et chômeurs sont définitives), elle n’est pas couplée à un cadastre des fortunes et à une vraie levée du secret bancaire, et elle écarte l’activité professionnelle, ce qui permettrait facilement à des milliardaires comme Albert Frère d’échapper à cet impôt. »

« Enfin la baisse des salaires de 5 % des ministres (sur un salaire mensuel de plus de 10 000 euros) et le gel de la dotation royale ne sont que des mesures symboliques destinées à essayer de faire avaler la pilule austérité à l’opinion publique. »

Et la réforme de l’État proposée ? « Des réformes essentielles souhaitées par la N‑VA et soutenues par l’organisation patronale flamande VOKA sont aujourd’hui reprises par Di Rupo. La politique de l’emploi est quasiment régionalisée, ce qui mènerait à une scission de la sécurité sociale. Et la porte de l’autonomie fiscale est ouverte (y compris pour l’impôt des sociétés), permettant une concurrence fiscale vers le bas qui asséchera les finances publiques. La sécurité sociale est ainsi attaquée par deux versants, celui de l’austérité et celui de la scission », dénonce Raoul Hedebouw.

« Si c’est pour que le PS fasse la même politique que la droite, comme on le voit ailleurs en Europe, ce n’est même pas la politique du moindre mal, mais c’est celle du pire, qui laisse impuissant le monde du travail face aux politiques d’austérité. Ces mesures dictées par l’Union européenne n’apporteront pas de solutions mais risquent au contraire d’aggraver la crise », ajoute Raoul Hedebouw.

« Nous appelons, au contraire, à un large front social d’opposition de gauche qui refuse cette politique d’austérité et de division et qui défende un programme qui vise les responsables de la crise, comme nous le proposons dans notre alternative budgétaire (voir ici). Dans les semaines à venir, nous prendrons contact avec tous les acteurs de la gauche en Belgique afin de résister à cette vague antisociale dont le but est de faire payer les travailleurs pour une crise dont ils ne sont pas responsables », conclut Raoul Hedebouw.

Service de presse du PTB

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Raoul Hedebouw