lundi 4 février 2013
dimanche 27 janvier 2013
Procès des Mésanges-Plaidoyer de Jan Fermon et Bernard Pinchard
Les victimes ne veulent pas
être considérés comme une « population à problèmes »
Le coût de la sécurité
« Madame
la Présidente,
Le vandalisme
Mais ce qui est grave, c’est que cette référence au vandalisme ou à une « population problématique » est tout à fait logiquement comprise par les parties civiles comme une généralisation insultante à leur égard.
Conclusion générale :
Il ressort du dossier répressif et de l’instruction d’audience et de ce qui précède, que la gestion de la Sorelobo par le premier prévenu, et dans laquelle le deuxième prévenu était un maillon essentiel, a été caractérisée par une négligence systématique de la sécurité des habitants des logements sociaux et d’un mépris récurrent pour ceux-ci, considérés comme « une population à risque et à problèmes » qui pouvait déjà être reconnaissante d’avoir un toit au-dessus de la tête.
Suite du procès de l’incendie de la tour des Mésanges, qui a
causé la mort de sept personnes en 2003.
Mercredi 9 janvier :
dans leur plaidoirie, Jan Fermon et
Bernard Pinchard, deux des avocats des victimes de incendie, citent
différents rapports d’expertise. Celui de 2003 constate qu’aucune
porte coupe-feu n’était installée et que les gaines techniques ne
disposaient d’aucune protection coupe-feu, ni horizontale ni
verticale. Or, les gaines techniques disposées de part et d’autre
du hall commun ont joué un rôle essentiel dans la propagation de
l’incendie. Une détection incendie avait été installée en 1979
mais avait été démontée le 28 novembre 2002 par la société
DALKIA et, dès lors, au moment de l’incendie, aucune transmission
alarme n’était possible.
Les prévenus ont
affirmé ou pour tout le moins insinué qu’ils ne disposaient pas
des éléments d’appréciation nécessaires pour se rendre compte
de la dangerosité de la situation aux Mésanges en ce qui concerne
la sécurité incendie. Ignorance contredite par des éléments du
dossier et dénuée de crédibilité.
Pour Jan Fermon,
deux facteurs sont responsables de l’ampleur du drame :
l’absence d’un système d’alarme et l’absence des portes
coupe-feu. Il insiste : il ne faut pas avoir étudié, ni être
architecte ou ingénieur, pour savoir qu’une alarme peut sauver des
vies. C’est une simple question de bon sens. Béatrice Delhaye ne
serait pas restée enfermée durant des heures avec ses enfants dans
une petite chambre surchauffée, enfumée et dans le noir, si
l’alarme avait fonctionné.
De nombreux
témoignages mettent en évidence les problèmes liés à
l’absence de toute alarme incendie…
M. Zdanov n’a pas
seulement donné l’ordre de retirer la centrale d’alarme mais a
en outre outrepassé les avertissements de son directeur technique
sur l’urgence de remplacement du tableau. Il s’agit-là
indiscutablement d’une attitude fautive de la part de M. Zdanov
mettant en péril la vie et l’intégrité physique de l’ensemble
des habitants.
Les deux avocats,
Jan Fermon et Bernard Pinchart, relèvent encore que le premier
prévenu était également bourgmestre de Mons pendant des décennies
et recevait également en cette qualité tous les rapports des
pompiers.
S’adressant alors
à Mr Lafosse, Jan Fermon pose la question : admettons que vous
n’étiez pas au courant des rapports d’experts incendie. Mais
quand des locataires vous interpellent et demandent une réparation
de l’alarme « parce que leur vie est importante »,
vous auriez pu réagir en disant « peut-être faudrait-il
organiser un exercice incendie » ? Jamais un exercice
incendie n’a été réalisé.
Le coût de la sécurité
Quant au rapport de Mr Hendoux de 2007, ses conclusions permettent
d’écarter l’argumentation des prévenus qui tentent de se
dédouaner de tout reproche en invoquant le coût des travaux de
sécurisation de l’immeuble des « Mésanges ».
Il aurait fallu
remplacer 72 portes et impostes. Pour l’ensemble des 72 portes
résistantes au feu, la dépense à l’époque aurait été de
21.060 FB x 72 = 1.516.320 FB soit actuellement 37588,63 Euros. A
côté de cela, pour un coût de 51.840 FB, le cloisonnement
horizontal des gaines techniques aurait pu être réalisé.
Il faut souligner que chaque porte aurait permis une résistance au
feu d’1 heure.
Mais dans l’ensemble des PV du Conseil d’Administration de la
Sorelobo, nous ne trouvons aucune trace d’une discussion posant la
question : ‘comment allons-nous faire pour débloquer 40.000 €
pour les portes coupe-feu’. Avec ce minimum, vous auriez pu dire :
« chaque année on a réalisé quelque chose pour la sécurité.
Même si c’est loin de tout résoudre,
au moins un peu à la fois, on a essayé de résoudre le problème ».
Mais ici, RIEN sur 20 ans.
Pourtant, Mr Lafosse était un homme en vue, avec une certaine
influence, gérant une ville importante. Mais personne ne se souvient
d’une insistance de sa part : « j’ai une situation
dangereuse, il faut débloquer des moyens ». Non, aucune
demande de subsides.
Par contre, à l’époque on envisageait la construction d’un
nouveau siège de la Sorelobo, 60 millions d’€. Même si ça n’a
pas été fait, cela montre les choix qu’on posait !
