samedi 27 août 2011

MANIFIESTA PRATIQUE

 Infos pratiques

Où ?

Centre Staf Versluys
Kapelstraat, 76
8450 Bredene
( à 4 km d’Ostende)

Tickets

Prévente

10 €
8 € tarif réduit (écoliers, étudiants, chômeurs et pensionnés)
Gratuit moins de 12 ans

À la caisse

12 €
10 € tarif réduit (écoliers, étudiants, chômeurs et pensionnés)
Gratuit moins de 12 ans

Points de vente

Transport

Cars ManiFiesta:
On organisera de nouveau des cars qui viennent de tous les coins du pays. Infos suivront bientôt
Transports publics :
  • Prendre le train jusqu’à la gare d’Ostende
  • Prendre le tram direction Knokke
  • Descendre à l’arrêt Camping Bredene (10 min)
Auto (depuis Bruxelles/Gand) :
  • Prendre la A10/E40 jusqu’à Ostende
  • Au rond point de la place President Kennedy, prendre la sortie Ring/R31 en direction de la N34/Bredene
  • Au bout de 3,3 km, prendre la Zeelaan à droite et puis la 1e à gauche. Rester sur la Driftweg et puis sur la Kapelstraat

Logement

Pourquoi ne pas prolonger la fête et passer un petit week- end à la mer ? Surfez sur www.uitinbredene.be pour connaître les bonnes adresses d’hôtel ou de camping.

dimanche 21 août 2011

Communiqué à la presse du PTB de Mons-Borinage suite à l'annonce de la construction d'un Centre de congrès à Mons.

Communiqué à la presse envoyé au groupe SUDPRESSE ce dimanche 21 août:

Suite à votre article paru ce Samedi 20 août 2011 annonçant la construction d’un nouveau centre de congrès à Mons, le Parti du Travail de Belgique de la région de Mons Borinage souhaite réagir.

Une fois de plus la ville de Mons frappe fort, après la construction d’une belle fontaine et d’une belle piscine sans oublier la rénovation de la rue de Nimy, du Musée des beaux arts, du théâtre du manège et du théâtre royal voici donc un magnifique centre de congrès.

C’est évident : la ville de Mons fait peau neuve en vue de 2015 et de son statut de capitale européenne de la culture. Ce lifting serait parfait si au passage les autorités communales n’avaient pas oublié que 19 communes composent le grand Mons et qu’elles méritent toutes de ne pas être oubliées voire laissées pour compte. Les exemples ne manquent pas : une piscine (accessible à tous) laissée à l’abandon à Flénu au profit d’un centre aquatique magnifique pour Mons (dont le prix d’entrée a quadruplé), l’avenue du Champ de Bataille de Jemappes remplie de trous et oubliée au profit de la rénovation de la rue de Nimy à Mons, les logements sociaux de Ghlin abattus au profit d’un futur hôtel 4 étoiles à Mons, etc…

Ce centre de congrès coûtera à la ville de Mons 2,8 millions d’euros (1) (sans compter un probable déficit comme c’est le cas de tous les palais du monde sauf à Paris). Voilà une somme dont les autres communes du grand Mons et le Borinage auraient bien besoin.

Par ailleurs, que répondront les autorités communales lorsqu’une famille à la rue demandera pourquoi ne construit-on pas de nouveaux logements sociaux ? «Désolé, la capitale européenne de la culture n’a pas les moyens de vous loger mais vous pouvez toujours vous réchauffer lors d’une conférence au centre de congrès.»
Ces 2,8 millions d’euros pourraient servir à loger de nombreuses familles qui sont en attente d’un logement social.
Le PTB de Mons Borinage souhaite attirer l’attention sur les véritables priorités de notre région. Certains quartiers borains et du Grand Mons sont à l’abandon, les habitants sont victimes des chaussées détruites, des égouts qui les inondent, etc…

Il est temps de prendre les véritables problèmes en considération car avant d’avoir de beaux musées et un superbe centre de congrès, les nombreux citoyens qui nous ont contactés préfèrent avoir un toit au dessus de leur tête!

Le PTB de Mons Borinage demande à la commune de Mons de réaliser au plus vite un état des lieux de ses 19 communes afin d’établir les véritables priorités des citoyens car si il est vrai que Mons sera la capitale européenne de la culture en 2015 il est fort probable que les autres communes du Grand Mons et les communes boraines en seront les capitales de la pauvreté et de la misère.

