jeudi 22 décembre 2011

Mons: "La métamorphose du papillon" - Un noeud-papillon BLEU pour le Singe de la Grand-Place. Une première manif contre le gouvernement Di Rupo!

Les rues de Mons littéralement prises d'assaut

Ils étaient plus de 300 de la CGSP et de la CSC à être descendus dans les rues de Mons, ce matin du 22 décembre. Plus de 300 à exprimer leur mécontentement face aux atteintes antisociales du gouvernement Di Rupo, notamment à propos de la réforme des retraites, première attaque, début d'une longue et indésirable austérité. 
Les permanents CGSP de la poste et des cheminots posent le noeud pap' BLEU!

L’action de ce jour a amené les participants, au terme de la marche vers la Grand-Place, à déposer symboliquement un nœud papillon BLEU au cou du Singe du Grand Garde. Le bleu symbolisant le libéralisme (ou l’ultralibéralisme) pratiqué par les ministres, dont les mandataires du parti socialiste, et parmi lesquels le chef de file, à la fois premier ministre et bourgmestre de Mons, arbore habituellement son célèbre nœud pap’. 

Marre de se faire presser le citron.

L’atmosphère « bon enfant » de la manifestation cachait bien mal la rancœur et la colère des travailleurs des services publics, de tous secteurs confondus, qu’ils soient sapeur-pompiers, enseignants, ouvriers communaux, chauffeurs de bus, cheminots (dont c’est déjà la troisième journée de grève aujourd’hui), ou encore postiers. Les discours des permanents syndicaux étaient des plus directs, qui d’un cri, qui un appel (ou rappel) à l’ordre, à notre cher premier ministre, qui n’a plus rien du tout d’un homme de gauche, et dont le gouvernement s’apprête à légiférer sur des mesures les plus antisociales les unes que les autres, portant atteinte aux droits sociaux les plus fondamentaux, acquis de dure lutte par nos grands-parents. Tous sont unanimes pour dire qu’il s’agit d’une régression sociale sans précédent dans l’histoire de notre pays, à commencer par le système des pensions des services publics. Certains évoquent même, à titre de comparaison, l’affaire de la loi unique, en 1960/61.

Nos militants y étaient.
 
Parmi la foule, des militants du PTB et du COMAC de Mons-Borinage sont venus soutenir ce mouvement, prémisse d’autres actions qui risquent de ne pas être aussi « tendres ». De fait, la population ne doit nullement supporter le poids des erreurs d'un système en crise. Seuls les véritables responsables doivent payer, pas les travailleurs.






mercredi 21 décembre 2011

L'action "avenue du champ de bataille" à Jemappes: des effets immédiats grâce au PTB

Le 26 novembre dernier, les membres du PTB de la région de Mons-Borinage lançaient leur campagne "avenue du champ de bataille" à Jemappes. Pour en savoir plus, il est toujours possible de voir le message du blog ICI.

Dès les jours qui ont suivi cette action, les pouvoirs publics ont entrepris de procéder à quelques petites réparations de la chaussée. Le petit mot qui a été distribué aux riverains après cela est très explicatif:

Chers riverains,

John Beugnies
Le samedi 26 novembre 2011, la section montoise du PTB (Parti du Travail de Belgique) organisait avec votre aide une action médiatique de soutien pour exiger le début des travaux promis depuis longue date dans l’Avenue du Champ de Bataille.
Nous tenons à vous remercier et à vous féliciter pour votre participation qui a eu l’effet escompté.

Grâce aux affiches à vos fenêtres et à votre présence durant l’action, votre combat a été relayé par les médias (la province, RTL info et télémb). Du coup, les autorités communales ont déjà procédé au rebouchage des trous les plus importants en attendant le début de la première phase des travaux que Monsieur Darville (Echevin des Travaux) a promis dès la sortie de l’hiver.
Cependant, nous devons continuer à mettre la pression pour que cette promesse soit tenue. C’est la raison pour laquelle nous passerons le samedi 14/01/2012 entre 14H00 et 18H00 avec une pétition exigeant une date précise de début des travaux. Nous vous demandons de bien vouloir nous réserver bon accueil dans la mesure de vos possibilités. Cette pétition sera ensuite remise aux autorités communales qui, nous l’espérons, annonceront enfin une date précise pour l’exécution des travaux.

Chers riverains, sachez d’ores et déjà que nous ne lâcherons pas l’affaire tant que vous n’aurez pas obtenu gain de cause. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année.

Pour le PTB Mons-Borinage,
John Beugnies
Gsm : 0474/704077 - Email : john.beugnies@yahoo.fr

mardi 20 décembre 2011

Mardi 20 décembre 2011 - Grève des cheminots à Mons, jour 1.

Gare de Mons, ce mardi 20 décembre, une humidité glaciale, en ce dernier matin d'automne, nous prend tous à la gorge. Aucun bruit, aucun mouvement de ces roues d'acier ne vient troubler la quiétude d'une nuit sur le déclin. Non, aucun bruit, si ce n'est des cris de colère des accompagnateurs et des conducteurs de trains. Ils se sont croisé les bras. Et plus un train n'est parti au départ de la future "gare-lumeçon". Ils ont emboité le pas de leurs collègues des dépôts de Tournai, d'Ath et de Braine-le-Comte. Et durant la journée, la "trainée-de-poudre" a atteint la zone de Charleroi. Il y a de fortes probabilités qu'une grande partie du pays sera immobilisée demain. …Et après-demain, et….

