vendredi 20 décembre 2013

Arrivée de la marche des Afghans à Mons ce dimanche 22 décembre : accueillons-les chaleureusement !



Ce dimanche, des Afghans qui se battent depuis des mois pour obtenir un droit de séjour, arrivent à Mons au terme d'une marche de trois jours. Ils sont plus de 200 à marcher !
Le PTB appuie cette initiative et aidera à accueillir les marcheurs.
 
Comme vous le verrez ci-dessous, les camarades de La Louvière les accueillent demain samedi. Et à Mons, plusieurs progressistes appellent à la solidarité (voir ci-dessous aussi). Le PTB s'y joint. La FGTB et la CSC appellent également à la solidarité.

Concrètement, que pouvez-vous faire ?

- Participer à la marche des Afghans durant la dernière heure. RV à 15h au Carrefour Rue de l'Hôpital et Chée du Roeulx.
- Apporter de la soupe, des pizzas ou autres repas-maison. Pour cela, il faut apporter les repas à 13h à la cuisine du Hôme Bouzanton (à côté du CPAS), Rue de Bouzanton à Mons, qui se chargera de servir les Afghans.

A très bientôt,

l'équipe du PTB Mons-Borinage
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Appel du conseiller communal PTB Antoine Hermant à tous les progressistes de La Louvière pour soutenir les familles afghanes et la famille française menacées d'expulsion

Ce samedi 21 décembre prochain, fin d'après-midi, des réfugiés venant d'Afghanistan passeront par la ville de La Louvière afin de rencontrer les habitants et les mandataires politiques pour dénoncer la situation qu'ils vivent depuis des mois. Cela fait des mois qu'ils logent à Bruxelles dans des conditions inhumaines, uniquement grâce à la solidarité des habitants. Parmi eux, il y a 25 enfants entre 6 mois et 16 ans. Ils quittent un pays qui sombre dans la violence et la guerre.
L'initiative est soutenue par une plate-forme de 60 organisations. Au départ de la marche sera présent le cinéaste Nabil Ben Yadir (film « La Marche »). L'artiste Freddy Tougaux sera présent pour les accueillir à La Louvière.
Leur visite coïncide avec le sort de la famille de Mme Chauvin à La Louvière victime de la même politique inhumaine. Un ordre de quitter le territoire a été prononcé contre cette famille, qui se retrouvera sans argent et qui pourra expulsée à tout moment à la frontière française, sans argent ni logement, à partir du 20 décembre prochaine, à la veille de Noël...
Ces deux cas mettent en lumière la politique inhumaine du gouvernement Di Rupo, et plus particulièrement de la ministre Maggie De Block.
Pourtant, la Belgique est bien présente en Afghanistan, avec 193 soldats et 6 avions de chasse F16. En 12 ans de guerre, plus de 200 000 victimes civiles sont tombées. La situation des femmes est dramatique. La présence belge coûte 120 millions d'euros par an. Un seul vol de F16 coûte 31 250€. Comble du cynisme, au même moment, la Belgique a supprimé 7000 places d'accueil en économisant 85 millions d'euros. Notre gouvernement a participé à créer le problème des réfugiés de guerre, mais refuse d'assurer sa part de responsabilité dans l'accueil des migrants. Pourtant, la plus grande partie des migrants Afghans se retrouvent dans les pays limitrophes, beaucoup plus pauvres que la Belgique ! 1,9 million sont au Pakistan et 935 000 en Iran1.
Comme conseiller communal pour le PTB à La Louvière, je lance un appel à tous les progressistes à venir les soutenir à la salle La Braise, 65 rue de Bouvy à La Louvière. Ils arriveront entre 16h et 17h ce samedi 21 décembre prochain. Nous appelons également les habitants à la solidarité. Soyons à la hauteur de la solidarité qui se manifeste à Bruxelles. Ceux qui le peuvent, pourront apporter de quoi manger. Voici les coordonnées de l'organisatrice : Anne Löwenthal : 0471/68.39.96.
Vous trouverez également en annexe de cette lettre la motion introduite par Ecolo au conseil communal d'Ixelles et par le PTB aux conseils communaux de Schaerbeek et Molenbeek. Vous trouverez également la question orale d'actualité introduite au conseil communal de La Louvière par le PTB.
Infos : Antoine Hermant, président du PTB-La Louvière, 0487/137.133, antoine.hermant@gmail.com


jeudi 19 décembre 2013

"PREMIERE A GAUCHE", le livre de Raoul Hedebouw, "Une bouffée d'oxygène pour montrer qu'un autre monde est possible"