Gaëtan Lelong, porte parole du PTB à Mons-Borinage
0475/ 223 460

(1) NDLR: 2,8 millions d'€ = contribution annoncée de 10% à charge de la ville de Mons. le montant global de l'ouvrage étant estimé à 28 millions d'€, sur lesquels viendront se greffer les surplus habituels imprévus. A noter aussi que les fonds européens (90% = 25,2 millions d'€) ne tombent pas du ciel, ils sont issus d'impôts prélevés de la poche du contribuable.


Extraits de l'article de presse ci-dessous:

Le PTB de Mons-Borinage à la commémoration de Julien Lahaut, à Seraing.


Ce jeudi 18 août, une délégation du PTB de Mons-Borinage s'est rendue à la commémoration en mémoire de Julien Lahaut, au cimetière de Seraing (prov. Liège). L'organisation de l'évènement fut conjointement menée par le PCB et le PTB.

L'émotion fut à son comble lors du discours du porte-parole national du PTB. Notre Camarade Raoul Hedebouw sut, comme à son habitude, trouver les mots justes. Un des points forts fut le chant de l'Internationale en l'honneur du Camarade Julien Lahaut, lors de la clôture de la cérémonie.

L'importance que revêt la présence de montois-borains est due entre-autre à la reconnaissance des travailleurs de notre région envers cet homme qui a combattu, avec une hargne et une persévérance exemplaire, aux côtés de nos mineurs borains durant les grandes grèves de 1923, 1924, 1932 et 1936. Faut-il rappeler que les luttes ouvrières précédant la deuxième guerre mondiale ont pesé lourd en faveur de l'application du système de sécurité sociale tel que nous le connaissons encore aujourd'hui.

Gaëtan Lelong, porte-parole du PTB de Mons-Borinage.

mercredi 10 août 2011

Krach 2011, deuxième tour de la crise de 2008 : le temps de choisir d’autres solutions

Krach 2011, deuxième tour de la crise de 2008 : le temps de choisir d’autres solutions

Bourses en panique, crise de l’euro, menace de la dette US : faut-il craindre pour notre avenir immédiat ? Cinq questions-réponses essentielles pour mieux comprendre la crise, mais aussi pour avancer des alternatives aux politiques proposées par l’Union européenne, la Banque centrale européenne et nos gouvernements.
Henri Houben et David Pestieau

1.Bourses en panique, crise de l’euro et baisse de la notation de la dette US, que se passe-t-il ? Il y a deux mois à peine on parlait encore de reprise ; aujourd’hui on parle d’une réédition de la crise de 2008 en plus grand. Comment expliquer ce retournement ?

2.Pourquoi l’Union européenne s’enfonce-t-elle dans la crise malgré la succession de sommets qui prennent des mesures pour sauver la Grèce, l’Irlande, l’euro ? Peut-on dire que l’Union européenne est paralysée et que le problème est le manque de gouvernance ?

dimanche 31 juillet 2011

Norvège :: horreur d'extrême droite

Norvège :: horreur d'extrême droite

Le PTB réagit avec consternation face au massacre et à l'attentat raciste en Norvège. Il exprime ses profondes condoléances aux familles des victimes et à l'AUF, l'organisation de jeunes du Parti travailliste norvégien.
Peter Mertens, au nom du PTB

Il y a de plus en plus de preuves que l'auteur a agi par nationalisme, racisme et anticommunisme aveugle. Il avait des liens avec l'extrême droite en Norvège. Ses contributions sur Internet ont été traduites en anglais et la lecture est déconcertante. Sur le site d'extrême-droite Dokument, il a posté une diatribe contre le multiculturalisme et le marxisme: « L'Europe a perdu la Guerre froide en 1950, quand elle a permis aux marxistes et aux antinationalistes de semer librement la destruction, sans que leurs positions dans les structures de pouvoir et l'éducation soient menacées. En Norvège et en Suède, les attitudes marxistes sont devenues acceptables, tandis que les valeurs traditionnelles du patriotisme et du conservatisme culturel ont été reléguées. » (1)

mercredi 27 juillet 2011

ACTION "PISCINES" DE MONS ...(suite)!