Enfin, les parties
civiles ne contestent pas que la Sorelobo connaissait des difficultés
financières importantes mais il ressort des éléments du dossier
que ceux-ci ne la rendaient pas incapable de débourser 51.000 FB
pour réaliser des cloisons verticales dans les gaines techniques,
par exemple.
Maître Jan
Fermon s'arrête quelques instants, puis reprend :
Je vous
demande de regarder la plainte que nous avons rédigée avec les
locataires sur un après-midi, dans une assemblée des familles des
victimes, houleuse et difficile, avec des personnes perturbées avec
ce qui venait de leur arriver. Nous avons fait une liste de tout ce
qui n’allait pas au niveau de la sécurité. C’étaient des
ouvriers, des femmes de ménage, des étudiants qui ont signalé ces
points. Eh bien cette liste correspond entièrement aux rapports des
experts ! Alors, Messieurs Lafosse et Zdanov ne savaient pas,
durant 20 ans ? »
Le vandalisme
Depuis la catastrophe des Mésanges,
les victimes ont été continuellement confrontées à des
insinuations selon lesquelles la responsabilité pour leur dommage
résiderait dans un vandalisme récurrent sur le site.
(oubien plus
simple : Depuis la catastrophe, les victimes ont été sans
arrêt confrontés à des insinuations selon lesquelles cet incendie
était en fait de leur faute, à cause du vandalisme continuel sur le
site)
Pas seulement par
certains articles de presse, mais aussi par les autorités locales à
la réunion d’information tenue immédiatement après le drame. La
référence au vandalisme est actuellement un élément essentiel du
système de défense des accusés.
L’insistance sur
cette question de vandalisme est d’autant plus étonnante que la
cause essentielle de l’extension rapide du feu, l’absence totale
de cloisonnement, n’a bien évidemment aucun lien avec un
quelconque acte de vandalisme.
Mais ce qui est grave, c’est que cette référence au vandalisme ou à une « population problématique » est tout à fait logiquement comprise par les parties civiles comme une généralisation insultante à leur égard.
Un exemple :
quand les parlophones ne fonctionnaient pas, imaginez-vous
l’inconfort. Soit il fallait descendre 10 étages pour voir qui a
sonné, soit il fallait prendre le risque d’ouvrir. Bien souvent,
la solution a été que les services techniques avaient la consigne
de retirer la serrure, et l’affaire était réglée. Résultat :
n’importe qui pouvait rentrer dans l’immeuble. Signalons au
passage qu’un concierge aurait pu tenir un oeil. Un incendiaire
volontaire pouvait donc rentrer et faire ce qu’il voulait. Les
locataires que nous représentons étaient les premières victimes de
cette situation, pas les coupables !
Certes,
nous ne nions pas qu’il y a vandalisme, mais il est instrumentalisé
pour cacher les responsabilités.
Aucun
élément n’est produit par les prévenus démontrant qu’ils
auraient pris des décisions ni même planifié des mesures de
préventions techniques tel que le placement autour de la centrale
d’armoires de protection, d’un parlophone renforcé, d’une
serrure ou d’une porte renforcée, etc.
En
plus, vu l’état de délabrement, que ce soit par des actes de
dégradation ou par l’usure, il est clair que l’entretien était
totalement défaillant. Dans ces conditions, ? (pas du bon français
: les prévenus sont mal venus pour tenter de rejeter la
responsabilité de la catastrophe sur « une population à risque »,
responsable de vandalisme.
En
définitive, il y a lieu de constater que le premier prévenu était
alors bourgmestre de la Ville de Mons. Il avait donc d’autres
moyens à sa disposition pour lutter contre les dégradations. Aucune
mesure particulière de police en ce sens n’est par ailleurs
évoquée par la défense.
Conclusion générale :
Il ressort du dossier répressif et de l’instruction d’audience et de ce qui précède, que la gestion de la Sorelobo par le premier prévenu, et dans laquelle le deuxième prévenu était un maillon essentiel, a été caractérisée par une négligence systématique de la sécurité des habitants des logements sociaux et d’un mépris récurrent pour ceux-ci, considérés comme « une population à risque et à problèmes » qui pouvait déjà être reconnaissante d’avoir un toit au-dessus de la tête.
Ce mépris ne s’est
pas seulement exprimé dans la négligence grave de la sécurité et
du bien-être des locataires, mais également dans une attitude
hautaine et de silence méprisant, rapporté par les acteurs sociaux
sur le terrain, qui se posent la question de savoir pourquoi la
Sorelobo n’écoute JAMAIS.
Il est sans doute
exact que la gestion de la Sorelobo sur ce point n’a guère été
différente de la gestion de la plupart des sociétés de logements
sociaux en Région wallonne, souvent considérées comme des
instruments pour organiser une politique clientéliste, et dont
certains gestionnaires se considéraient comme les propriétaires
privés plutôt que comme des mandataires publiques élus et
rémunérés par la collectivité pour veiller aux intérêts de
cette même collectivité.
Cela n’enlève
néanmoins rien à la responsabilité pénale et civile des personnes
responsables de cette gestion.
Procès des Mésanges-Témoignages des victimes
Incendie des Mésanges : témoignages des victimes
Robert Longlez
« J'étais au 12e
étage, j'y habitais depuis 6 ans. Ma femme était enceinte de 9
semaines. Je me suis réveillé vers 1h. Quand j'ai ouvert la porte,
la porte s'est claquée sur moi par la pression de la fumée. Je suis
allé chercher ma femme. Mais il n'a pas fallu 3 minutes pour que le
living et le couloir soient rempli de fumée. J'ai téléphoné aux
pompiers. Ma femme est retournée dans la chambre pour avoir de
l'air. Les pompiers étaient débordés, ils me disaient de mettre
des torchons mouillés au bas de la porte d'entrée. Dans le couloir
de mon appartement, je suis tombé dans les pommes deux fois.