Très certainement un futur best-seller
Jeudi 12 décembre, plus de 650 personnes se sont entassées dans la salle Le Manège, à la caserne Fonck, Liège, pour assister à une soirée qui sera rythmée par des interventions diverses, émues, enthousiastes et amusantes, entrecoupées d'intermèdes musicaux toujours marqués par la critique sociale et l'appel à la lutte. Au centre de la soirée, Première à gauche, le nouveau livre d'entretien de Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB.  (Lire l'article sur le site du PTB, ICI)
A Mons, Raoul viendra nous présenter son livre le jeudi 23 janvier, à la salle CALVA de Cuesmes, à l'initiative des éditions ADEN, en collaboration avec le PTB, des organisations syndicales et bien d'autres. L'annonce officielle sera faite prochainement sur ce blog.

Dès maintenant, il est possible de se procurer le livre de Raoul Hedebouw, au prix de 12€, soit directement auprès du secrétariat du PTB à Jemappes (voir horaires des permanences ci-contre), soit en commandant sur le net au PTB shop (cliquez ICI), et aussi dans les librairies.

Au dos du livre, on peut lire:
" Le succès du PTB (Parti du Travail de Belgique) aux dernières élections locales a projeté ce parti de gauche et son porte-parole, Raoul Hedebouw, à l'avant-plan de la scène politico-médiatique. De quelle étoffe est-il tissé, ce trentenaire sympathique, et quelles sont les convictions de son parti? A travers une série d'entretiens et dans le style décontracté qu'on lui connait, Raoul Hedebouw fait la lumière sur cette nouvelle force émergente, à gauche de l'échiquier politique belge.
Du Congo aux quartiers nord de Liège, en passant par la sidérurgie, l'injustice fiscale, l'enseignement, les services publics, l'Europe, le Che, la démocratie et ses grandes questions environnementales, Raoul Hedebouw trace dans cet ouvrage les contours d'une gauche décomplexée.
"

Extrait choisi:
"…C'est l'augmentation de la productivité, et non pas les délocalisations ou la concurrence étrangère, qui est le principal facteur de destruction de l'emploi.
Le chômage vient de là. Et il faut rappeler que le chômage est très important pour le patronat. Cette fameuse "armée de réserve" met une pression sur les salaires. Les salaires sont fixés par la loi de l'offre et de la demande. C'est comme le mazout. Plus les gens ont besoin de mazout, plus la demande augmente, plus le prix grimpe. Et, donc, moins on a besoin de mazout, plus son prix diminue. Bref, plus vous avez besoin de quelque chose, plus cette chose est chère. Sous le capitalisme, çà marche comme çà. Eh bien, le boulot, c'est pareil, et les salaires aussi. Plus il y a sur le marché des gens qui offrent leurs services, leur travail, plus la valeur de la "marchandise" travail diminue; et moins il y a d'offre sur le marché, moins il y a de chômeurs, plus la valeur de cette marchandise appelée "force de travail" augmente. C'est ce que la FEB appelle le "stress salarial". Cette loi économique élémentaire n'est bien sûr pas expliquée aux travailleurs, mais c'est une loi de l'économie: plus il y a de chômeurs qui cherchent du boulot, plus ils sont prêts à accepter n'importe lequel, plus ils sont prêts à brader les salaires, plus le salaire des travailleurs actifs va diminuer. Et, d'ailleurs, si le mouvement ouvrier s'est battu pour obtenir l'instauration des allocations de chômage, ce n'était pas uniquement pour aider les sans-emploi dans le besoin, mais aussi pour éviter que les travailleurs victimes du système qui se retrouvaient au chômage ne bradent les prix. Il est donc de notre devoir de créer cette solidarité entre les actifs et les non-actifs qui, tous, sont des travailleurs. ….
"

Avec les fêtes de fin d'année, nous vous souhaitons une excellente lecture.

mercredi 11 décembre 2013

Communiqué de presse PTB Poste Mons



A l’occasion de l’inauguration du nouveau Centre Mail de bpost à Ghlin, le PTB Mons
Borinage tient à attirer l’attention des autorités communales, de la Région wallonne et de la Direction de bpost sur les problèmes de sécurité dans le zoning de Ghlin-Baudour en général, et plus particulièrement pour les postiers travaillant au Centre Mail.

