Ghlin, rue du Temple : 12 logements publics devaient y être construits jusqu'à ce que la Ville décide de délocaliser le projet au domaine d'Epinlieu. La liste d'attente pour un logement public abordable est pourtant longue pour de nombreux Ghlinois mais ce n'est visiblement pas une priorité pour le Collège qui préfère délocaliser au lieu de multiplier les projets...
(POINT 52 :) Il s’agit donc de délocaliser le projet de construction de 12 logements publics de Ghlin vers le Domaine d’Epinlieu. Pensez-vous vraiment que les Ghlinois n’ont pas besoin de logements publics ? On ne doit pas oublier que Ghlin, tout comme Jemappes ou Cuesmes sont d’anciennes communes dites « populaires » où le niveau vie des habitants est en moyenne relativement bas et donc, le besoin en logement public est important et la liste d’attente est longue. Dès lors, pourquoi délocaliser le projet au lieu de multiplier les projets de construction de logements publics.
Quand on constate la masse d’argent consacrée à Mons 2015 (e.a. bornes du BAM, voir article ci-dessus) et le peu de considération pour les gens qui sont dans le besoin de logement public, on se demande quelles sont les priorités de la Ville de Mons ? Rendre attirant le centre historique de la ville ou se soucier du bien-être de ses habitants les plus fragiles ? Poser la question, c’est y répondre.
Nous profitons aussi de l’occasion pour rappeler que
le PTB propose la création d’une société publique de construction et de rénovation de logements. Si la Ville de Mons parvenait à dépasser le cap 30% de logements publics sur son territoire, comme c’est le cas dans certaines grandes villes allemandes et aux Pays-Bas, cela aurait un double effet bénéfique. Premièrement, cela serait rentable puisqu’il n’y aurait pas que des locataires avec des difficultés financières mais également, grâce au caractère populaire de ces logements, des travailleurs actifs et des indépendants qui permettraient à la société publique de logement d’obtenir des revenus locatifs plus intéressants. Deuxièmement, cela ferait pression sur le marché locatif privé puisque malheureusement à ce jour il n’est toujours pas régulé et que certains habitants consacrent jusqu’à 40% de leurs revenus pour pouvoir se loger, ce qui est inacceptable.
John Beugnies - Conseiller communal PTB à Mons.