Finalement j'ai réussi à sortir par les escaliers de secours. Je
voulais aller chercher des pompiers pour sauver ma femme. En
descendant, j'ai frappé aux carreaux des autres locataires, j'ai
même dû aider une femme algérienne à sortir avec son bébé.
Arrivé en bas, j'ai appris que ma femme était tombée ou s'était jetée par la fenêtre à l'arrière du bâtiment....
Aujourd'hui je souffre de migraines post-traumatiques. »
Son avocat, Jan Fermon, expliquera au juge : « Robert n'a rien à se reprocher. Sa femme avait décidé de retourner dans sa chambre. Robert est tombé évanoui deux fois. Encore somnolent, il a réussi à atteindre les escaliers de secours. Des voisins l'ont vu courir sur le toit pour trouver des pompiers pour pouvoir sauver sa femme. Il a vécu un double traumatisme. Il a perdu son épouse et un futur petit enfant, mais il vit aussi avec le sentiment de ne pas avoir pu la sauver. Une fois dehors, il était encore en sous-vêtements, il faisait moins deux degrés dehors. Il s'est couché à côté de Laetitia, sa femme, c'était le seul geste qu'il pouvait encore faire.
Par la suite, il a vécu la descente aux enfers, des sentiments de culpabilité, le désespoir, la dépression, la toxicomanie. La descente aux enfers sur le plan administratif aussi. Il n'est plus en ordre pour certains papiers, et n'a plus droit au CPAS. Il se retrouvera à un point où il n'a plus rien.
Aujourd'hui, il s'en sort. Je suis content. Car sans aide, il s'en est sorti petit à petit. Il a du travail maintenant, mais il a dû sortir du puits le plus profond qu'on peut s'imaginer ! »
Arrivé en bas, j'ai appris que ma femme était tombée ou s'était jetée par la fenêtre à l'arrière du bâtiment....
Aujourd'hui je souffre de migraines post-traumatiques. »
Son avocat, Jan Fermon, expliquera au juge : « Robert n'a rien à se reprocher. Sa femme avait décidé de retourner dans sa chambre. Robert est tombé évanoui deux fois. Encore somnolent, il a réussi à atteindre les escaliers de secours. Des voisins l'ont vu courir sur le toit pour trouver des pompiers pour pouvoir sauver sa femme. Il a vécu un double traumatisme. Il a perdu son épouse et un futur petit enfant, mais il vit aussi avec le sentiment de ne pas avoir pu la sauver. Une fois dehors, il était encore en sous-vêtements, il faisait moins deux degrés dehors. Il s'est couché à côté de Laetitia, sa femme, c'était le seul geste qu'il pouvait encore faire.
Par la suite, il a vécu la descente aux enfers, des sentiments de culpabilité, le désespoir, la dépression, la toxicomanie. La descente aux enfers sur le plan administratif aussi. Il n'est plus en ordre pour certains papiers, et n'a plus droit au CPAS. Il se retrouvera à un point où il n'a plus rien.
Aujourd'hui, il s'en sort. Je suis content. Car sans aide, il s'en est sorti petit à petit. Il a du travail maintenant, mais il a dû sortir du puits le plus profond qu'on peut s'imaginer ! »
Caty Dujardin
« J'habitais au 10e
étage. J'étais dans mon bain quand j'ai entendu du bruit. Je
pensais que c'était ma fille ainée qui rentrait. Mais de la fumée
rentrait dans le living. Quand j'ai voulu ouvrir la porte d'entrée,
j'ai été repoussée par la pression des fumées. Les extincteurs
étaient vides. La Sorelobo avait décidé de ne pas remplacer les
extincteurs tant qu'on n'avait pas dénoncé le coupable des
dégradations. Je suis partie dans ma chambre chercher une veste, et
j'ai téléphoné à mon père. Le temps que je revienne, je n'avais
déjà plus accès au hall d'entrée, alors que je devais passer par
là pour aller à la chambre qui donne accès aux escaliers de
secours. Mais la fumée était trop épaisse et suffocante. J'ai dû
m'enfuir à la cuisine, je respirais par la fenêtre. Mais les
flammes sont arrivées là aussi de l'extérieur. Je voyais au
sixième étage Pierre et sa maman tomber de leur fenêtre. Je me
suis alors couchée par terre et je respirais dans ma chemise. Je me
sentais partir. Je chantais pour ne pas m'endormir. Tout ce temps-là
je suis restée au gsm avec mon père, j'ai fini par lui faire mes
adieux... et après ça je n'avais plus de batterie.
J'ai essayé de retourner à ma salle de bains, à chaque respiration ça faisait mal au thorax. Finalement les pompiers m'ont retrouvée évanouie à côté de mon lit avec la couette sur mon visage.
Aujourd'hui, je paie encore. Parce que les frais s'étaient accumulés. Comme plein d'autres locataires je n'avais pas d'assurance incendie, nous devions donc remplacer les meubles à nos frais. Et puis les consultations chez le psychiatre, etc.
J'ai les images de l'incendie qui me reviennent souvent encore, je suis encore des thérapies, la mutuelle m'a reconnue invalide jusqu'à ma pension. La nuit, je dors très peu, mon cerveau est toujours en alerte. Il me faut toujours une présence ou le bruit d'une TV. »
J'ai essayé de retourner à ma salle de bains, à chaque respiration ça faisait mal au thorax. Finalement les pompiers m'ont retrouvée évanouie à côté de mon lit avec la couette sur mon visage.