Concernant la Route de Wallonie et les rues environnantes, la situation est différente de celle de 2010. Depuis 3 ans, 2 nouvelles entreprises se sont installées dans le Zoning avec un important charroi de camions : H&M et la Caisserie Maton. Aujourd’hui bpost s’y est ajouté, et l’entreprise de matériaux Storez s’installera également ici. La Route de Wallonie sera donc plus chargée encore. Autant de travailleurs viennent donc s’ajouter et devront y circuler. De là, la nécessité de prendre des mesures de sécurité.

Concernant le cas précis des postiers, des travailleurs signalent l’absence de piste cyclable sur le tronçon de la Route de Wallonie, qui doit être utilisé tous les jours par les vélomoteurs de bpost. Alors qu’il y en a ailleurs sur plusieurs tronçons de la Route. Ajoutez à cela un mauvais éclairage général et la présence régulière de brouillard à cause du canal, vous avez là tous les ingrédients pour qu’à brève échéance un drame arrive. Notamment à cause du trafic dense des poids lourds qui malheureusement ne respectent pas toujours les limites de vitesse. Une limitation des vitesses s'impose à cet endroit, avec par exemple un îlot directionnel comme il y en a un pour l’hippodrome. En plus de l’installation, soit de panneaux « Attention, sortie de véhicules postaux et vélomoteurs » comme il en existe pour les camions, soit de triangles rouges clignotant à l’arrivée de véhicules. 

Pour les piétons, utilisateurs des transports en commun pour se rendre à leur travail, il convient d'y prévoir des passages pour piétons. 

Par ailleurs, concernant la rue de l’Orbette, la nécessité s’impose de la réparer et d’y aménager des trottoirs ainsi que des fossés afin de faire écouler l’eau et la boue. Sans parler de l’état exécrable des autres rues du parcours à emprunter par un grand nombre des travailleurs du zoning, comme la Rue de Baudour, la Rue de la Libération, la Rue de Mons, et qui devraient être aménagés.

Le PTB Mons-Borinage s’inquiète du manque de souci de la Direction de bpost sur cette question. Nous savions déjà qu’au sein du Conseil d’Administration de bpost, les actionnaires privés imposent leurs objectifs de rentabilité et de marge bénéficiaire. Mais pas au point de négliger leur devoir d’employeur concernant la sécurité et la santé des travailleurs. Compte tenu que le gouvernement, à travers l’Etat belge, est toujours l’actionnaire majoritaire de bpost, nous aurions pu espérer que les partis de la majorité gouvernementale auraient fait le nécessaire pour faire respecter ces principes élémentaires. Nous constatons qu’il est nécessaire de passer par des actions médiatiques pour mettre la pression. Pas si étonnant peut-être, quand on apprend que l'actionnaire privé principal, CVC Capital Partners, quitte bpost après 8 ans, après y avoir empoché près de 2 milliards d'€, un rendement de plus de 300 % sur son investissement initial. Ce sont les usagers et les postiers qui ont payé la facture !

Le PTB Mons-Borinage conclut qu’il vaut mieux prévenir que guérir. N’attendons pas qu’il y ait des accidents graves ou des morts avant de prendre les mesures nécessaires.

Pour le PTB Mons Borinage,

Thérèse Michels, factrice retraitée, michelsthrse@gmail.com - 0473/ 93.97.51
John Beugnies, Conseiller communal à Mons, john.beugnies@yahoo.fr - 0474/ 70.40.77
Gaetan Lelong, Président du PTB Mons Borinage. gaetanptb@gmail.com - 0475/ 22.34.60