Le 23 avril dernier, sur le site du Grand-Large, le PTB de Mons-Borinage donnait le coup d'envoi de sa nouvelle campagne destinée à rétablir un certain équilibre dans l'accessibilité des piscines publiques dites "de proximité" à Mons et alentours. Nous vous présentons en exclusivité sur ce blog, le vidéo-reportage jusqu’à présent inédit sur ce sujet.
La particularité de cette vidéo, dans laquelle interviennent les co-responsables du PTB de Mons-Borinage (Gaëtan Lelong et John Beugnies), est de donner beaucoup plus d’informations sur les motivations de cette action.

Des résultats positifs l’ont d’ores et déjà couronnée de succès, telle la diminution de certains tarifs de la piscine de Mons. Les prix cités dans la vidéo ne sont donc plus tout à fait d’actualité, (voir message précédent de ce blog à ce sujet) - [Extrait: "la société S-R Mons a modifié ses tarifs en permettant l'accès individuel au bassin de sport au prix de 3,50€ (+ de 12 ans) et ce même le weekend !"].
Mais aussi, un peu moins d’une centaine de personnes ont déjà signé la pétition en faveur de la réouverture de la piscine de Flénu, et ce n’est qu’un début.

Et il y aura des suites car sachez-le bien, le PTB, fort de sa détermination et de son expérience dans la région, milite en faveur de droit égaux pour tous.
Rejoignez-nous, nous serons d’autant plus forts ensemble avec le PTB, pour les gens d’abord, et pas le profit d’une minorité.

A. Pottiez


Les articles précédents sur ce sujet:

jeudi 21 juillet 2011

LE DISCOURS D'UN ROI

Le discours du Roi …et la suite ?

Historique ! L’allocution d’Albert II de Belgique, ce mercredi 20 juillet 2011 à l’occasion de la fête nationale (21 juillet) fut marquante et remarquée à plus d’un titre. Véritable exhortation « des hommes et des femmes politiques » à prendre leurs responsabilités, après plus de treize mois sans gouvernement de plein exercice, ça valait la peine d’être dit, et surtout d’être entendu. Bravo Majesté !

Gageons cependant, Sire, que votre discours sera respecté et suivi. Mais surtout, et ce qui n’y a pas été mentionné, c’est la direction à prendre. Est-ce les mêmes qui « boiront le bouillon », encore et toujours ? L’expression « c’est toudi l’petit qu’on s’potche » se vérifie à chaque nouvelle réforme de l’Etat. Peut-on espérer qu’un jour il en sera autrement, et se soient enfin les véritables responsables de la crise à en payer seuls les conséquences ? Il est bien beau de vouloir mieux se comprendre et mieux se connaître les uns et les autres dans un pays multiculturel et polyglotte tel que le nôtre, l’intention est excellente, certes, mais il serait plus avisé, aux politiques qui nous gouvernent, de mieux connaître leurs administrés, leurs électeurs, ces petites gens qui les mettent au pouvoir, avant de se faire « presser le citron ».

Dans la note de Mr Di Rupo, dernier formateur en date, aucune ambigüité n’existe quant au favoritisme de droite, ambiance générale à tendance néolibérale oblige (…). Pourtant la note ne va pas assez loin, selon la NVA. Comment pourrait-il en être autrement selon ce parti nationaliste de droite radicale aux intentions purement patronales ? Toujours est-il qu’à force de faire des concessions dans le même sens, les élus en arrivent à occulter les véritables problèmes des gens, tout en ne favorisant qu’un petit nombre aux poches déjà bien pleines. Et ce n’est pas les 170 travailleurs de l’usine SAPA (zoning de Ghlin, près de Mons) et les 121 de chez DAYCO, tous menacés d’être mis à la rue, qui diront le contraire ! …Oserions-nous citer également le Borinage, zone économiquement sinistrée ?

C’est vrai, Majesté, il est bien largement grand temps d’avoir un gouvernement, pour le bien de tous, le bien-être de toute la population d’un pays qui se trouve au centre de l’Europe.
Comment ce gouvernement dirigera le pays, nous devinons déjà un peu, mais nous sommes malgré tout impatients de savoir à quelle sauce….