Aujourd'hui, je paie encore. Parce que les frais s'étaient accumulés. Comme plein d'autres locataires je n'avais pas d'assurance incendie, nous devions donc remplacer les meubles à nos frais. Et puis les consultations chez le psychiatre, etc.
J'ai les images de l'incendie qui me reviennent souvent encore, je suis encore des thérapies, la mutuelle m'a reconnue invalide jusqu'à ma pension. La nuit, je dors très peu, mon cerveau est toujours en alerte. Il me faut toujours une présence ou le bruit d'une TV. »
Mme Lengema
Mais Madame Lengema tient à dire quelque chose : « J'ai vécu aux Mésanges durant 5, 6 ans. Je ne me retrouve pas dans la description qu'on en fait constamment : les cas sociaux des mésanges”. Durant toute cette période, je n'ai jamais connu là des “turbulences”. »
« Nous avons vécu le drame cette nuit-là nous-mêmes, c'était un premier traumatisme, pour nous et nos enfants. Par la suite et le lendemain, nos voisins nous racontent ce qui leur est arrivé, ça a remis une deuxième couche. Imaginez-vous qu'un ami nous explique qu'il a dû laisser tomber son bébé d'une hauteur de 2 mètres pour qu'un pompier l'attrape ! Parce que l'escalier des pompiers n'arrivait pas assez haut pour atteindre son appartement. Des histoires comme ça, ça ronge. Je ne sentais plus mes genoux !
Puis nous vivons une couche supplémentaire : les médias qui parlent d'un immeuble à cas sociaux, un immeuble de turbulents. Le soir, oui, il y avait parfois un peu de bruit par les jeunes, qui n'étaient pas nécessairement de notre immeuble. Il y avait toute une vie de quartier. Mais nous n'avons jamais eu le feu devant notre appartement, jamais eu des ennuis avec personne.
De toute façon, même si ça avait été le cas, ça ne change rien à l'obligation des dirigeants de la Sorelobo d'assurer la sécurité des locataires, ou en cas de vandalisme de trouver des solutions. C'était une mission de service public. Qu'ils ne l'aient pas fait est tout simplement irresponsable. »
Pascal Lebrun
Pascal Lebrun témoigne devant le tribunal. Ses parents sont
décédés dans l'incendie, lui-même habitait ailleurs. Ce jour-là
il a dû attendre 17h avant d'apprendre que ses parents étaient bien
parmi les victimes décédées.
Depuis 11 ans, Pascal travaille dans un service technique pour une société de logement social à Charleroi. Il constate que, quand des protections incendie sont à remplacer, cela se fait en priorité. Que ce soient les dévidoirs, les extincteurs ou les détecteurs d'incendie.
Pascal demande à la présidente s'il peut encore dire quelque chose : « J'ai vécu aux Mésanges de mes 3 ans à mes 24 ans, je n'ai jamais remarqué une criminalité importante qui aurait justifié un abandon de la sécurité des bâtiments ! »
Depuis 11 ans, Pascal travaille dans un service technique pour une société de logement social à Charleroi. Il constate que, quand des protections incendie sont à remplacer, cela se fait en priorité. Que ce soient les dévidoirs, les extincteurs ou les détecteurs d'incendie.
Pascal demande à la présidente s'il peut encore dire quelque chose : « J'ai vécu aux Mésanges de mes 3 ans à mes 24 ans, je n'ai jamais remarqué une criminalité importante qui aurait justifié un abandon de la sécurité des bâtiments ! »
mercredi 23 janvier 2013
samedi 19 janvier 2013
Incendie des Mésanges :« La problématique sécuritaire était connue »
Le procès continue dans l’affaire de l’incendie des Mésanges, une tour de logements sociaux, qui a causé la mort de 7 personnes en 2003. Les prochaines audiences se dérouleront
les 6 et 18 février 2013, à 9h au Palais de Justice, Rue de Nimy 35 à Mons.
Thérèse Michels
L’audience du 7 janvier a donné lieu à un réquisitoire implacable de Marie-Christine Beauvois, premier substitut, à charge de Maurice Lafosse, ex-président de la Sorelobo et ancien bourgmestre de Mons, et de Victor Zdanov, ex-directeur-gérant. Sur base des rapports des pompiers et des experts (voir Solidaire n°01-02 du 10 janvier 2013), Marie-Christine Beauvois accuse : « La problématique sécuritaire était parfaitement connue. MM Lafosse et Zdanov ont fait preuve de passivité. En plus, il y a eu lacune dans un devoir général de prudence. La sécurité incendie était la priorité absolue. Leur attitude était scandaleusement irresponsable ».
Le Procureur du Roi, Christian Henry, a ensuite démontré que la Sorelobo a, pendant plus de 20 ans, agi dans l'illégalité. Depuis le début des auditions, M. Lafosse et V. Zdanov affirment en effet que les normes incendie n'étaient pas obligatoires pour les bâtiments construits avant 1972 (l’immeuble des Mésanges date de 1969). « Or j'ai en ma possession l'arrêté du 4 avril 1972 fixant les normes incendies. Cet arrêté s'appliquait bien à l'ensemble des bâtiments élevés, même anciens. La Sorelobo savait donc très bien que cette norme s'appliquait à l’immeuble des Mésanges, car elle a elle-même décidé de placer des escaliers de secours externes en 1975 ».