jeudi 28 novembre 2013

COMPTE-RENDU des interventions PTB Mons au Conseil Communal du 18/11/2013

COMPTE-RENDU des interventions PTB Mons au Conseil Communal du 18/11/2013 

John Beugnies
POINT 48 : Acquisition des parcelles sises à Mons, Grand Large, cadastrées section A n° 27R et 27X, appartenant aux Ets Gobert pour y aménager en outre un parking de délestage pour 2015. 
Nous avons voté contre cette acquisition car si on fait une simple division du montant d’achat à savoir 2.572.000 € par la superficie total de 15588 m², on arrive à un prix moyen de 165 €/m² pour l’aménagement d’un parking de délestage pour 2015. C’est quatre fois le prix moyen du terrain à bâtir à Mons selon les statistiques gouvernementales. Bien sûr, on ne remet pas en cause l’expertise qui a été faite quant à la valeur des terrains puisqu’il y a des bureaux climatisés, une salle d’expo, des hangars, des zones de stockage et même une bascule mais on n’a pas besoin de ça pour un parking de délestage. Ce qu’on remet donc en cause, c’est le choix de ce terrain. C’est beaucoup trop cher selon nous, d’autant plus qu’on ne connaît pas encore le coût des futurs aménagements pour ce futur parking. Au point 54, on va devoir voter l’acquisition de plus ou moins la même superficie pour une extension du centre des congrès au prix de 6 €/m² et ici c’est 165 €/m². 
Il nous a été répondu que notre calcul était simpliste, qu’il s’agissait d’un achat stratégique et qu’il n’y aurait pas qu’un parking. 
Finalement nous nous sommes rendu compte que le collège ne savait pas encore vraiment ce qui serait fait sur ce terrain. Nous nous posons d’autres questions quant au financement de cette grosse dépense dans le contexte actuel et de l’après Mons 2015… 

CONSEIL COMMUNAL DU 18 NOVEMBRE 2013. 
Interpellation relative au manque de place dans les crèches de l’entité de Mons. 

Monsieur le Bourgmestre, 
Mesdames et Messieurs les Echevins et Conseillers, 

« Mons : trouver une place dans une crèche est de plus en plus difficile » tel était le titre d’un article de presse qui voulait mettre en avant les difficultés qu’ont les travailleurs du Grand Mons pour obtenir ce service. 
Celles et ceux qui ont des enfants ont fait l'expérience de ces carences : concilier le travail (ou la recherche d'emploi) et l'éducation, la garde ou l'accueil de ses enfants ne se fait pas sans difficultés. Les entreprises demandent de plus en plus de flexibilité avec des horaires de plus en plus variables. Et ceci, alors que les places d'accueil pour la petite enfance sont faibles. 
Actuellement, les crèches publiques ne représentent qu’un tiers des places disponibles, c’est trop peu selon nous et pourtant il y a urgence. C’est pourquoi, nous vous demandons de tout faire pour augmenter l’offre de places au sein des crèches de la Ville et du CPAS. 
Voici quelques pistes que le PTB veut vous soumettre : 
- D’abord, l’excellente initiative proposée lors de la déclaration de politique générale de la Ville de créer au sein de la nouvelle gare une nouvelle crèche ne doit pas attendre 2018 pour être réalisée et surtout doit proposer plus que les 36 places annoncées initialement. Elle doit aussi être financièrement accessible à tous. Il reste cependant un souci de taille car on ne sait pas encore quand cette gare sera réellement opérationnelle. La gare Calatrava de Liège en est un bon exemple puisqu’il a fallu 9 ans de travaux pour qu’elle soit enfin inaugurée. Dès lors, nous pensons qu’il serait opportun d’utiliser également d’autres bâtiments appartenant à la Ville ou au CPAS à Mons et dans le Grand Mons pour y ouvrir des crèches. 
- Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire d’élargir les heures d’ouverture des crèches. Le PTB demande l'extension des horaires de 5 h à 21 h pour au moins 25 % des lits. En effet, les pouvoirs publics doivent adapter l'offre des crèches à la flexibilité accrue demandée par une grande partie du patronat. De plus en plus, il est demandé aux travailleurs de prester des heures supplémentaires, de travailler en horaire coupé ou en équipe. Cette flexibilité subie ne doit pas retomber sur les épaules des parents. 
- Enfin, nous proposons également que la Ville consacre un peu moins d’argent pour Mons 2015 et un peu plus pour ses travailleurs dans le besoin. En ces temps difficiles, ce serait un comble pour un travailleur de devoir louper un emploi faute de place dans les crèches. 
Merci de nous faire part de vos propositions ou à tout le moins de vos intentions. 

