lundi 31 octobre 2011

Clash à Mise au Point: Quand le PTB dénonce la fraude fiscale, le MR intimide

Marco Van Hees, spécialiste fiscalité du PTB et fonctionnaire au Ministère des Finances, invité de Mise au Point, a dénoncé la politique actuelle, estimant que "le ministre chargé de combattre la fraude, Didier Reynders, est un peu le ministre des fraudeurs et de ceux qui ne paient pas d’impôt légalement." La Ministre MR Laruelle ne pouvant réfuter le fond a choisi l'intimidation estimant qu'un fonctionnaire ne pouvait s'exprimer politiquement...

samedi 22 octobre 2011

Le PTB de Mons-Borinage vous invite à son petit déjeuner ce dimanche 23 octobre dès 10h30.

Grève à SAPA Ghlin : la fermeture va laisser 170 travailleurs sur le carreau.

Sapa est une entreprise de production de profilés pour châssis en alu. La Direction avait déjà annoncé la fermeture de la plus grosse partie de l'usine en juin. la procédure Renault a alors été lancée. Aujourd'hui, on arrive au terme de la procédure Renault, mais il n'y a pas de plan social acceptable.
 
Les travailleurs sont donc partis en grève ce lundi 17 octobre. Selon le front commun syndical FGTB - CSC, aucune mesure compensatoire n'est proposée aux travailleurs (prépension, indemnités de rupture complémentaire, accompagnement social).
 
Un gars explique : "j'avais enfin obtenu un CDI (contrat à durée indéterminée), après 2 ans d'intérim et 2 ans de CDD (contrat à durée déterminée). Je travaillais depuis 1 an en CDI, je pouvais enfin imaginer de construire un avenir. Le vendredi je signais pour l'achat d'une maison que je rénove. Mais le mardi matin, je dormais à peine d'une heure après ma pause de nuit, que je reçois un sms d'un pote du matin : "l'usine ferme"  ! J'ai cru que c'était une blague, mais c'est la réalité. Personnellement je pense que je vais pouvoir m'en sortir, mais je suis ici pour les jeunes, ceux de 18 -20 ans. Vont-ils traîner les rues, faire des mauvaises rencontres, ou vont-ils encore trouver du boulot quelque part ? Il faut qu'on soit tous solidaires, anciens et jeunes !"

dimanche 16 octobre 2011

Communiqué de presse du PTB Mons-Borinage en réaction à la suppression de trains par la SNCB.

 
La régionale de Mons-Borinage du parti du travail de Belgique (PTB) prend connaissance de la liste des trains qui seraient bientôt supprimés par le conseil d'administration de la SNCB, selon le journal "De Standaard".

Le parti de gauche s'insurge contre les mesures d'économies concernant la région de Mons-Borinage préparées par le Conseil d'Administration de la SNCB. Celui-ci se réunira une nouvelle fois ce 18 octobre.

Trains omnibus: pour une simple raison de moindre fréquentation, les trains omnibus sont majoritairement ceux que la SNCB supprime, au détriment du service de proximité!

Gaëtan Lelong, porte-parole et Président du parti de gauche à Mons-Borinage dénonce la suppression de 29 trains/jour rien que pour cette région. "Nous vivons dans une région défavorisée, où l'emploi est précarisé. Beaucoup d'usagers des transports publics comptent sur le train pour se déplacer. Les navetteurs au départ de gares comme Quiévrain, Boussu, Quaregnon, etc. devront se rendre à Mons par leurs propres moyens, idem pour le retour. Cette remarque concerne également la ligne Mons-Ath, par Masnuy, Neufvilles, Jurbise, …; ainsi que pour la ligne Mons-Quévy par Genly, Frameries. Et cela sans même tenir compte que les trains omnibus ont pour mission première de rapprocher le navetteur à une grande gare afin d'y prendre leur correspondance. Encore une fois, ce sont les travailleurs (surtout à pause) et les écoliers, qui sont lésés."

Des gares de moyenne importance comme Jurbise, Frameries, St Ghislain, menacées de désertion par les navetteurs, par manque de trains. Un nombre conséquent de riverains de ces agglomérations seront lésés par la suppression de leurs trains…

Les habitants des communes limitrophes à ces gares sont également concernés. Ces suppressions se font en dépit du bon sens, sans réflexion de fond, et surtout sans consultation des habitants.

Les trains polluent bien moins que la voiture. Supprimer des trains, à fortiori une offre de service de transport de proximité, créera une augmentation du nombre de voitures sur nos routes déjà fort encombrées.

La stratégie du groupe SNCB est incompréhensible et à tout le moins très inappropriée. De fait, comment espérer que des populations régionales et rurales empruntent le train, si d'un autre côté on leur supprime ces trains? Avant d'espérer augmenter le nombre d'usagers par train, il serait plus censé de maintenir l'offre de services. D'autant plus que dans les moyennes et petites gares, les guichets sont eux aussi appelés à disparaître, menacés de fermeture et remplacés par des automates.

Une gare de 155 millions d'€ ...sans trains?
Un non-sens flagrant, compte tenu de la construction d'une nouvelle et prestigieuse gare à Mons.

Le budget "pharaonique" engagé pour la construction de la gare de Mons contraste avec les économies entreprises par la SNCB en supprimant ces services de proximités que sont les trains omnibus, accompagnée de la désertion de certaines gares. D'autant que la construction d'un complexe de salles de congrès viendra s'ajouter près de la future gare. Mons devient une ville élitiste, tout en négligeant les populations rurales, déjà fort précarisées.

A l'ancien centre d'activités SNCB de St Ghislain disparu, vient s'ajouter sa gare, autrefois hautement stratégique pour toute l'industrie du Borinage, de plus en plus désertée…

L'emploi public et de qualité diminuera encore dans la région… alors qu'on a besoin du rail!

Cela n'augure rien de bon non plus pour les emplois cheminots dans la région de Mons-Borinage, déjà durement frappé par les suppressions d'activités (Atelier wagons, atelier de traction électrique et diesel à St Ghislain, centre de formation de wagons à St Ghislain et Quévy, activité wagons supprimée à l'atelier de Cuesmes), le sous-effectif généralisé, les suppressions de personnel dans les gares et aux guichets, mais également chez les accompagnateurs et conducteurs de trains.

Le PTB demande un plan ambitieux pour la région de Mons-Borinage.

Le PTB demande un plan ambitieux pour désenclaver la région du Borinage, afin de permettre aux travailleurs de rejoindre leur emploi au moyen de transport en commun tel que le train, et donc de proposer une véritable alternative à la voiture.

La suppression de ces trains représente une spirale vers le bas des transports publics. Moins de trains le soir = moins de voyageurs = désertion progressive de ce service dans sa globalité par le navetteur, etc. Contre cela, le PTB demande un retour à une politique de développement du chemin de fer comme service public sûr, bon marché et accessible à tous.

Les responsables du PTB à Mons-Borinage, Gaëtan Lelong, Président, et John Beugnies, Vice-Président, appellent les voyageurs et les cheminots de la région à rejoindre l'appel de la CGSP Cheminots à se rendre à Bruxelles ce mardi 18 octobre 2011 devant l'atrium (centre administratif SNCB, avenue de la porte de Hal, 40, près de la gare de Bruxelles-midi).

Gaëtan Lelong & John Beugnies, pour le PTB Mons-Borinage

samedi 8 octobre 2011

Manifestation de colère par les usagers et les cheminots lors du conseil d'administration de la SNCB, ce vendredi 7 octobre.


L'annonce faite par la SNCB d'importantes mesures d'économies au sein de son groupe a créé l'émoi parmi les représentants syndicaux des cheminots, mais aussi chez les navetteurs, qui seront également touchés par des plans mettant à mal le service proposé à la clientèle. Le Conseil d'administration fut pris d'assaut ce vendredi 7 octobre.
Anita Mahy exprime la colère des navetteurs aux côtés des syndicalistes cheminots.

Entre-autres mesures préconisées par la SNCB, la suppression de points d'arrêts, de petites gares, la suppression des guichets qui seront remplacés par des automates. Et là où il n'y aura pas de distributeur de titre de transport, les usagers seront pénalisés d'une taxe supplémentaire forfaitaire de 7,00€/voyage en demandant un billet au contrôleur à bord du train. La suppression de près de 300 trains/jour, diminuant l'offre de service auprès de la clientèle. Les plans d'entreprises visant à augmenter la productivité des cheminots, p/ex en atelier le plan BeLean, issu du principe du "lean management" ou "toyotisme". Le but de ce plan est la suppression directe de plusieurs centaines d'emplois, mettant à mal la qualité d'entretien du matériel ferroviaire, ce qui créerait par voie de conséquences des incidences sur la sécurité des usagers de trains. D'autres plans créeront également des suppressions d'emplois parmi les accompagnateurs de trains et les conducteurs, par une augmentation drastique de la productivité, avec le risque de conséquences fâcheuses sur la sécurité des voyageurs (ex.: la fatigue des conducteurs, mis sous pression constante, diminuera à coup sûr leur vigilance lors de l'exécution de leur travail). Ces mesures font partie intégrante du détricotage et du démantèlement des services publics, voulue par les processus de libéralisation. Notons aussi les frais monstrueux dégagés par le groupe SNCB pour la consultance externe, frais disproportionnés en regard des efforts qui sont exigés aux cheminots par des plans antisociaux.

Parmi les 200 à 300 manifestants présents, Gianni Tabone, représentant et responsable du site "navetteurs.be", et Anita Mahy, rescapée du train de Buizingen. Anita (de Frameries, voir photo ci-dessus) fit partie de la délégation qui se présenta au sein du C.A. SNCB, et a également pris la parole en faveur des navetteurs lors des speachs et fut interviewée pour les besoins du JT.

Le Parti du Travail de Belgique fut également représenté, adhérant pleinement aux revendications syndicales et des navetteurs. Le PTB exige des services publics forts et de qualité, des entreprises réellement au service des gens d'abord, et non uniquement en faveur de la recherche du profit à tout prix, toujours au détriment de l'emploi et la sécurité des usagers, dans le cas des chemins de fer.

A. P.