Bien évidemment, ce n'est pas la Sorelobo qui a bouté le feu, mais les prévenus n'ont pas pris toutes les mesures nécessaires pour éviter la propagation du feu, au mépris de leurs obligations. Selon le procureur du Roi, les prévenus doivent donc être reconnus coupables d'homicide involontaire par défaut de prévoyance.
Par ailleurs, pour la première fois depuis le début de la procédure, les victimes ont reçu des excuses du Procureur du Roi pour le délai beaucoup trop long qu'a pris l'appareil judiciaire dans cette affaire.
mardi 8 janvier 2013
Procès des Mésanges-suite...
Après deux semaines d'interruptions le procès a repris ce lundi 07/01/2013. Les prochaines séances se dérouleront le mercredi 9 janvier 2013, le vendredi 11 janvier 2013, le lundi 14 janvier 2013 et le lundi 21 janvier 2013.
Toutes les séances débutent à 9 heures. Venez soutenir les victimes!
Incendie tour des Mésanges
Récit accablant des pompiers
Thérèse Michels
L’incendie de l’immeuble social « Les mésanges », qui causa la mort de sept personnes, le 20 février 2003, a fait l’objet de trois premières audiences devant le tribunal correctionnel de Mons, durant toute la semaine du 17 décembre. 49 victimes se sont portées parties civiles. Trois prévenus sont poursuivis pour homicides par défaut de prévoyance ou de précaution : Maurice Lafosse, alors président de la Société régionale de logements sociaux de Mons-Borinage (Sorelobo), Victor Zdanov, son directeur, et la société « Toit et moi » (l’ex-Sorelobo).
Ce jour-là, une main criminelle avait bouté le feu à la porte d’entrée d’un appartement du 2e étage. Aucun dispositif n’avait freiné la propagation de l’incendie qui avait rapidement gagné le 12e étage.
Albert
Mahieu, pompier, témoigne : « arrivé sur place, on voyait les
flammes au deuxième étage, mais deux personnes âgées étaient
toujours là. Comme l'alarme ne fonctionnait pas, elles étaient
restées à l'intérieur. Et par après, dans les couloirs il y avait
plein de fumée, impossible de passer sans masque. Il n'était
possible de sortir que par l'escalier de secours ». Mais il
n'avait servi à rien. « Pourquoi », interroge
Marie-Julie Deutsch, présidente. Cet escalier était accessible
depuis chaque appartement, via une fenêtre de chambre à 1,3 mètre
de hauteur. Et pour atteindre cette chambre, les résidents devaient
traverser leur hall d’entrée… totalement enfumé puisque les
portes des appartements s’étaient embrasées. De plus, il fallait
enjamber un radiateur et escalader une bordure !
Heureusement,
Albert Mahieu est arrivé juste à temps pour sortir les deux
vieilles personnes.
Mais
pendant que les pompiers éteignaient le feu à cet appartement, la
fumée et les flammes se sont propagées à travers les couloirs et
par les cages avec les gaines techniques, qui montaient jusqu'au
douzième. Or, comme le rappellera Me Pinchart, un des sept avocats
des victimes : « aucune protection de la gaine technique
n’avait été effectuée. » C’est cette gaine qui, au même
titre que la cage d’escalier intérieure, servit de voie royale au
feu et aux fumées. Pierre Genard, membre du collège d’experts
désigné durant l’instruction, dénonce : « Absence de portes
coupe-feu, tant à la cage d’escaliers qu’aux entrées des
appartements et aux parois des gaines techniques. Absence
d’étanchéité horizontale, à tous les niveaux, pour ces gaines
techniques. En toiture, les coupoles qui auraient dû servir
d’exutoires aux fumées sous pression, étaient bloquées. »
C'est
ainsi que les fumées, accumulées dans la partie haute, ont provoqué
des températures de plus de 1000°. Et c'est ainsi que des personnes
au douzième se sont jetées dans le vide ... D'autres ont été
retrouvées mortes à l'intérieur.
Vient
alors le témoignage du commandant pompier Yannick Vanderdonkt qui
avait sauvé au dixième étage Béatrice Delhaye et ses quatre
enfants. Moment très difficile pour Béatrice, présente dans la
salle. (Voir son témoignage en bas de page)
En cause : la gestion financière de la SORELOBO....
Après
l'incendie, Michel Bovy, commissaire de police, avait été chargé
d'établir un éventuel lien entre l'ampleur du sinistre et la
gestion financière de la Sorelobo. Michel Bovy insiste sur le
rapport du commandant Pee des pompiers de Mons. « Dès 1969, il a
dressé un document prémonitoire, terrifiant, décrivant le risque
énorme que représentait l’immeuble des “Mésanges”, dès sa
construction. Et les réunions du comité consultatif des locataires
n’y ont rien changé. Au comité de gérance, la protection
incendie passait au second plan, après les finances (fragiles) et
les économies d’énergie ». « Dans les archives j'ai
constaté peu de traces de rapports de pompiers. Les pompiers n'ont
jamais fait d'inspection générale et pourtant, ils ont souvent
tendu la main à la Sorelobo ».
Jan
Fermon, porte-parole des avocats des victimes : « L'expert en
incendie Mr Génard a expliqué que certaines interventions très
simples auraient pu résoudre les problèmes de sécurité. Comme la
protection des gaines techniques par du personnel maison. Les
montants n'étaient pas exorbitants et malgré le fait que cela
aurait pu sauver des vies, rien n'a été fait ».
... et la politique du logement social !
Mr
Alain Rosenoer, directeur-général de la SWL (Société Wallonne du
Logement) : « Lorsque des investissements doivent être faits,
les sociétés de logement doivent faire des propositions qui sont
examinées par la SWL. Celle-ci doit soumettre ses propositions au
gouvernement wallon qui donne son feu vert ou non ».