Alain Pottiez,
Militant du PTB à Mons-Borinage

vendredi 8 juillet 2011

PTB INFOS - Semaine du 7 juillet

De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

« La note antisociale d'Elio Di Rupo avec ses attaques contre les pensionné, les fonctionnaires, les chômeurs, les malades … ne va pas assez loin selon Bart de Wever. Il se révèle ainsi définitivement comme un vassal de la Commission européenne et un jusqu’au-boutiste communautaire.» réagit le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw après le « non » de la NVA à la note Di Rupo.

Epinglé pour vous, l'article de la semaine :: De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

De Wever : le libéralisme à la sauce allemande et le jusqu’au-boutisme communautaire pousse la Belgique au bord du chaos

« La note antisociale d'Elio Di Rupo avec ses attaques contre les pensionné, les fonctionnaires, les chômeurs, les malades … ne va pas assez loin selon Bart de Wever. Il se révèle ainsi définitivement comme un vassal de la Commission européenne et un jusqu’au-boutiste communautaire.» réagit le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw après le « non » de la NVA à la note Di Rupo.
Service de presse du PTB

Raoul Hedebouw : « Pour De Wever, rien ne semble jamais assez libéral et jamais assez séparatiste. La NVA se déclare prêt à jouer un dangereux coup de poker en mettant en jeu l’avenir de 11 millions de Belges, juste au moment où la zone euro se trouve dans une crise profonde et où une deuxième crise bancaire paraît inévitable ».

« Si on suit la logique de la NVA, elle ne sera d’accord que si on supprime l’index, que si tout le monde doit travailler jusqu'à 67 ans au moins, que si les périodes de chômage ne compte plus pour la pension, que si on retire le droit à la prépension aux travailleurs épuisés d’avoir travaillé toute leur vie en équipe, que si on supprime l’allocation de chômage après deux années, que si on exclut des chômeurs parce qu’ils refusent des emplois pour lesquels il faudra 5 heures en train pour s’y rendre » dénonce le jeune porte-parole. « Sans compter que la NVA y rajoutera sans doute la suppression des indemnités de préavis en cas de licenciement ou le non paiement des heures sup’ ». Et de préciser : « Ce que veut De Wever, c'est une vraie législation sociale inspirée en droite ligne des mesures prises en Allemagne où le libéralisme fait rage ».

Visiblement De Wever ne se soucie guère du travailleur flamand moyen mais bien de la toute petite minorité de riches flamands: « Pour la N-VA, ce serait bien si les euromillionnaires pouvaient continuer à spéculer sur leurs actions sans travailler, si les fraudeurs à la Beaulieu, KBC, Declerck pouvaient continuer à exporter leurs capitaux dans les paradis fiscaux. Même le mini-impôt de 0,5% sur les fortunes de 76 000 millionnaires est déjà, pour lui, un tsunami d'impôts. Quel travailleur flamand ordinaire se sent-il menacé par une taxation sur les actions sur lesquelles on spécule à court terme ? » dénonce Raoul Hedebouw, porte-parole du parti de gauche.
Continuer à suivre De Wever, Monsieur « Jamais assez », sur le terrain communautaire ne mènera qu'à des conflits sans fin : « Pour lui, ce serait bien si des émeutes ethniques éclataient à Bruxelles car les gens auraient des allocations différentes, des pensions différentes, un accès aux soins de santé différentes en fonction de la langue qu'ils parlent. Cet homme veut détruire notre pays alors que 90% de la population, y compris parmi les néerlandophones, ne le veulent pas. »

Le PTB appelle l’ensemble des partis progressistes du pays à prendre leur responsabilité. Raoul Hedebouw : « La stratégie des concessions les unes après les autres ne fonctionne pas. L’appétit des nationalistes et de la droite vient en mangeant. Il est temps de dire stop à cette logique qui a démontré sa faillite. Et de construire un front social d'opposition bilingue et de gauche ».

Le PTB fait des propositions concrètes aux partis francophones progressistes : « Nous demandons aux partis progressistes francophones d’arrêter de nourrir les antagonismes en parlant de ‘front des francophones’. Une bataille essentielle se joue dans l’opinion publique en Flandre. Plutôt que de se plaindre du succès de la NVA comme des caliméros, qu’est-ce qu’attendent les partis francophones pour faire ce que tout parti démocratique belge peut faire : influencer cette opinion publique flamande en montrant que la politique de la N-VA sera nuisible aussi pour le travailleur du Nord du pays. A ce que je sache, aucune loi n’interdit à un parti belge de mener campagne … en Belgique!». Et de proposer de se lier aux dynamiques unitaires et sociales comme les pratiquent les organisations syndicales et le PTB.