Mes commentaires à propos de cette interpellation: 
- La majorité a reconnu que Mons était en dessous de la moyenne en région wallonne en terme d'offre dans les crèches publiques (23 % contre 28% en moyenne). Elle a cependant fait remarquer les dépenses importantes qu'engendreraient nos demandes et elle privilégie d'autres pistes que la création de nouvelles crèches à savoir l'accueil en prégardiennat ou via des accueillants d'enfant conventionnés. 
- Nous avons répondu que concernant la création de nouvelles crèches, il fallait faire un choix politique et non pas un choix économique. 
Nous avons également attiré l'attention sur le statut des accueillants d'enfant qui n'ont pas un statut classique de salarié. Ils n'ont par exemple pas de congés payés et si les parents décident en dernière minute de ne pas déposer leur enfant, ils n'ont aucunes indemnités. Du coup, les accueillants d'enfant ne se bousculent pas au portillon. Si on veut changer les choses, ils doivent avoir un statut classique de salarié selon nous.

John BEUGNIES 
Conseiller communal PTB à Mons

mercredi 20 novembre 2013

Protestation contre les vagues de licenciements à Belref

60 syndicalistes sont venus protester devant l'entrée de Belref (ex Press-Daimler) ce lundi 18 novembre dès 6 h30 du matin. Le piquet n’a laissé entrer ni sortir les camions de livraison.

Frédéric Michel et Eddy Bertens
Thérèse Michels

Belref Refractories (à Saint-Ghislain, région de Mons) est une entreprise spécialisée dans la production de briques réfractaires que Domenico Léone a reprise en juillet 2010. Si l'entreprise comptait 125 travailleurs, elle n'en compte plus aujourd'hui que 86 : 64 ouvriers et 22 employés. Ce que reproche la FGTB, c’est l’utilisation d’un procédé qui permet d’éviter le passage par une procédure Renault. Léone licencie les gens par rapport à son carnet de commandes et déclare : « La loi m’autorise tous les deux mois de pouvoir mettre 10% de mon personnel dehors ! »
Eddy Bertens, délégué principal FGTB : « Le patron a commencé par mettre fin aux contrats des CDD et des intérimaires. Et depuis quelques mois, il s'en prend aux CDI, 26 déjà. Aujourd'hui pourtant, les commandes ont repris et il n'y a plus de chômage économique. » Il faut savoir que Léone est aussi patron de Fusiref dans le Nord de la France, et surtout président de l'Albert, le club de foot de Mons.
Mais la FGTB va plus loin et dénonce le fait que la société privilégie le licenciement d'ouvriers ayant le plus d’ancienneté. Elle explique ce choix par le résultat de l’accord sur l’harmonisation des statuts entre ouvriers et employés : cet accord améliore en effet les conditions de préavis des ouvriers plus anciens à partir du 1 janvier 2014. Il est donc plus rentable de… s’en débarasser avant.

« Nous avions trop d'ancienneté ! » 

Plusieurs des ouvriers licenciés de Belref étaient présents à l'action. Des anciens de Zircor, entreprise de blocs réfractaires, qui a fait faillite le 4 novembre 2010.
Michele Fierro, le plus ancien de Zircor, 23 ans de travail : « Quand Léone a repris Zircor en janvier 2011, nous avons gardé tous nos acquis, y compris notre ancienneté. Il déclarait partout dans les médias qu'il allait garder tous les ouvriers de Zircor, nous allions travailler en continuité. Toutes les machines de Zircor ont été installées à Belref. Mais il nous a licencié tous, 3, 4 à la fois, le plus vite possible, avant le 1 janvier 2014. Nous avions trop d'ancienneté ! Il a laissé tomber la fabrication des blocs alors qu’il avait reçu des subsides de la Région wallonne pour garder le four en activité. Nous avions des conditions de travail déplorables à Belref, nous devions manger sur des blocs. Il investit beaucoup pour le club de Mons, les joueurs ont tout ce qu'il faut : costumes, chaussures et gants de qualité. Et nous ? Nous avions des bottines trouées, pas de gants, pas de lunettes de sécurité, nous manquions de matériel pour travailler convenablement ! Quand il a repris Zircor, ce n'était pas pour la production, encore moins pour ses ouvriers, il était juste intéressé par le site et ses bâtiments. »
Les délégations de solidarité sont venues de partout : Akzo, Bridgestone, Caraman (hôme), Eko-services, Holcim, Laurenty, Lebailly Refractaires, Manufacture du Verre, Polyol, Sécuritas, Toit et Moi, les Métallos de AW Europe, Doosan, Nexans Dour, NLMK Jemappes Steel Center, Opticable Frameries, le SETCA, la Centrale Générale, la MWB, Sandra Goret, secrétaire de la FGTB Mons-Borinage, ainsi qu'une délégation du PTB, avec e.a. John Beugnies, conseiller communal du PTB à Mons et Jean-François Hubert, conseiller communal PTB à Colfontaine.
 Aucun travailleur de Belref ne se trouvait avec eux. Effectivement le patron les a menacés en disant que ceux vus dans le piquet feraient partie de la prochaine vague de licenciements.

