Merci Monsieur le Bourgmestre,
Nous avons
lu attentivement votre programme de législature pavé de bonnes intentions. Nous
y avons relevé des points positifs pour les Montois comme par exemple :
favoriser le commerce de proximité dans le Grand-Mons et l’arrêt des projets
commerciaux de grande ampleur qui justement détruisent ce commerce de
proximité. Mais aussi l’amélioration de l’éclairage public qui, pour lutter
contre le sentiment d’insécurité, est beaucoup plus efficace et moins coûteux
que des caméras. Monsieur le Bourgmestre empêché d’ailleurs avait dit lors d’un
débat sur notre chaîne régionale que les caméras n’était pas la solution.
Apparemment, la majorité a changé d’avis puisque de nouvelles caméras seront
placées prochainement. D’autres éléments positifs à relever : le ramassage
des objets encombrants une fois par an qui avait été injustement supprimé sans
diminution de la taxe immondices, la protection des espaces verts et la
création de nouveaux jardins communautaires, l’ouverture d’une nouvelle crèche,
la mise à disposition de locaux pour les soirées estudiantines.
Cependant,
au PTB, nous regrettons cette vision néolibérale des grandes villes en général
qui se font concurrence pour attirer les touristes, les promoteurs immobiliers
ou habitants à haut pouvoir d’achat et cette vision néolibérale de la Ville de
Mons en particulier qui veut continuer à investir dans des projets de prestige
et dans le même temps laisse des quartiers populaires livrés à eux-mêmes. On
pense notamment au Domaine d’Epinlieu et à l’ancienne commune boraine de Flénu
où, à part une magnifique salle CALVA, il n’y a plus rien : plus de poste,
plus de banque ni même de distributeur de billets, plus de piscine alors que le
programme de la législature précédente faisait de la rénovation de la piscine
de Flénu une priorité (une promesse trahie donc). Une ligne de bus a même été
supprimée à Flénu. Pour nous, il est essentiel de revaloriser les quartiers
populaires avec l’installation de services de proximité communaux. Une commune
à deux vitesses, le PTB n’en veut pas.
En matière
d’emplois, le PTB ne croit pas que c’est en investissant dans des projets de
prestige censés attirer les touristes que l’on va donner un travail stable aux
milliers de jeunes qui attendent leur premier contrat d’embauche.
La Ville pourrait cependant intervenir pour la création de milliers d’emplois publics liés à la création d’une société publique de construction et de rénovation de logements. Une société nécessaire au vu des 1200 familles en attente de logement selon le collectif « Sans toit mais ensemble ». En atteignant des taux de 30% de logements publics comme c’est le cas aux Pays-Bas et dans les grandes villes allemandes, les locataires ne seraient pas que des allocataires sociaux mais également des travailleurs actifs et des indépendants. Cela permettrait à cette société publique de s’autofinancer par des versements de loyers raisonnables.
La Ville pourrait cependant intervenir pour la création de milliers d’emplois publics liés à la création d’une société publique de construction et de rénovation de logements. Une société nécessaire au vu des 1200 familles en attente de logement selon le collectif « Sans toit mais ensemble ». En atteignant des taux de 30% de logements publics comme c’est le cas aux Pays-Bas et dans les grandes villes allemandes, les locataires ne seraient pas que des allocataires sociaux mais également des travailleurs actifs et des indépendants. Cela permettrait à cette société publique de s’autofinancer par des versements de loyers raisonnables.
En matière de
sécurité, le PTB ne pense pas que la solution au problème de la criminalité de
proximité passe par plus de policiers et plus de caméras. Pas seulement parce
qu’on a jamais vu une caméra voler au secours d’une victime mais parce que la
raison principale de cette criminalité n’est pas le manque de policiers mais le
manque d’emploi des jeunes et le sous-financement de notre enseignement. La
sécurité est complètement liée au bien-être social. C’est ce chemin-là qu’il
faut suivre !
En matière
de propreté, le PTB ne pense pas qu’en augmentant le prix du sac poubelle blanc
de 0,87 € à 1 €, on va améliorer la situation, au contraire. Les dépôts
sauvages ont considérablement augmenté depuis l’introduction du sac payant ce
qui coûte horriblement cher à la Ville. Pour preuve, vous ne trouverez jamais
de sac blanc dans des dépôts sauvages. Le PTB propose qu’une quantité annuelle
de sacs gratuits sans augmentation de la taxe immondices soit offerte aux
familles comme cela se fait dans des communes environnantes non sans succès.
En matière
d’action sociale, nous pensons comme la majorité que multiplier les petites
infrastructures sportives dans les quartiers est une bonne chose à condition
que cela soit accompagné d’un encadrement sérieux. On pense notamment aux
animateurs de quartier.
En matière
de santé, la médecine accessible à tous est aussi une priorité pour le PTB.
C’est la raison pour laquelle nous sommes pour des maisons médicales qui
proposent une médecine gratuite.
En matière
de mobilité, nous nous battrons pour un élargissement de l’intra-muros au Grand
Mons en commençant par mettre tous les étudiants montois sur le même pied
d’égalité en proposant ce service gratuit aussi aux étudiants de UCL-Mons et de
l’HELHa.
En matière
de logement, pour le PTB, garantir l’accès à un logement de qualité pour tous,
passe par la création d’une société publique de construction et de rénovation
de logements. Seul un nombre élevé de logements publics pourra faire pression
sur un marché locatif privé non régulé.
En matière
de sport, nous pensons que fermer une piscine de proximité et abordable
financièrement comme l’était celle de Flénu pour ouvrir une piscine de standing
loin des quartiers populaires et inaccessible aux familles précarisées n’est
pas le bon exemple à suivre. C’est d’autant plus injuste que bien souvent, ces
familles n’ont pas les moyens de partir en vacances. Le sport pour tous, c’est
aussi et surtout le sport pour toutes les bourses. C’est la raison pour
laquelle nous nous battrons pour la réouverture de la piscine de Flénu, avec
les Flénusiens. Une pétition est d’ailleurs en train de circuler et nous vous
la remettrons Monsieur le Bourgmestre, en temps voulu.
Enfin, en
matière de culture, nous regrettons cette vision élitiste de ce que peut être
la culture. La culture populaire, ce n’est pas que du divertissement, tout le
monde est capable de réfléchir à son niveau. Pour le PTB, la culture est un
moyen d’émancipation des travailleurs à travers les prestations artistiques, un
moyen d’acquérir un esprit critique de la société dans laquelle nous vivons
afin de la changer vers une société des gens d’abord et pas du profit.
Merci de
m’avoir écouté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire