mardi 5 juillet 2011

Epinglé pour vous, l'article de la semaine: « Ceci n’est pas une note de gauche »

Le formateur Elio Di Rupo, qui est aussi le bourgmestre de Mons et des dix-huit autres communes annexées, est pointé par le Parti du Travail de Belgique:

« Ceci n’est pas une note de gauche »

« Elio Di Rupo avait promis une note “ni de gauche, ni de droite” ; à l’analyse, elle est surtout “ni de gauche”… », a ironisé Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, en découvrant la note du formateur.
Service de presse du PTB

« Elle est imbuvable pour les pensionnés et futurs pensionnés, chômeurs et possibles futurs chômeurs, malades et peut-être futurs malades, fonctionnaires, travailleurs du privé, petits épargnants, personnes défendant l’unité de la sécu et du pays, personnes d’origine étrangère… Tout ce monde doit payer pour un déficit qu’aucun d’entre eux n’a creusé. Alors que banques, millionnaires et spéculateurs, responsables de la crise, ne doivent payer que des cacahuètes », s’insurge le jeune porte-parole du parti de gauche.

« Di Rupo a repris le dogme du “travailler plus longtemps” de la Commission européenne. En rendant impossible la prépension avant 60 ans, en mettant fin à terme à la pension anticipée, en s’attaquant aux pensions du secteur public (une baisse estimée à 9 % par notre service d’étude sur base d’une hausse salariale annuelle de 4 %, index compris), c’est le système d’assurance sociale de nos pensions qui est remis en cause », note Raoul Hedebouw. Il pointe aussi « la demande de généraliser le deuxième pilier (privé) de pensions » et se demande ce qu’il y a encore de « socialiste » à cette réforme.

« Le président du PS a choisi de reprendre des points essentiels du programme des partis libéraux et de la N‑VA », dénonce le porte-parole du PTB. « Pour les allocations de chômage, c’est le chômeur qui est désigné comme coupable et pas comme victime de la crise. Avec la diminution des allocations dans le temps (avec sa suppression envisagée après un certain temps), c’est le modèle allemand instauré par le chancelier Schröder qui est repris. Avec des allocations fortement réduites, la généralisation des emplois précaires sera grandement facilitée, ce qui exercera une forte pression vers le bas sur tous les salaires ». Et de rajouter : « Chasser les chômeurs ne chassera pas le chômage : cette évidence pour la gauche ne semble plus du tout évidente du côté du boulevard de l’Empereur… »

Au sujet de la norme de croissance des soins de santé, le PTB s’étonne de voir reprise telle quelle la proposition du VLD. Raoul Hedebouw : « Le vieillissement de la population aura aussi des conséquences pour les malades et donc une augmentation des frais médicaux. 14 % reportent déjà des soins indispensables aujourd’hui. Combien seront-ils demain ? Cette limitation de la norme encouragera une privatisation croissante et la hausse des cotisations pour tous, comme l’explique d’ailleurs une étude récente de la FEB. »

Le gel pendant deux ans des dotations publiques à l’administration ? « C’est bloquer le bon fonctionnement des services au public, alors qu’on ne remplace déjà pas en partie les départs à la retraite des fonctionnaires âgés. Comment affirmer, par exemple, combattre la grande fraude fiscale si on coupe dans les moyens du ministère des Finances ? », s’interroge Raoul Hedebouw.

Le PTB voit surtout dans les mesures destinées à faire payer le capital l’emballage pour mieux faire passer la pilule. Raoul Hedebouw : « On présente toutes sortes de mesures, notamment la hausse du précompte mobilier, qui viseraient le grand capital alors que beaucoup toucheront d’abord le petit épargnant. Les intérêts notionnels ne sont pas supprimés, mais légèrement adaptés : le coût de ce système restera énorme quand on voit l’état de nos finances. Tandis qu’un contrôle public bancaire, lui, n’est pas instauré, seul moyen de s’en prendre aux organisateurs des plus grandes fraudes, les banques. » Et d’ajouter : « Nous devrions nous réjouir de l’adoption d’une taxe des millionnaires. Mais la mesure proposée par le formateur est bancale : elle est provisoire (limitée à deux ans, alors que les mesures sur les pensions et chômeurs sont définitives), elle n’est pas couplée à un cadastre des fortunes et à une vraie levée du secret bancaire, et elle écarte l’activité professionnelle, ce qui permettrait facilement à des milliardaires comme Albert Frère d’échapper à cet impôt. »

« Enfin la baisse des salaires de 5 % des ministres (sur un salaire mensuel de plus de 10 000 euros) et le gel de la dotation royale ne sont que des mesures symboliques destinées à essayer de faire avaler la pilule austérité à l’opinion publique. »

Et la réforme de l’État proposée ? « Des réformes essentielles souhaitées par la N‑VA et soutenues par l’organisation patronale flamande VOKA sont aujourd’hui reprises par Di Rupo. La politique de l’emploi est quasiment régionalisée, ce qui mènerait à une scission de la sécurité sociale. Et la porte de l’autonomie fiscale est ouverte (y compris pour l’impôt des sociétés), permettant une concurrence fiscale vers le bas qui asséchera les finances publiques. La sécurité sociale est ainsi attaquée par deux versants, celui de l’austérité et celui de la scission », dénonce Raoul Hedebouw.

« Si c’est pour que le PS fasse la même politique que la droite, comme on le voit ailleurs en Europe, ce n’est même pas la politique du moindre mal, mais c’est celle du pire, qui laisse impuissant le monde du travail face aux politiques d’austérité. Ces mesures dictées par l’Union européenne n’apporteront pas de solutions mais risquent au contraire d’aggraver la crise », ajoute Raoul Hedebouw.

« Nous appelons, au contraire, à un large front social d’opposition de gauche qui refuse cette politique d’austérité et de division et qui défende un programme qui vise les responsables de la crise, comme nous le proposons dans notre alternative budgétaire (voir ici). Dans les semaines à venir, nous prendrons contact avec tous les acteurs de la gauche en Belgique afin de résister à cette vague antisociale dont le but est de faire payer les travailleurs pour une crise dont ils ne sont pas responsables », conclut Raoul Hedebouw.

Service de presse du PTB

servicedepresse@ptb.be

www.ptb.be

Contact :

Raoul Hedebouw

jeudi 30 juin 2011

PTB INFOS - Semaine du 30 juin

Le PTB dépose une alternative budgétaire chiffrée chez le formateur Di Rupo. 
« Il faudra prendre des décisions difficiles et faire des choix parfois impopulaires », a annoncé le formateur Di Rupo. « Les fuites qui apparaissent dans la presse - comme la diminution des allocations de chômage dans le temps et l'allongement des carrières - sont inquiétantes », dénonce Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB.




Chaos à la SNCB :: la politique de la direction doit être démise. 
Les scènes de chaos dans les trains (sur la ligne de la mer, sur la jonction Nord-Midi, à Ghlin,...) dues à des incidents techniques successifs ce lundi ne sont pas dues à la fatalité et au hasard, estime le PTB. La politique de la SNCB et du gouvernement sont lourdement en cause. 




Grèce :: « Les peuples ont le pouvoir et ne se rendent jamais. 
Organisez la contre-attaque ! ». Les syndicalistes du PAME, liés organiquement au PC de Grèce, lancent un appel à la lutte depuis l'Acropole. 





Le PTB soutient la flottille pour Gaza et dénonce la critique de la N-VA.
Le PTB exprime son soutien complet à la flottille humanitaire internationale pour Gaza. « Si la N-VA ose dire que l’engagement désintéressé au profit du million et demi de personnes dans le besoin à Gaza est une ‘forme de terrorisme’, c’est tout simplement qu’elle n’a pas de cœur », commente Peter Mertens, le président du PTB. 




6 travailleurs de Ryanair attaquent leur employeur en justice. 
Ryanair est une société connue pour le climat antisocial qui y règne. Des travailleurs ont décidé de réagir. Avec leur organisation syndicale, la CNE, ils ont décidé d'attaquer la société devant les tribunaux belge. 



Pension :: Travailler de manière « flexible » au-delà de 65 ans.
 « D’ici 20 ans, il faudra que certaines personnes continuent à travailler au-delà de 65 ans. Et les travailleurs qui arrêteront de travailler avant 67 ans toucheront une pension plus faible. » L’auteur de cette phrase ? Le sénateur sp.a Frank Vandenbroucke. David Para, spécialiste PTB des pensions, nous donne son avis. 




« L’idée d’une recherche libre et indépendante est un non-sens ». 
Jacques Moriau, chercheur à l’ULB, revient sur le renvoi d’une chercheuse pour avoir participé à une action anti-OGM et sur la recherche en général. Entretien. 




Energie :: Action en justice du PTB contre les prix de l’électricité en Flandre.
Tom De Meester, le spécialiste de l’énergie du PTB, intente une action en justice contre la hausse du prix de l’énergie par les distributeurs de l’électricité en Flandre.