Service de presse du PTB
Contact:
Raoul Hedebouw

mercredi 6 juillet 2011

Lettre ouverte de Raoul Hedebouw à Elio Di Rupo: "Votre note n'est pas de gauche"

Lettre ouverte de Raoul Hedebouw à Elio Di Rupo :: «Votre note n’est pas de gauche»

Dans une lettre ouverte, le porte-parole du PTB interpelle le président du PS : "Vous nous aviez promis une note qui ne serait « ni de gauche ni de droite ». Je vous rassure tout de suite, nous sommes d’accord au moins sur un point : votre note n’est « ni de gauche »"
Raoul Hedebouw

Et le porte-parole du PTB à Mons-Borinage, Gaëtan Lelong, de déclarer sur facebook, non sans une pointe d'exaspération: "Je propose que Monsieur Di Rupo soit poursuivi en justice pour diffamation envers le socialisme!! La note du formateur est tout simplement HONTEUSE!!!!!!".

Au président du Parti socialiste (PS)
Boulevard de l’Empereur, 13, 1000 Bruxelles

Cher Monsieur Di Rupo,
Permettez-moi de vous écrire cette lettre ouverte suite à la parution de votre note servant de base aux futures négociations gouvernementales. Vous nous aviez promis une note qui ne serait « ni de gauche ni de droite ». Je vous rassure tout de suite, nous sommes d’accord au moins sur un point : votre note n’est « ni de gauche »…
Je dois vous avouer ma plus grande incompréhension quant à de nombreuses propositions reprises dans votre note qui, il y a un an encore, auraient été déclarées inacceptables par votre parti. Mon étonnement est d’autant plus grand que, depuis 2008, certains de vos ministres avaient martelé que les « citoyens ne paieraient pas la crise » et que « ce sont les banques, responsables de cette situation, qui devraient passer à la caisse ». A tort peut-être, mais ces déclarations avaient nourri, dans une certaine gauche, l’espoir que des mesures tendant à réaliser cette rhétorique allaient être prises. Un espoir visiblement déçu à la lecture de votre note.
Tout d’abord, les pensions et les fins de carrière. Vous savez que beaucoup de travailleurs âgés ne quittent pas leur boulot de gaieté de cœur. Mais parce qu’ils sont épuisés, que leur corps est usé par les hausses incessantes de productivité.
Et pourtant, vous reprenez intégralement le dogme du « travailler plus longtemps » de la Commission européenne : prépension impossible avant 60 ans, fin à terme de la pension anticipée, modifications des périodes assimilées et diminution des pensions des fonctionnaires. Sur ce dernier point, notre service d’études a estimé que cette baisse pouvait aller jusqu’à 9 % (sur base d’une hausse salariale annuelle de 4 %, index compris). A travers l’ensemble de ces mesures, c’est le système même d’assurance sociale de nos pensions qui est remis en cause. Et, cerise sur ce gâteau empoisonné, vous demandez de « généraliser le deuxième pilier (privé) de pensions », ce qui ne peut que mettre en danger le premier pilier, garant de la solidarité entre tous les travailleurs.
Abordons la question des chômeurs. Ici, vous reprenez intégralement des points essentiels du programme des partis libéraux et de la N-VA. Dans votre note, c’est le chômeur qui est désigné comme coupable et non comme victime de la crise. Avec la diminution des allocations dans le temps et leur « forfaitisation » après un certain temps, vous reprenez le modèle allemand instauré par le chancelier Schröder. Avec des allocations fortement réduites, les chômeurs accepteront de plus en plus des emplois précaires, ce qui aura comme conséquence, et vous le savez, de diminuer tous les salaires en Belgique. L’application de ces mesures a mené à une hausse vertigineuse des travailleurs pauvres en Allemagne. Je ne dois pas vous l’apprendre, chasser les chômeurs ne chassera pas le chômage.
Au sujet des services publics, vous proposez de geler les enveloppes de dotations pendant 2 ans. Un gel qui, compte tenu de l’inflation, revient en fait à une réduction de 4 à 5 % de l’offre de service public. Vous allez donc diminuer l’emploi dans la fonction publique, et ce, à un moment où vous annoncez vouloir … en créer 250 000 ! Je dois vous avouer que j’ai du mal à suivre votre raisonnement. Comment pouvez-vous affirmer, par exemple, combattre la grande fraude fiscale et en même temps couper dans les moyens du ministère des Finances ?
