dimanche 16 octobre 2011

Communiqué de presse du PTB Mons-Borinage en réaction à la suppression de trains par la SNCB.

 
La régionale de Mons-Borinage du parti du travail de Belgique (PTB) prend connaissance de la liste des trains qui seraient bientôt supprimés par le conseil d'administration de la SNCB, selon le journal "De Standaard".

Le parti de gauche s'insurge contre les mesures d'économies concernant la région de Mons-Borinage préparées par le Conseil d'Administration de la SNCB. Celui-ci se réunira une nouvelle fois ce 18 octobre.

Trains omnibus: pour une simple raison de moindre fréquentation, les trains omnibus sont majoritairement ceux que la SNCB supprime, au détriment du service de proximité!

Gaëtan Lelong, porte-parole et Président du parti de gauche à Mons-Borinage dénonce la suppression de 29 trains/jour rien que pour cette région. "Nous vivons dans une région défavorisée, où l'emploi est précarisé. Beaucoup d'usagers des transports publics comptent sur le train pour se déplacer. Les navetteurs au départ de gares comme Quiévrain, Boussu, Quaregnon, etc. devront se rendre à Mons par leurs propres moyens, idem pour le retour. Cette remarque concerne également la ligne Mons-Ath, par Masnuy, Neufvilles, Jurbise, …; ainsi que pour la ligne Mons-Quévy par Genly, Frameries. Et cela sans même tenir compte que les trains omnibus ont pour mission première de rapprocher le navetteur à une grande gare afin d'y prendre leur correspondance. Encore une fois, ce sont les travailleurs (surtout à pause) et les écoliers, qui sont lésés."

Des gares de moyenne importance comme Jurbise, Frameries, St Ghislain, menacées de désertion par les navetteurs, par manque de trains. Un nombre conséquent de riverains de ces agglomérations seront lésés par la suppression de leurs trains…

Les habitants des communes limitrophes à ces gares sont également concernés. Ces suppressions se font en dépit du bon sens, sans réflexion de fond, et surtout sans consultation des habitants.

Les trains polluent bien moins que la voiture. Supprimer des trains, à fortiori une offre de service de transport de proximité, créera une augmentation du nombre de voitures sur nos routes déjà fort encombrées.

La stratégie du groupe SNCB est incompréhensible et à tout le moins très inappropriée. De fait, comment espérer que des populations régionales et rurales empruntent le train, si d'un autre côté on leur supprime ces trains? Avant d'espérer augmenter le nombre d'usagers par train, il serait plus censé de maintenir l'offre de services. D'autant plus que dans les moyennes et petites gares, les guichets sont eux aussi appelés à disparaître, menacés de fermeture et remplacés par des automates.

Une gare de 155 millions d'€ ...sans trains?
Un non-sens flagrant, compte tenu de la construction d'une nouvelle et prestigieuse gare à Mons.

Le budget "pharaonique" engagé pour la construction de la gare de Mons contraste avec les économies entreprises par la SNCB en supprimant ces services de proximités que sont les trains omnibus, accompagnée de la désertion de certaines gares. D'autant que la construction d'un complexe de salles de congrès viendra s'ajouter près de la future gare. Mons devient une ville élitiste, tout en négligeant les populations rurales, déjà fort précarisées.

A l'ancien centre d'activités SNCB de St Ghislain disparu, vient s'ajouter sa gare, autrefois hautement stratégique pour toute l'industrie du Borinage, de plus en plus désertée…

L'emploi public et de qualité diminuera encore dans la région… alors qu'on a besoin du rail!

Cela n'augure rien de bon non plus pour les emplois cheminots dans la région de Mons-Borinage, déjà durement frappé par les suppressions d'activités (Atelier wagons, atelier de traction électrique et diesel à St Ghislain, centre de formation de wagons à St Ghislain et Quévy, activité wagons supprimée à l'atelier de Cuesmes), le sous-effectif généralisé, les suppressions de personnel dans les gares et aux guichets, mais également chez les accompagnateurs et conducteurs de trains.

Le PTB demande un plan ambitieux pour la région de Mons-Borinage.

Le PTB demande un plan ambitieux pour désenclaver la région du Borinage, afin de permettre aux travailleurs de rejoindre leur emploi au moyen de transport en commun tel que le train, et donc de proposer une véritable alternative à la voiture.

La suppression de ces trains représente une spirale vers le bas des transports publics. Moins de trains le soir = moins de voyageurs = désertion progressive de ce service dans sa globalité par le navetteur, etc. Contre cela, le PTB demande un retour à une politique de développement du chemin de fer comme service public sûr, bon marché et accessible à tous.

Les responsables du PTB à Mons-Borinage, Gaëtan Lelong, Président, et John Beugnies, Vice-Président, appellent les voyageurs et les cheminots de la région à rejoindre l'appel de la CGSP Cheminots à se rendre à Bruxelles ce mardi 18 octobre 2011 devant l'atrium (centre administratif SNCB, avenue de la porte de Hal, 40, près de la gare de Bruxelles-midi).

Gaëtan Lelong & John Beugnies, pour le PTB Mons-Borinage

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec tes arguments Gaëtan mais tu as raté l'occasion de mettre en avant l'Europe de la libéralisation des services publics. Ce que tu vis est la conséquence directe de cela.

    RépondreSupprimer
  2. Pourtant il ne faut pas s'y méprendre, le Parti du Travail de Belgique s'oppose de fait aux effets de la libéralisation des services publics, même si ce n'est pas mentionné tel quel dans ce communiqué de presse. D'autant que le sujet est constamment mis en exergue par les milieux syndicaux, que le PTB soutient pleinement sur ce point.
    Pourtant ce communiqué de presse met en avant les conséquences directes des effets de cette libéralisation, il est vrai sans pour autant la mentionner purement et simplement. Pourquoi?
    La libéralisation n'est pas seulement et uniquement l'ennemi en tant que tel des services publics. En fait la libéralisation est la philosophie induite par le système économique dans lequel nous vivons. Ce système est basé sur la course effrénée au tout-au-profit des grands patrons. Le lobbying privé est derrière cette libéralisation (tant au niveau national qu'européen). Ces termes peuvent paraître trop techniques pour être étalés dans un communiqué destiné au tout-public, lequel pourrait demeurer perplexe devant ce langage pas toujours très compréhensible de tous.
    J'espère avoir répondu de manière explicite à votre remarque.
    A votre service;

    Alain Pottiez – PTB Mons-Borinage

    RépondreSupprimer