(Photos: Thérèse Michels)



vendredi 8 novembre 2013

Manifestation de soutien aux 32 travailleuses de Colfontaine : Episode 2

Un nouveau conseil communal aura lieu ce 14 novembre à 18h et il est important de se mobiliser pour marquer à nouveau notre soutien aux 32 travailleuses injustement licenciées.
Nous insistons cependant sur le fait que les débats devront se dérouler dans le calme afin de garantir leur tenue.
Nous appelons donc à un rassemblement massif dans la rue.
Des infos nous seront transmises en direct du conseil.

Création d'un comité de soutien aux 32 travailleuses de la commune de Colfontaine

Nous appelons à la création d'un comité de soutien aux 32 travailleuses de la commune de Colfontaine ce vendredi 8 novembre à 20h.
 
La manifestation fut une réussite mais ce n'est qu'un début. Nous devons maintenir la pression sur le conseil communal et surtout entourer de notre solidarité ces dames au grand coeur.


Tout le monde est le bienvenu !


Adresse du soir :
ASBL Le Coron (école du Cerisier)
Rue du Cerisier 20 7033 Cuesmes
(entrer dans la cour de l'école, le bâtiment est dans le fond)




Licenciement de 32 travailleuses à la commune de Colfontaine.


29 octobre 2013 : grand mouvement de solidarité des habitants à l’appel de la CGSP et du PTB Mons-Borinage