Bien sûr, vous me répondrez que vous avez pris certaines mesures contre le capital. Je ne peux évidemment que me réjouir de votre proposition visant à instaurer un impôt sur le patrimoine de plus de 1,25 million d’euros, proposition très proche de notre proposition de « taxe des millionnaires ». Mais permettez-moi de m’étonner du côté « temporaire » (deux ans) de cette mesure qui contraste avec le côté « permanent » des mesures touchant l’ensemble de la population. Sans même parler de l’absence de mesures techniques visant à rendre ce prélèvement efficace, comme l’instauration d’un cadastre des fortunes et une véritable levée du secret bancaire. Vous donnez vous-même le moyen d’échapper à ce nouvel impôt en permettant de déduire le patrimoine lié à une activité professionnelle, à une société. Ainsi, Albert Frère, s’il reste actif à la tête de ses holdings, ne devra pas payer d’impôt...
En matière institutionnelle, je constate que des réformes essentielles souhaitées par la N-VA, et soutenues par l’organisation patronale flamande Voka, sont aujourd’hui reprises dans votre note. La politique de l’emploi est quasiment régionalisée, ce qui mènera à une scission de la sécurité sociale. La porte de l’autonomie fiscale est ouverte, y compris celle pour l’impôt des sociétés, permettant ainsi une concurrence fiscale vers le bas qui asséchera les finances publiques. La sécurité sociale est ainsi attaquée sur deux fronts, celui de l’austérité et celui de la scission.
Vous me répondrez sans doute : « Que pouvais-je faire d’autre, je suis obligé de négocier avec une majorité de partis de droite et nationalistes ? » Tout d’abord, je vous répondrai qu’en tout cas, la solution ne consiste pas à reculer et à céder devant les exigences de cette droite. Ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ? Comment ne pas faire un lien entre l’arrogance de la droite et des forces centrifuges en Belgique, et la tendance que votre formation politique a eu de reculer de plus en plus devant toutes ces exigences. Au contraire, Monsieur Di Rupo, il nous faut le retour d’une gauche qui ose, d'une gauche qui avance. Comme le montrent les exemples en Grèce, au Portugal et en Espagne, où vos collègues socialistes se font aussi passer pour des personnes « responsables », appliquer une politique de droite sera sanctionné par l’électorat de gauche.
Céder aux pressions nationalistes ne pourra que nous conduire dans une spirale infernale qui aboutira à l’éclatement du pays et de son socle le plus solide : notre sécurité sociale. Céder aux pressions de la droite n’aura comme seule conséquence que d’appauvrir le monde du travail et, donc, d’aggraver la crise économique. Ce n’est pas la politique du moindre mal mais celle du pire.
Monsieur Di Rupo, comme le montre l’histoire sociale de notre pays, la résistance à ces attaques, venant de l’Union européenne et des forces nationalistes, ne pourra se faire que dans la rue. Irréaliste ? Lorsque les premiers socialistes ont proposé la journée des 8 heures, alors que travailler 12 à 14 heures était la règle, on les a déclaré fous. Pourtant, ce qui était vu comme utopique est devenu réalité. C’est de ce réalisme que le monde du travail a besoin, pas de celui qui accepte de plier devant les diktats de la droite.
Nous tendons la main à toutes les forces de gauche, pour organiser, avec les organisations syndicales de ce pays, cette résistance. Qu’on laisse la droite assumer sa politique au gouvernement et qu’on ose dire non aux diktats européens et patronaux. Qu’on propose une alternative qui s’en prenne réellement aux responsables de la crise (voir www.ptb.be). Les travailleurs attendent cela de la gauche en Belgique. Avec vous ou sans vous.
Raoul Hedebouw,
porte-parole du PTB
raoul.hedebouw@ptb.be