Pourtant le mot d'ordre de grève nationale des chemins de fer avait été donné pour la journée de jeudi 22 décembre. Mais l'enjeu est trop important, la riposte des travailleurs du rail est à la mesure de la fronde antisociale lancée par le gouvernement Di Rupo, plus précisément de la volonté du ministre des pensions, Vincent Van Quickenborne, de procéder au vote [à la chambre, ce jeudi] de la réforme du système des retraites des cheminots (parmi d'autres services publics) tel que défini dans l'accord gouvernemental, pour en arriver progressivement à un seul type de pension pour tout le monde, calquée sur le modèle du privé.

Le nivellement social par le bas induit, dans un premier temps, l'augmentation de la durée de la carrière de deux années, applicable progressivement par mesures transitoires jusqu'en 2016, accompagnée d'une diminution conséquente du montant de la pension. Et çà, c'est "NON", disent nos camarades cheminots!

La colère et le dégoût des travailleurs du rail n'a d'égal que le mépris du politique envers les gens qui les élisent. …Et ils s'en souviendront au moment opportun.

Pour la petite explication, un cheminot touche une pension que l'on pourrait définir comme étant un "salaire différé", d'un montant maximum de 75% du dernier salaire brut mensuel moyen calculé sur la dernière année de travail, au prorata du nombre d'années de carrière (tantièmes). Les "sédentaires" (travaillant en endroits fixes) prennent leur retraite à l'âge de 60 ans et les "roulants" (accompagnateurs et conducteurs) partent à 55 ans. Ces âges sont définis à condition de prester durant au moins 30 années de carrière au chemin de fer. Ce sont des conventions établies, fixées dans les statuts, et qui tiennent compte, dans le cas des roulants, de la pénibilité due aux services très irréguliers et aux exigences et contraintes inhérentes à leur travail. Il faut savoir également qu'en retour d'une relative sécurité d'emploi statutaire, un cheminot débute sa carrière avec une situation pécuniaire de loin bien inférieure aux collègues du secteur privé, tout en voyant augmenter progressivement son salaire d'années en années, sous forme d'augmentations biennales, pour atteindre seulement en fin de carrière une situation plus ou moins normale. D'où la justification d'une pension un peu plus confortable, eu égard aux efforts consentis tout au long d'une carrière pleine.

Les mesures transitoires [ou progressives] de la nouvelle loi débutent dès 2013 pour être pleinement appliquée en 2016. Dès lors, le cheminot devrait travailler respectivement jusqu'à l'âge de 62 ans (sédentaires) et de 57 ans (roulants) , donc deux années de prestation en plus pour tous, sur leur carrière à condition qu'elle soit de 40 années (10 ans de plus), et le montant de cette retraite serait calculée sur base du salaire moyen des dix dernières années prestées (au lieu uniquement de la dernière année auparavant), donc une perte sèche d'environs 70€ à plus de 100€ par mois, suivant le barème.

Le Parti du Travail de Belgique désapprouve totalement ces mesures discriminatoires et purement antisociales entraînant une régression sans précédent des acquis et des conventions statutaires à l'exemple de celles des cheminots, et des autres travailleurs du service public. Il est scandaleux de vouloir faire travailler les gens plus longtemps alors que des centaines de milliers d'autres sont en attente d'un emploi. Il est inadmissible que le travailleur doive payer de sa poche pour financer une économie déficiente, provoquée par une crise du système dont ils ne sont nullement responsables!

Des solutions existent, qui ne pénalisent nullement les travailleurs, et sont bien plus socialement acceptables:
  • Embaucher des jeunes, donner du travail aux sans-emplois, et non maintenir les cheminots plus longtemps au travail.
  • Faire payer la crise aux vrais responsables. Les méga-richissimes qui font fortune sur le dos des travailleurs doivent contribuer. Il est grand temps de rétablir un réel équilibre entre le monde du travail, et celui de la finance [trop] facile. Taxons les grosses fortunes.
Les cheminots annoncent une grève "au finish" et étendue à tous les services, si cette loi n'est pas purement et simplement supprimée. Le Parti du Travail de Belgique est solidaire avec les cheminots et soutient ce mouvement légitime, ce mouvement social, cette réaction simplement humaine et juste.

A.P. - Section PTB Rail - Mons-Borinage

mercredi 14 décembre 2011

Fusillade à Liège: condoléances du PTB aux victimes


Avec nos camarades de Liège, la régionale de Mons-Borinage du PTB est profondément touchée par la fusillade qui a eu lieu hier après-midi sur la place St Lambert dans la cité ardente.

Le PTB transmet ses condoléances aux familles et aux amis des victimes décédées et leur souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve.

Lire la suite...

vendredi 2 décembre 2011

Plus de 80.000 manifestants, un succès, et le début d'un mouvement social de grande ampleur



Contre l'austérité, les militants PTB de la région de Mons-Borinage ont répondu "présents" à la manifestation de ce 2 décembre à Bruxelles, parmi plus de 80.000 participants. Pour nous, ce sera NON au déclin social généralisé, ce sera NON à l'augmentation de la précarité déjà trop présente parmi la population, ce sera NON à la privatisation des services publics.....
"Nous ne sommes pas responsables de la crise" clamaient les manifestants. Les efforts doivent être fournis uniquement par les initiateurs de cette crise.
 

Voir, sur le site national, le communiqué de presse de Raoul Hedebouw, porte-parole national du Parti du Travail de Belgique. Cliquez ici.