mercredi 27 mars 2013

Intervention du PTB au conseil communal du 25/03/2013 à Mons

Ce lundi, le budget 2013 était à l'ordre du jour. Sans surprise, il a été adopté majorité contre opposition.
Voici les interventions du PTB concenrnant le budget de la ville et du C.P.A.S. :


Budget de la ville. 

La solidarité entre communes ne devrait-elle pas être la règle ?
On s’étonne d’entendre le Collège dire que l’emploi est la priorité lorsqu’on constate que les économies budgétaires dans le contexte de crise actuel se feront sur le dos des travailleurs : on annonce 25 non-remplacements de travailleurs qui partent en pension pour une économie de 800.000 €. C’était déjà 700.000 € l’année passée et donc au total 1.500.000 € d’économie en 2 ans sur le dos des travailleurs. Ces travailleurs n’étaient évidemment pas payés à rien faire. Cela signifie que la charge de travail sera répartie sur ceux qui restent avec les conséquences qu’on imagine en matière de bien-être au travail et en qualité de service rendu à la population. Moins de service public, voilà la touche néolibérale de ce budget.
Dans le même temps on prévoit de grosses dépenses pour rendre Mons attirante, et quand on dit Mons, on devrait plutôt dire le centre historique de Mons et les Grand Près parce que les touristes et investisseurs n’auront pas intérêt à se promener sur les trottoirs de Flénu au risque de se casser une jambe. Vous me direz qu’on répare l’Avenue du Champ de Bataille mais Flénu ne se réduit pas à cette rue. Avec cette politique donc, Mons espère attirer des investisseurs pour la création hypothétique d’emplois. Nous préférons nous parler de transfert d’emploi, plutôt que de véritables création ce qui sera d’ailleurs le cas avec IKEA. Voilà une vision bien égoïste de la société que celle de se faire concurrence entre les communes. Oublie-t-on que lorsque qu’une commune s’enrichit, inévitablement une autre s’appauvrit ? La solidarité entre communes ne devrait-elle pas être la règle ? Nous voterons contre ce budget.


Budget C.P.A.S. 

La totalité du fonds de réserve devra être utilisé et cela nous semble particulièrement inquiétant au vu de la crise sociale qui ne fait que s’accentuer. Les demandeurs d’emploi sont victimes de la dégressivité des allocations de chômage ou sont tout simplement exclus et du coup se tournent logiquement vers le C.P.A.S. Petit à petit, la solidarité qui était financée par le fédéral, l’est de plus en plus par la commune non sans conséquence budgétaire puisque les moyens ne suivent pas. Les travailleurs pauvres, les familles endettées, les gens à la rue mais aussi les familles monoparentales particulièrement fragiles devraient faire l’objet de toute la considération des autorités communales. Or, nous avons l’impression que la Ville n’anticipe pas l’explosion de la demande au C.P.A.S. et que ce dernier devra juste la subir. Malgré le dévouement des travailleurs du C.P.A.S. que j’ai pu rencontrer, globalement, sans moyens supplémentaires pour l’aide d’urgence et pour la prévention, on court à la catastrophe. Enfin, de manière plus générale, nous regrettons qu’on s’attaque toujours aux conséquences de la crise au lieu de s’attaquer aux causes. C’est comme si on passait son temps à éponger l’eau qui fuit d’un robinet pour éviter qu’une pièce s’inonde, sans jamais penser à réparer le robinet. A force, c’est décourageant pour celui qui éponge. Nous allons nous abstenir.

John Beugnies. 

dimanche 24 mars 2013

Liberté d’expression en danger à l’Université de Mons ?



"Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire." Voltaire
Depuis quelques semaines, les membres de Comac rencontrent des obstacles à la tenue de leurs actions sur le campus de l’Umons. Le recteur, sous la pression de certains étudiants, veut subitement interdire les membres de Comac-Mons de faire des appels en auditoire afin de faire la promotion de leurs activités. Après plusieurs rendez-vous avec le recteur, il a été décidé que Comac passera au Conseil d'Administration du 25 mars afin de déterminer l'autorisation ou non de faire des appels d'auditoires, tracter, etc. Une commission a vu le jour pour guider le Conseil d'Administration dans sa décision.
Comac est présent sur tous les campus universitaires de Belgique. Depuis un an et demi, Comac est également actif à Mons. Nous y avons organisé diverses activités : des conférences, récoltes de signatures pour que les syllabus soient disponibles dès le début de l’année, des cinéclubs, une manifestation en soutien au peuple palestinien, etc. Toutes ces activités ont toujours été organisées sans encombres et dans le respect du débat démocratique.