La
présidente M.J. Deutsch : « la SWL n'est donc qu'un organe de
transmission ? Et concernant la sécurité, n'est-ce pas une priorité
de la SWL ? Ou bien, ce n'est pas vous qui décidez ? »
Alain
Rosenoer : « il faut revenir en arrière. Dans les années 60 –
70 il y a eu des vastes programmes de construction. 20.000 logements
publics étaient construits chaque année. Aujourd'hui encore 4 à
500 par an alors qu'il y a une grave crise de logement. Nous ne
suivons même pas le rythme des démolitions.
Les
grands ensembles qui ont été construits à cette époque montrent
tous des problèmes, et sont de la plus mauvaise qualité. L'on a
aussi construit n'importe où; là où le terrain était le moins
cher. La seule époque où l'on a cherché à concevoir des logements
publics de qualité, est la période après-guerre des années '20.
Ces logements sont d'ailleurs encore prisés aujourd'hui.
A
la fin des années 80, la Sorelobo a été obligée de suivre un plan
d'assainissement. Elle connaissait le taux d'occupation le plus
faible de toute la Wallonie. A cette époque, une étude au sein de
la SWL montrait que la remise en état du parc public du point de vue
sécurité et décence, aurait coûté 1 milliard de FB.
Alain
Rosenoer : « Mais il y a eu la crise des années '80, les pouvoirs
publics ont désinvesti et ont commencé à soutenir plutôt des
investissements dans le logement privé. Peu de moyens étaient
encore consacrés au logement social, uniquement le minimum
nécessaire pour l'entretien. Dans les années '90, la qualité du
logement public devenait indécente. Les statistiques de 1945 à 1980
montrent que la qualité du parc des logements publics était
meilleure que celle du parc privé. Mais par la suite la tendance
s'est inversée.
L'on
a connu la régionalisation des compétences, qui s'est installée de
façon très lente. Et la qualité des logements publics n'a plus
jamais été la même que du temps des sociétés nationales. Les
bâtiments de la SORELOBO sont devenus très rapidement obsolètes,
Aujourd'hui on essaye de se battre pour une meilleure qualité
d'investissements. En termes de sécurité, les normes ont aussi
changées, une nouvelle loi est sortie en '94. Avec l'incendie des
Mésanges, la Région wallonne a pris une claque. Le coût d'une mise
au normes de l'ensemble du parc des logements sociaux (....)
Michel
Quivy, inspecteur technique de la SWL pour la section Mons-Borinage :
« Nous n'avons jamais refusé une avance pour des
investissements de sécurité. C'est vrai que les moyens financiers
étaient plus que parcimonieux. J'avais la tutelle de la Sorelobo.
Avec l'enveloppe qu'on avait, on ne pouvait que maintenir à flot, et
assurer une pérennité des bâtiments, l'entretien des toitures,
l'électricité, les châssis.
La
présidente M.J. Deutsch : « Les problèmes de sécurité
étaient-ils une préoccupation ? »
Michel
Quivy : « je n'ai reçu que des demandes de maintien des
bâtiments. Mais dans l'ensemble de la région wallonne il y avait
peu de travaux pour la sécurité incendie ».
La
présidente M.J. Deutsch : l'on a parlé d'un coût de 400.000 €
pour la sécurité incendie des Mésanges, une telle demande
aurait-elle posé problème ?
Le
directeur A. Rosenoer : La Région Wallonne n'aurait fait aucune
difficulté.
Le
procureur du Roi Christian Henry : « Il y a eu des demandes
d'investissements en 1997 et 2000 pour un montant de 200 millions. Et
cela sans aucune demande pour la sécurité ? »
Michel
Quivy confirme.
Maître
Jan Fermon insiste : « Une évaluation avait été faite :1,5
millions de FB (40.000 €) pour 72 portes coupe-feu et pour
compartimenter les gaines à chaque étage. Était-il raisonnable
d'obtenir cela en même temps que les escaliers de secours aux tours
de Ghlin ? »
Le
Directeur : « cela n'aurait posé aucun problème ».
Le
procureur du Roi conclut par une synthèse : « La SWL et avant
elle, la SNL n'a pas de pouvoir. Le vrai pouvoir est dans les mains
des sociétés des logements sociaux subsidiées. La SWL n'avait
qu'un pouvoir de conseil. »
Le
Directeur Rosenoer précise : « en 2001 (deux ans avant le
drame), les pouvoirs sont passés des sociétés de logements sociaux
aux communes ». La Ville de Mons avait donc une responsabilité.
Béatrice Delhaye : « je vis toujours un calvaire. Ma seule fierté, c'est mon fils qui fait des études de pompier »
« Aux alentours de minuit et demi, je me suis levé pour mon fils Dylan qui avait une grippe intestinale et je devais le laver à la salle de bain. Je sentais bien une fumée, mais je pensais que c'était une boule puante, comme ça arrive encore parfois. Je devais aller chercher un pyjama pour mon petit, mais il y avait déjà des flammes dans mon salon, ma porte s'était effondrée. Je ne savais plus atteindre ma chambre. J'ai amené mes enfants dans la chambre de ma fille, trois enfants et un bébé de 1 mois et demi. Il y avait 1.600° dans l'appartement selon les pompiers. Nous sommes restées plusieurs heures ainsi dans cette chambre, j'aspergeais de l'eau sur mes enfants pour supporter la chaleur. J'ai ainsi vidé 4 bouteilles d'eau, c'est ce qui les a sauvés. J'étais morte d'angoisse, tout bougeait, je pensais que la tour allait s'effondrer comme celle du 11 septembre. Vers 5 h du matin, un pompier est venu nous sortir de là par l'escalier de secours.