Libye :: cent jours de guerre, cent jours de dégâts.
Voilà déjà cent jours que dure la guerre de l’Otan contre la Libye. Pendant cent jours, cette intervention militaire a unanimement reçu le soutien du Parlement belge. Même si on dispose de plus en plus d’informations sur les victimes civiles, sur les agendas cachés et sur les mensonges de la propagande. Même s’il s’agit d’une aventure militaire des plus onéreuses. Et même si les bonnes propositions ne manquent pas pour renverser la vapeur et ne plus faire la guerre, mais la paix
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dimanche 19 juin 2011

"EN LIGNE DE MIRE" (épinglé pour vous: l'article de la semaine)

Taxer 10 familles pour augmenter 1 million de pensionnés

Comme chaque année, le journaliste Ludwig Verduyn livre son classement des plus grosses fortunes belges. Avec le recul, l’enrichissement des riches est spectaculaire.
Marco Van Hees

L’autre jour, vous faisiez vos courses au Colruyt. Ne niez pas, je vous ai vu. Et, dans votre caddie, vous aviez pour au moins cent euros de marchandises. Mais au lieu de passer par les caisses, vous êtes sorti par la porte de service. Ne niez pas, je vous ai vu.
À votre décharge, vous réalisiez juste une expérience. Vous vous êtes dit : en volant les membres de la famille Colruyt de cent euros pas semaine, combien de temps me faudra-t-il pour être aussi riche qu’eux ? J’ai fait le calcul pour vous. Il vous faudra patienter non une décennie, non un siècle, non un millénaire, mais 593 millénaires. En revanche, il a fallu aux Colruyt à peine onze années pour voir leur fortune multipliée par quatre.
Depuis 2000, le journaliste Ludwig Verduyn publie chaque année dans la presse un classement des plus grosses fortunes belges. Nous avons recherché les chiffres de l’an 2000 pour les comparer à ceux de 2011. Constat : en 2011, les dix plus riches familles possèdent 37 milliard d’euros, alors que ces mêmes familles ne détenaient « que » 6 milliards en 2000 (voir tableau). Soit une augmentation de 500 %.
Autre exercice : combien rapporterait la Taxe des millionnaires défendue par le PTB, si on ne l’appliquait ne fut-ce qu’à ces dix familles ? Un peu plus d’un milliard d’euros par an. De quoi augmenter de 90 euros par mois la retraite… d’un million de pensionnés. On suppose que si le gouvernement refuse d’appliquer une telle taxe, c’est parce que celle-ci représenterait un drame social pour les dix familles concernées. Alors que, c’est bien connu, la plupart des pensionnés vivent dans l’opulence…


Rang
Famille Groupe
Fortune 2000
Fortune 2011
Evolution
Taxe millionnaires
1
de Spoelberch, etc. Inbev
1.196.532.465 €
20.192.220.000 €
+ 1588 %
605.706.600 €
2
Colruyt Colruyt
770.229.970 €
3.084.500.000 €
+ 300 %
92.475.000 €
3
Frère GBL, CNP
407.710.480 €
2.778.150.000 €
+ 581 %
83.284.500 €
4
Emsens Etex, SCR-Sibelco
738.202.127 €
2.188.180.000 €
+ 196 %
65.585.400 €
5
Lhoist-Berghmans Lhoist
626.253.411 €
2.027.500.000 €
+ 224 %
60.765.000 €
6
Velge-Bekaert Bekaert
497.150.463 €
1.769.370.000 €
+ 256 %
53.021.100 €
7
De Nul Jan De Nul, Sofidra
248.240.575 €
1.714.570.000 €
+ 591 %
51.377.100 €
8
D'Ieteren D'Ieteren
824.791.335 €
1.490.400.000 €
+ 81 %
44.652.000 €
9
Cigrang Cobelfret
174.789.724 €
1.263.900.000 €
+ 623 %
37.857.000 €
10
Boël Sofina
708.107.853 €
1.027.090.000 €
+ 45 %
30.752.700 €
TOTAL
6.192.008.403 €
37.535.880.000 €
+ 506 %
1.125.476.400 €
 

PTB INFOS - Semaine du 16 juin



(Cliquez sur les titres pour accéder aux articles complets):

mardi 7 juin 2011

En mémoire de Ludo Martens (1946-2011)

En mémoire de Ludo Martens (1946-2011)

Notre camarade Ludo Martens est décédé, à la suite d’une longue maladie, dimanche 5 juin en matinée.Ludo a été à la base de la fondation du Parti du Travail de Belgique (PTB), dont il a été longtemps président. Il laisse derrière lui deux enfants.

jeudi 19 mai 2011

Acquitter les nazis d'hier pour blanchir les nazis d'aujourd'hui!