Plusieurs raisons sont avancées pour nous empêcher de nous exprimer
Premièrement, certains étudiants ont soudainement été dérangés par des appels de Comac dans les auditoires. Pour un étudiant qui se plaint d’être dérangé, combien d’autres qui nous expriment leur soutien ou trouvent positif de voir des jeunes engagés de gauche ? Si tout ce qui dérange quelqu'un devenait interdit, on sombrerait rapidement dans des pages noires de l'Histoire qu’on aimerait oublier aujourd'hui. De plus en plus, la tentation du repli sur soi et du rejet des avis différents font surface dans l’opinion publique, comme le montrent les récentes déclarations du bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever.
Deuxièmement, l'Université de Mons consacre en son règlement d'ordre intérieur la nécessité pour les étudiants de respecter la neutralité philosophique, politique et religieuse. Le fait que Comac soit le mouvement de jeunes du PTB est invoqué comme atteinte à la neutralité politique. Plusieurs questions sont alors à poser : qu’est-ce que la neutralité et, surtout, qui doit respecter ladite neutralité ? Les étudiants ou le corps professoral ? Si on pousse cet article du règlement jusqu’au bout et qu’on interprète qu’il est applicable aux étudiants, il faudrait alors interdire tous signes religieux, philosophiques et politiques. Ce qui voudrait dire que le voile serait interdit, qu’on ne vendrait plus de viande halal aux restaurants universitaires, etc. On remarque qu’il y a plusieurs interprétations possibles de la neutralité. Est-ce qu’être neutre signifie suivre la pensée dominante ?  Dans ce cas-là, il semble difficile de parler de liberté d’expression. Certes, Comac n’est pas neutre dans ses idées et ses actions, mais cette association d’étudiants de l’Umons veut amener des idées nouvelles au sein de l’université. L’Umons freine-t-elle Comac pour le respect de la neutralité ou pour éviter les débats d’idées ? 

Pour Comac, la neutralité, c’est le respect du pluralisme politique
Rappelons que les droits fondamentaux de liberté d'association et d'expression de tout citoyen impliquent que ceux-ci n'ont pas à répondre de leur affiliation politique devant aucune autorité académique.

http://chengetheworld.be/fr


Pour Elisa Munoz Gomez, responsable de Comac-Mons, "la neutralité politique, c'est le respect du pluralisme et la promotion du débat démocratique. La neutralité ce n'est certainement pas le cantonnement à la pensée unique. A partir du moment où les partis politiques font partie intégrante de la scène sociétale, interdire les mouvements de jeunes de ces partis n'a rien de neutre. Il est évident que c'est plus le profil de Comac de lutter contre toutes les injustices, y compris à l'université, qui dérange en plus haut lieu. Combien d'universités n'ont pas dans leur histoire abriter des dissidents politiques traqués et poursuivis pour délit d'opinion? Lieu symbolique historiquement en dehors des interférences policières, l'Université de Mons accepterait-elle d'être aujourd'hui le point de départ d'une police politique faite d'étudiants ? Si nous commençons là, où en serons-nous dans quelques mois?"
Le recteur de l’Umons, Calogero Conti, considère que Comac semble oublier le règlement. Comac considère que le recteur semble oublier la Constitution et la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Entre les deux règles, il n’est pas difficile de déterminer celle qui prévaut. Le problème du règlement de l’Umons est qu’il prête à toutes sortes d’interprétations. Après Comac, qui sera la prochaine cible ?

L’UMONS, un cas isolé
Le recteur avance également que l’Université de Mons est une université d’état, publique et qui donc doit être neutre. Pour Comac, le fait qu’elle soit publique implique justement qu’elle doit garantir le respect de tout étudiant et le pluralisme démocratique. L’Université de Liège, également Université d’Etat, ne met elle aucune entrave au développement d’activités politiques sur son campus.
La problématique actuelle à l'Umons est en effet bien singulière en Belgique francophone. Si l'Umons était effectivement droite dans ses bottes sur sa tentative de censure de tous les jeunes politisés (effectivement, ce règlement vise tous les jeunes affiliés à une jeunesse politique), les autres universités feraient de même.  Ce n'est pourtant pas le cas. Bien entendu, les universités ont différents modes de reconnaissance des cercles politiques sur les campus, fruits de leur histoire et trajectoire propre. Pourtant, ni à l'ULB, ni à l'UCL ou l'ULg, Comac n'a jamais rencontré de problèmes dans sa distribution de flyers, de réservation de locaux pour organiser des activités ou d'appels en auditoire pour faire la promotion de ses actions. Comac-Mons tient à souligner qu'en 18 mois d'existence depuis son lancement en septembre 2011, aucun problème n'est à pointer dans sa relation avec l'administration et les autorités de l'Umons. Nous espérons que face au débat actuel, les autorités académiques prendront le parti de la liberté d'expression et non la sombre voie de la censure.
Comac défend :
  • le respect des droits à la liberté d'expression et d'association de tous les étudiants.
  • un règlement clair, à l’Umons, concernant l’activité des cercles, comme il existe dans toutes les autres universités, règlement qui garantit le droit des étudiants à s’exprimer et s’organiser politiquement sur le campus.