Mais
nous étions tous intoxiqués. On m'a amenée à l'hôpital de
Soignies. Je ne savais pas où étaient mes enfants. Par la suite,
nous avons pu être hospitalisés dans une même chambre de la
maternité. Dylan avait 7 ans, il voulait se tuer. Il nous voyait
souffrir. Il a dû rester hospitalisé à l'hôpital psychiatrique
durant 3 mois et demi ! A mes frais. Aujourd'hui il a remonté la
pente, il fait des études de pompier, c'est une grande fierté pour
moi. Mon plus petit Brandon a dû être soigné durant 3 ans avec de
la cortisone pour son poumon.
Une
fois sortie de l'hôpital j'ai vécu un vrai calvaire, personne n'a
voulu m'aider. J'ai eu 7.200 € de frais d'hôpital à ma charge. Le
CPAS n'a pas voulu m'aider parce que je payais pas mes loyers. Deux
ans après l'incendie j'ai voulu me tirer une balle et aussi sur mes
enfants. Les journalistes de Télé MB m'en ont empêché de
justesse.
Aujourd'hui
encore j'ai des frais à payer. Heureusement j'ai mes enfants qui
m'ont dit : maman merci de nous avoir sauvés, et j'ai mon fils dont
je suis fière. Mais j'aimerais tant leur payer une chambre à
coucher !
J'apprécie
la juge Madame Deutsch, on voit qu'elle ne lâchera pas le morceau.
C'est important parce que c'est nous qui payons pour des
irresponsables ! J'en suis encore malade aujourd'hui, le procès me
fait beaucoup de mal, mes enfants le savent. »
jeudi 3 janvier 2013
samedi 29 décembre 2012
Le Père Noël n’est pas une ordure!
Au PTB nous pensons, comme bon nombre d’habitants de Mons-Borinage, que l’augmentation du prix du sac poubelle blanc à 1 € dès le premier janvier 2013 est une mesure injuste et malvenue.
Pourquoi ?
1/ Parce que cette augmentation va de nouveau toucher principalement les plus fragiles d’entre nous c’est-à-dire les allocataires sociaux, les pensionnés, les travailleurs à temps partiel, etc.
Par exemple un chômeur chef de ménage, suite aux décisions prises par le gouvernement Di Rupo, verra son allocation mensuelle passer à terme à 1.069,38 euros/mois et sera de nouveau puni avec l’augmentation du prix du sac poubelle. Lorsqu’on vit en dessous du seuil de pauvreté, chaque euro compte. Ceux qui ont pris cette décision n’ont certainement pas de problèmes de fin de mois.
2/ Parce que depuis que l’intercommunale est devenue HYGEA soit un partenariat public-privé, le service rendu à la population laisse à désirer et le personnel est mis sous pression. Nous l’avons tous constaté : des rues sont oubliées, le ramassage n’est plus aussi régulier,...
La principale raison à cela est qu’une société privée doit faire des profits et est prête à augmenter le prix du sac ou à réorganiser le ramassage pour y arriver, même si c’est au détriment d’un bon service rendu
Pour le PTB, le ramassage des immondices doit rester 100% public.
3/ Parce que les dépôts sauvages dont l’assainissement coûte très cher sont de plus en plus nombreux depuis l’introduction des sacs payants. Il y a là un lien indéniable (pour preuve vous ne trouverez jamais de sacs blancs dans des dépôts sauvages).
Augmenter le prix du sac ne résoudra certainement pas le problème, au contraire.
Le PTB propose qu’une quantité annuelle de sacs-poubelles soit offerte aux foyers montois sans augmentation de la taxe immondices comme cela se fait dans des communes avoisinantes.
Vous désirez nous soutenir ?
Prenez contact par téléphone au 0475/223460
ou par mail : ptbmonsborinage@gmail.com
lundi 24 décembre 2012
Réponse du PTB Mons à la déclaration de politique générale 2013-2018 de la majorité.
Ce 17 décembre avait lieu le premier "vrai" conseil communal de la Ville de Mons. Un débat sur la déclaration de politique générale 2013-2018 a eu lieu. Voici l'intervention du PTB qui en a profité pour faire quelques propositions :
Merci Monsieur le Bourgmestre,
Merci Monsieur le Bourgmestre,
Nous avons
lu attentivement votre programme de législature pavé de bonnes intentions. Nous
y avons relevé des points positifs pour les Montois comme par exemple :
favoriser le commerce de proximité dans le Grand-Mons et l’arrêt des projets
commerciaux de grande ampleur qui justement détruisent ce commerce de
proximité. Mais aussi l’amélioration de l’éclairage public qui, pour lutter
contre le sentiment d’insécurité, est beaucoup plus efficace et moins coûteux
que des caméras. Monsieur le Bourgmestre empêché d’ailleurs avait dit lors d’un
débat sur notre chaîne régionale que les caméras n’était pas la solution.
Apparemment, la majorité a changé d’avis puisque de nouvelles caméras seront
placées prochainement. D’autres éléments positifs à relever : le ramassage
des objets encombrants une fois par an qui avait été injustement supprimé sans
diminution de la taxe immondices, la protection des espaces verts et la
création de nouveaux jardins communautaires, l’ouverture d’une nouvelle crèche,
la mise à disposition de locaux pour les soirées estudiantines.