Il y a deux semaines, la majorité PS-MR à Colfontaine décidait sous prétexte de mesure d’économie de licencier 32 techniciennes de surface sans concertation sociale. Un contrat avec une société privée après une période d’essai de 15 jours était proposé en compensation à ces travailleuses. Mais celles-ci ne sont pas dupes, pour elles, Il s’agit bien là d’un licenciement collectif déguisé.
Une travailleuse témoigne : « On me propose un CDI dans une société privée mais seulement après une période d’essai de 15 jours. Si je ne conviens pas, c’est le chômage. Je ne me fais pas d’illusion puisqu’on devra nettoyer 63 m² à l’heure au lieu de 20 m² actuellement. Dans les classes où je travaille c’est impossible puisqu’il faut ranger les chaises et tout le matériel des enfants avant de commencer. Avec le privé, ce seront les enseignants qui devront ranger... ».
Une autre technicienne de surface ajoute : « je vais perdre beaucoup d’heures, du coup, je vais gagner 400 € en moins par mois. On n’arrivera pas à s’en sortir avec les enfants à la maison. Je suis désespérée... »
Suite à l’appel de la CGSP et du PTB Mons-Borinage, une grande mobilisation des habitants et de travailleurs d’autres régions a eu lieu le soir du conseil communal. C’est ainsi que près de 400 personnes se sont retrouvées sur la Grand Place pour manifester leur soutien au 32 travailleuses et ce, malgré le froid. La salle du Conseil était bien trop petite pour accueillir tout ce monde en colère.
De nombreux militants du PTB  étaient présents. Des camarades sont même venus de Charleroi, La Louvière ou encore Bruxelles. A noter, la présence remarquée du mouvement Occupy Mons venu soutenir les travailleuses.
Gaëtan Lelong, président du PTB Mons-Borinage a tenu à rappeler, en prenant la parole devant la foule, que les 32 travailleuses n’étaient pas responsables de la situation
financière de la commune de Colfontaine et qu’elles ne devaient pas en payer les conséquences.  « Il est inacceptable de s’attaquer à ces femmes, ce sont les vrais responsables de la crise qui doivent payer, c’est à dire les grands banquiers, les spéculateurs et les millionnaires » ajoute-t-il.
Pendant ce temps, le conseil communal se déroulait sous haute tension. C’était l’avant-dernier point ajouté en urgence qui allait décider du sort des travailleuses (annulation de la procédure de licenciement). Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva : le bourgmestre décréta le huis clos pour cause de maintien de l’ordre. « Je suis dégoûté, cet acte était clairement prémédité pour ne pas voter ce point sensible » fustige Jean-François Hubert tout nouveau conseiller PTB à Colfontaine.
Des travailleuses concernées par ces licenciements sont sorties de la salle en pleurs mais de nombreux Colfontainois ont refusé de quitter la salle et du coup la séance a été levée. Sur un claquement de doigts, de nombreux policiers sont arrivés en renfort pour déloger les habitants les plus déterminés sans succès. Il aura fallu attendre 23H30 pour que la situation se débloque.
Dès la séance levée, Laurent Dufrasne, permanent CGSP Mons-Borinage, s’est adressé aux habitants toujours présents à l’extérieur malgré l’heure tardive pour signifier que vu ce qui venait de se passer, la CGSP ne voulait plus revenir à la table des négociations. C’est le blocage total.
Nous avons recueilli sa réaction à chaud : « Ce qui vient de se passer est inacceptable, ce bourgmestre sans valeurs licencie sans concertation sociale et refuse le débat démocratique au conseil communal. S’il veut la guerre, il va l’avoir ». Que va-t-il se passer maintenant ? « La CGSP n’a jamais envisagé, à travers cette action de mettre « le feu » ou encore de créer « une tempête » au conseil communal de Colfontaine. Si tel avait été le cas, la CGSP aurait été contradictoire envers un de ses objectifs, à savoir, la tenue d’un débat public sur le plan de licenciements collectifs engendrés par le collège communal de Colfontaine. Nous regrettons que le débat public n’ait pu se tenir comme nous l’espérions et tenons à dénoncer fermement les moyens utilisés par l’autorité,  et plus particulièrement par le déploiement massif des forces de l’ordre au sein du conseil communal . En décrétant le huis clos, le président du conseil communal a, une fois de
plus, contourné le débat sur ce dossier. Ainsi, les questions, simples et claires, posées par les conseillers communaux –relais des citoyens - sont restées sans réponses. Les travailleuses étaient pourtant en droit d’attendre, de leur employeur un peu plus de considération et de respect. La CGSP rappelle qu’elle entend bien poursuivre les différentes actions déjà entamées et qu’elle réunira, dans le plus bref délai, un comité extraordinaire afin d’actualiser son plan d’action ».
A la sortie du Conseil, Gaëtan Lelong nous confiait : « le combat ne fait que commencer et ce sera un combat de longue haleine. Nous allons proposer la création d’un comité de soutien pour les 32 travailleuses licenciées. Une première réunion est d’ores et déjà planifiée le vendredi 8 novembre. Nous allons discuter des différents moyens que nous mettrons en place pour aider les travailleuses en souffrance...»

31 octobre 2013 : preuve que la lutte peut payer, l’envoi des C4 par la commune de Colfontaine a été suspendu.

Gaëtan Lelong : « la grande mobilisation citoyenne n’y est pas étrangère. Maintenant, il faut rester vigilant puisque  c’est provisoire. La bonne nouvelle est que, grâce à cette décision, la CGSP et la Commune sont de nouveau autour de la table et une nouvelle réunion avec les trois parties concernées à savoir le syndicat, la commune et la société privée est prévue le jeudi 7 novembre.
Nul doute que la CGSP y demandera la réintégration des travailleuses déjà licenciées. Sauver l’emploi et de préférence public est LA priorité ».
L'opposition exige un conseil communal extraordinaire le 14 novembre
Un tiers des conseillers communaux demandent au collège de convoquer le conseil communal pour une séance extraordinaire. Une irrégularité semble avoir été commise : le 30 avril dernier, le collège avait arrêté l’ordre du jour en convoquant tous les conseillers pour le 14 mai. Parmi les points prévus, un concernait directement la situation des techniciennes de surface et leur transfert vers le secteur privé. Or, le jour du conseil communal, ce point avait disparu de l’ordre du jour sans raison apparente. « Je compte bien demander des explications. Ça donne vraiment l’impression qu’on a voulu nous cacher quelque chose » explique Jean-François Hubert (Conseiller communal PTB Colfontaine).

John Beugnies.