Raoul Hedebouw le porte parole national du PTB réagit :

On veut interdire à Comac (org. étudiant du PTB) de faire des speechs d'auditoire à l'université de Mons. pourtant, les speech d'auditoires font partie d'une longue tradition pluraliste dans l'histoire universitaire belge !








Gaëtan Lelong le président du PTB Mons-Borinage :

Je suis profondément choqué par le mépris et la tentative de censure envers un mouvement de jeunes parfaitement démocratique. L'Umons se moquerait-elle des principes élémentaires de la constitution Belge à savoir la liberté d'expression et la liberté d’association ? Je m’interroge d'autant plus sur cette tentative de censure lorsque je vois la liberté offerte aux autres mouvements de jeunes politiques. L'Umons serait-elle donc au dessus des lois et de la constitution du peuple Belge? 

mercredi 27 février 2013

CONSEIL COMMUNAL DU 25 FEVRIER 2013.

Intervention du PTB sur un point à l'ordre du jour concernant les jetons de présence.
(à noter la présence du premier ministre dont le salaire brut est de 16.788 € / mois)


Chers collègues, au cas où vous ne le savez pas, je tenais à préciser que tous les élus du PTB restituent au Parti 100% de leurs jetons de présence. Puisque c’est grâce au collectif que je suis là, je trouve tout à fait normal que cela revienne au collectif. Même si ça peut paraître excessif pour certains d’entre vous au vu des heures passées à étudier les dossiers, à préparer les interventions, au vu des déplacements, … Si nous renonçons à tout avantage octroyé en fonction de nos mandats, c’est parce que, non seulement nous ne faisons pas de politique pour nous enrichir, mais c’est surtout parce que nous sommes persuadés que c’est notre condition sociale que détermine notre façon de penser. Autrement dit, quand on gagne 2, 3, 4 fois ou plus le salaire moyen d’un travailleur, nous pensons qu’il est impossible de comprendre ses difficultés. Que ce soient les fins de mois difficiles, la nécessité de calculer tout le temps, l’insécurité financière ressentie à chaque moment et qui vous mine la santé. Bref, pour rester en phase avec la majorité de la population, il faut vivre comme la majorité de la population.

John Beugnies

CONSEIL COMMUNAL DU 25 FEVRIER 2013




Interpellation du PTB pour une meilleure organisation du ramassage des immondices (un service qui doit redevenir 100% public) et pour la fourniture de sacs-poubelles gratuits par la Ville de Mons.




Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins et Conseillers,

Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne lise un article de presse mentionnant les dysfonctionnements relatifs au ramassage des immondices en porte à porte. Les plaintes des Montois sont nombreuses et justifiées car passer les fêtes de fin d’année sous une montagne de papiers, de sacs bleus et blancs a inévitablement provoqué une certaine exaspération. Du coup, ceux qui sont en première ligne, c’est-à-dire les éboueurs, subissent toutes les critiques des usagers et ce, à cause d’une mauvaise gestion de leur hiérarchie. Ces travailleurs sont mis sous pression et leurs conditions de travail se dégradent.

Les travailleurs d'Hygea sont mis sous pression
Depuis la création de l’intercommunale mixte privé-public Hygea en septembre 2011, la qualité de service rendu aux usagers s’est franchement dégradée contrairement à l’objectif de départ qui était, je vous le rappelle, un service de meilleure qualité et moins cher. Or, que se passe-t-il aujourd’hui, presque un an et demi après la création d’Hygea ? Exactement l’inverse : concernant les ramassages, des rues complètes ou des tronçons sont oubliés et les semaines sans ramassage ne sont pas rares. Apparemment, l’arrivée d’un GPS pour guider les éboueurs dans leurs tournées et les nombreuses réorganisations ayant entrainé des changements dans le calendrier des ramassages n’ont toujours pas amélioré la situation. Les conditions climatiques n’excusent pas tout puisqu’en Hainaut occidental ou dans la botte du Hainaut, la situation n’a rien de comparable. Bref, on le constate, ça ne fonctionne pas. La Ville doit intervenir.