Cependant,
au PTB, nous regrettons cette vision néolibérale des grandes villes en général
qui se font concurrence pour attirer les touristes, les promoteurs immobiliers
ou habitants à haut pouvoir d’achat et cette vision néolibérale de la Ville de
Mons en particulier qui veut continuer à investir dans des projets de prestige
et dans le même temps laisse des quartiers populaires livrés à eux-mêmes. On
pense notamment au Domaine d’Epinlieu et à l’ancienne commune boraine de Flénu
où, à part une magnifique salle CALVA, il n’y a plus rien : plus de poste,
plus de banque ni même de distributeur de billets, plus de piscine alors que le
programme de la législature précédente faisait de la rénovation de la piscine
de Flénu une priorité (une promesse trahie donc). Une ligne de bus a même été
supprimée à Flénu. Pour nous, il est essentiel de revaloriser les quartiers
populaires avec l’installation de services de proximité communaux. Une commune
à deux vitesses, le PTB n’en veut pas.
En matière
d’emplois, le PTB ne croit pas que c’est en investissant dans des projets de
prestige censés attirer les touristes que l’on va donner un travail stable aux
milliers de jeunes qui attendent leur premier contrat d’embauche.
La Ville pourrait cependant intervenir pour la création de milliers d’emplois publics liés à la création d’une société publique de construction et de rénovation de logements. Une société nécessaire au vu des 1200 familles en attente de logement selon le collectif « Sans toit mais ensemble ». En atteignant des taux de 30% de logements publics comme c’est le cas aux Pays-Bas et dans les grandes villes allemandes, les locataires ne seraient pas que des allocataires sociaux mais également des travailleurs actifs et des indépendants. Cela permettrait à cette société publique de s’autofinancer par des versements de loyers raisonnables.
La Ville pourrait cependant intervenir pour la création de milliers d’emplois publics liés à la création d’une société publique de construction et de rénovation de logements. Une société nécessaire au vu des 1200 familles en attente de logement selon le collectif « Sans toit mais ensemble ». En atteignant des taux de 30% de logements publics comme c’est le cas aux Pays-Bas et dans les grandes villes allemandes, les locataires ne seraient pas que des allocataires sociaux mais également des travailleurs actifs et des indépendants. Cela permettrait à cette société publique de s’autofinancer par des versements de loyers raisonnables.
En matière de
sécurité, le PTB ne pense pas que la solution au problème de la criminalité de
proximité passe par plus de policiers et plus de caméras. Pas seulement parce
qu’on a jamais vu une caméra voler au secours d’une victime mais parce que la
raison principale de cette criminalité n’est pas le manque de policiers mais le
manque d’emploi des jeunes et le sous-financement de notre enseignement. La
sécurité est complètement liée au bien-être social. C’est ce chemin-là qu’il
faut suivre !
En matière
de propreté, le PTB ne pense pas qu’en augmentant le prix du sac poubelle blanc
de 0,87 € à 1 €, on va améliorer la situation, au contraire. Les dépôts
sauvages ont considérablement augmenté depuis l’introduction du sac payant ce
qui coûte horriblement cher à la Ville. Pour preuve, vous ne trouverez jamais
de sac blanc dans des dépôts sauvages. Le PTB propose qu’une quantité annuelle
de sacs gratuits sans augmentation de la taxe immondices soit offerte aux
familles comme cela se fait dans des communes environnantes non sans succès.
En matière
d’action sociale, nous pensons comme la majorité que multiplier les petites
infrastructures sportives dans les quartiers est une bonne chose à condition
que cela soit accompagné d’un encadrement sérieux. On pense notamment aux
animateurs de quartier.
En matière
de santé, la médecine accessible à tous est aussi une priorité pour le PTB.
C’est la raison pour laquelle nous sommes pour des maisons médicales qui
proposent une médecine gratuite.
En matière
de mobilité, nous nous battrons pour un élargissement de l’intra-muros au Grand
Mons en commençant par mettre tous les étudiants montois sur le même pied
d’égalité en proposant ce service gratuit aussi aux étudiants de UCL-Mons et de
l’HELHa.
En matière
de logement, pour le PTB, garantir l’accès à un logement de qualité pour tous,
passe par la création d’une société publique de construction et de rénovation
de logements. Seul un nombre élevé de logements publics pourra faire pression
sur un marché locatif privé non régulé.
En matière
de sport, nous pensons que fermer une piscine de proximité et abordable
financièrement comme l’était celle de Flénu pour ouvrir une piscine de standing
loin des quartiers populaires et inaccessible aux familles précarisées n’est
pas le bon exemple à suivre. C’est d’autant plus injuste que bien souvent, ces
familles n’ont pas les moyens de partir en vacances. Le sport pour tous, c’est
aussi et surtout le sport pour toutes les bourses. C’est la raison pour
laquelle nous nous battrons pour la réouverture de la piscine de Flénu, avec
les Flénusiens. Une pétition est d’ailleurs en train de circuler et nous vous
la remettrons Monsieur le Bourgmestre, en temps voulu.
Enfin, en
matière de culture, nous regrettons cette vision élitiste de ce que peut être
la culture. La culture populaire, ce n’est pas que du divertissement, tout le
monde est capable de réfléchir à son niveau. Pour le PTB, la culture est un
moyen d’émancipation des travailleurs à travers les prestations artistiques, un
moyen d’acquérir un esprit critique de la société dans laquelle nous vivons
afin de la changer vers une société des gens d’abord et pas du profit.
Merci de
m’avoir écouté.
jeudi 13 décembre 2012
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