"Le devoir de mémoire, c'est le premier acte de résistance face à l'horreur nazie! Oublier ce qui s'est passé, c'est prendre le risque de replonger dans le fascisme". 
C'est en ces termes, que Gaëtan Lelong (porte-parole du PTB à Mons-Borinage) avait terminé la visite du fort de Breendonk par notre délégation régionale, en novembre dernier, en tant que guide. Pour rappel, Gaëtan s'est spécialisé dans l'étude du fascisme et de ses conséquences, les déportations et l'extermination dans les camps de concentration (voir dans ce blog, le témoignage de son dernier voyage à Auschwitz).

Cette semaine, emboitant le pas aux propositions du Vlaams Belang, les partis traditionnels au nord du pays (sauf les écolos) répondent positivement en acceptant, par vote d'une loi au Sénat, d'amnistier les collaborateurs condamnés durant la seconde guerre mondiale.

Amnistier les collabos, donc les réhabiliter, c'est briser ce devoir de mémoire, c'est manquer de respect aux millions de victimes. Tout simplement scandaleux!

Le Parti du Travail de Belgique réagit: lire l'article complet dans le journal "Solidaire" de cette semaine, ou sur le site du PTB (cliquez ici).

samedi 14 mai 2011

Chemins de fer:: "Navetteurs et cheminots, rassemblons-nous!"


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Les chemins de fer. Près de 15 mois après la catastrophe de Buizingen, et 18 mois après le déraillement fatal à Mons, des questions se posent toujours:
  • La libéralisation des chemins de fer est-elle compatible avec la sécurité des trains et des navetteurs?
  • Les emplois cheminots supprimés, par la privatisation du trafic marchandises (B-cargo) et sous prétexte de mauvaise santé financière du groupe SNCB (on parle d'un gouffre de 190 milliards d'euros + 1 milliard annoncés pour cette année), améliorera-t-il ou détériorera-t-il les conditions de travail des cheminots restants?
  • La création de plans d'entreprise visant à exploiter davantage le personnel par plus de flexibilité et de polyvalence aura-t-il un impact sur la sécurité des voyageurs? …Et celle des cheminots, dans tout çà?
  • Les desseins antisociaux des dirigeants du groupe SNCB à l'encontre de son personnel diminueront-t-il les retards quotidiens des trains aux répercussions si désastreuses sur les navetteurs?
Bien d'autres questions se posent encore et encore, à l'aube de la construction de la nouvelle gare-passerelle de Mons (*).

Endeuillée depuis ce matin glacial et enneigé du 15 février 2010, notre région au passé minier qu'est le Borinage, recèle nombre de victimes du fameux train de Buizingen. Des enfants, parents, frères, sœurs, maris, épouses, amis ou simplement connaissances, toutes et tous veulent tirer un trait sur ce qui s'est passé et pouvoir dire: "c'est la dernière fois". Mais les plans de la direction SNCB le veulent autrement, et aux retards accumulés par les trains, s'ajoutent les conditions de travail de plus en plus insupportables aux cheminots.

(*) Il serait intéressant, à tout et toute qui se sent concerné(é) par cette problématique de l'avenir de nos chemins de fer, d'assister à la conférence-débat qui se tiendra le lundi 30 juin à 19h à La Louvière, rue de Bouvy, n° 65, organisée par l'ASBL action culturelle "La Braise", cliquez ici pour télécharger le tract.

En tant que représentants de notre région, le ptb de Mons-Borinage s'y rendra, et nous invitons un maximum de gens à nous y accompagner.

Visitez aussi le site de la section PTB-Rail, cliquez ici.

mercredi 4 mai 2011

Action "piscines":: Première victoire du PTB Mons-Borinage !!!

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Première victoire du PTB Mons-Borinage !!!

Suite à notre action dénonçant les prix prohibitifs de la nouvelle piscine de Mons, la société S-R Mons a modifié ses tarifs en permettant l'accès individuel au bassin de sport au prix de 3,50€ ( + de 12 ans) et ce même le weekend ! Ce qui constitue une première avancée.

Nous continuons à nous battre pour que ce prix donne également accès à la partie ludique (pour rappel 6,60 €), ainsi que pour la remise en état et la réouverture de la piscine de Flénu.