La seule réponse apportée à ce jour face à tous ces problèmes, et c’est un comble, est l’augmentation du prix du sac-poubelle blanc de 60 litres à 1 € et celui de 30 litres à 0,54 €. Nous pensons qu’à défaut d’être efficace, l’intercommunale aurait pu essayer d’être diplomate en n’augmentant pas le prix du sac. De plus, c’est une mesure injuste puisqu’elle ne tient pas compte des revenus des usagers. Ainsi, ce sont de nouveau les familles les plus fragiles aux revenus les plus faibles qui sont pénalisées.

Chers Collègues, faire payer le sac-poubelle plus cher aura sans nul doute un impact sur le nombre de dépôts sauvages. Outre les conséquences environnementales, les dépôts sauvages coûtent très cher à la Ville. Il serait intéressant d’avoir les tous derniers chiffres pour s’en rendre compte.  Nous ne doutons pas que la Ville de Mons voudra tout mettre en œuvre pour lutter contre ce phénomène. Aussi nous pensons que, puisque les sacs payants ont un lien avec l’augmentation du nombre de dépôts sauvages, proposer une quantité annuelle de sacs gratuits en fonction des besoins de chaque famille sans augmentation de la taxe immondices pourrait sensiblement améliorer la situation. Nous tenons d’ailleurs à rappeler qu’à partir de cette année, chaque commune à l’obligation de distribuer gratuitement des sacs aux usagers, le prix des sacs étant compris dans la taxe. Toutes les communes de la région le font d’ailleurs sauf Hensies et Mons.

Pourquoi donc la Ville ne se plie-t-elle pas à cette obligation ?

A cette question, on invoque comme justification que, comme la commune doit se soumettre à l’application du coût-vérité, c’est-à-dire qu’elle doit réclamer une taxe sur les immondices couvrant le coût réel de leur traitement, si elle était contrainte de distribuer des sacs à la population, elle devrait augmenter la taxe. Nous ne le pensons pas. Sinon, comment expliquer que le fameux coût-vérité appliqué soit si différent d’une commune à l’autre ? Citons comme exemple les deux communes qui ne distribuent pas de sacs aux usagers : à Hensies, un ménage de 4 personnes ou plus paiera une taxe annuelle de 90 € mais à Mons ce ménage paiera une taxe de 145 €. Rien ne justifie cette différence de 55 €. Le coût-vérité a bon dos... Enfin, dans un cadre plus large, nous pensons que l’application du coût-vérité va à l’encontre du principe même de la solidarité. En effet, pour nous, un service de salubrité doit rester 100% public et être financé par l’impôt afin que les revenus les plus élevés contribuent plus que les revenus les plus faibles. Imaginez un moment que l’on applique le principe du coût-vérité pour l’enseignement ou les soins de santé, des centaines de milliers de personnes n’y auraient plus accès.

Voici maintenant quelques questions : considérant que l’intercommunale devra assumer une perte pour 2012 estimée entre 2 millions et 2 millions 1/2 d’euros entièrement à charge du partenaire privé Shanks et que cela n’était pas prévu, considérant qu’une société privée veut faire des profits, comment compte-t-elle s’y prendre pour la suite ? La taxe va-t-elle augmenter ? Le prix du sac va-t-il de nouveau augmenter ? Va-t-on diminuer, officiellement cette fois-ci, la fréquence des ramassages et donc la qualité du service ? Autre question : le surcoût de 900.000 € avancé à la presse par Monsieur L’Echevin des finances en cas de distribution de sacs à la population ne vient pas de nulle part. Une étude a dû être réalisée pour annoncer ce chiffre. Nous aimerions pouvoir la consulter pour vérifier sur base de quelle quantité de sacs on détermine ce montant et pour savoir si on a tenu compte d’une diminution en tonnage des dépôts sauvages.

Une dernière question pour terminer : quid du projet d’écopôle à Havré et surtout quid du traitement biologique des déchets organiques par la biométhanisation ? Un troisième sac biodégradable fera probablement son apparition dans quelques communes pilotes en 2014 pour le tri des déchets organiques. Cette mesure aura un effet financier bénéfique pour les usagers qui pourront ainsi diminuer le volume du sac des déchets ménagers de plus d’un tiers. Cependant, nous osons espérer que ce sac sera entièrement gratuit.

John Beugnies.
 

samedi 16 février 2013

Les détails pratiques pour la Manifestation du 21/02/2013

Voici les horaires pour le départ des trains pour Bruxelles, ce jeudi.
 
Saint-Ghislain: 8h27
Mons: 8h43

Si vous souhaitez accompagner la FGTB, vous devez être à la gare une demi-heure à l'avance et réserver auparavant votre ticket de train à:
 
Carmela schillaci : 065 / 32.38.32 ou carmela.schillaci@fgtb.be.