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samedi 21 novembre 2009

Formation :: Pourquoi le mur de berlin devait-il tomber?

(Cliquez sur l'image pour obtenir l'invitation)


Tout le monde est bienvenu à la formation donnée le jeudi 26 novembre prochain à la salle ouvrière, 272 Rue Jules Destrée à Quaregnon.
Nous commencerons vers 17h30'.

Le "battage médiatique" est en pleine démesure, avec l'anniversaire des 20 ans de la chute du mur de Berlin.

Symbolique de la fin programmée de l'URSS, la chute du mur réunifie les deux Allemagne de l'époque, la république fédérale (ouest) et la république démocratique (est).
L'URSS démantelée moins de deux ans plus tard, les communistes perdent le contrôle de la Russie.
Depuis, le capitalisme règne en maître sur la plus grande majorité du monde. Est-ce un bienfait, ou une malédiction?
Comment vivaient les russes sous le communisme, et comment vivent-ils aujourd'hui? Sont-ils mieux maintenant? Qu'ont-ils gagné, qu'ont-ils perdu?
Le néolibéralisme a le vent en poupe depuis ce temps-là, et nous voyons actuellement où çà nous a mené: crises financières (Krach boursiers) à répétition, éclatement de bulles spéculatives, le retour aux guerres de colonisation par les USA, l'appauvrissement généralisé des populations mondiales, l'Europe néolibérale désireuse de rivaliser économiquement avec les USA tout en appauvrissant sa population, la perte progressive des acquis sociaux conquis par nos grands-parents lors des luttes ouvrières des 19 et 20ème siècle ....

Autant de questions que tout un chacun peut être amené à se poser. La soirée du 26 novembre est donc une occasion pour obtenir quelques éclaircissements. Chacune et chacun y est bien cordialement invité(e).

vendredi 2 octobre 2009

La Poste :: Le mouvement de grève s'étend



L’arrogance du grand patron Johnny Thijs dans les médias et la mise en route de « facteurs de quartier » dans quelques bureaux pilotes a déclenché la colère des postiers. La grève s’étend.

Depuis le début de la semaine, le nombre de facteurs en grève ne cesse d’augmenter. Lundi, c’était la région de Visé qui était à l’arrêt. Depuis, des actions ont eu lieu dans le Hainaut et à Bruxelles. Jeudi et vendredi, les centres de tri de Bruxelles X et Liège X sont paralysés, de même que le centre de distribution de Charleroi. Septante bureaux de poste étaient en grève en Wallonie et Bruxelles.

Complicité étroite entre postiers et syndicalistes

Qu'on ne dise plus que les postiers « ne veulent plus bouger » ou que « nos syndicats sont pourris ». Car ce sont bien des syndicalistes qui sont allés expliquer aux facteurs dans les bureaux pilotes que leur métier risque de disparaître. Les facteurs ont bien compris et ont débrayé. Et pas seulement dans les bureaux concernés. « Plus de trois quarts des bureaux en grève ne sont pas ceux qui ont été choisis pour tester le concept de facteur de quartier », affirme André Blaise (CSC Transcom) à Vers l’Avenir. Que ce soit au sommet ou à la base des syndicats, des postiers ont pris leurs responsabilités.

Et si la grève s'est étendue aussi spontanément, c'est parce que dans de nombreux bureaux, les facteurs et les délégués « n'attendaient que ça » : qu'il y ait enfin un mouvement généralisé contre ce projet qui signifie la disparition du métier de facteur.Ils en ont marre aussi de vivre une restructuration après l'autre.

L'arrogance de Johnny Thijs dans les médias - « c'est ça ou la faillite » a-t-il déclaré le 30 septembre - a provoqué encore plus la colère, et a décidé les facteurs de Charleroi et du Borinage à s'y mettre à leur tour. Y compris de nombreux contractuels à durée déterminée qui se rendent compte qu'ils seront les premiers à être éjectés. Dans les centres de tri de Liège, Bruxelles et Charleroi, les postiers ont bien compris que ce qu’on veut leur imposer signifie une attaque sans précédent à leur statut et à leurs conditions de travail. « En imposant ce nouveau genre de livreur, la direction méprise la façon dont nous avons travaillé jusqu’à maintenant. Notre conscience professionnelle nous faisait parfois chercher pendant des heures après une bonne adresse. Avec le nouveau système, ce ne sera plus possible. Une enveloppe mal rédigée retournera directement à l’expéditeur » disait un facteur au piquet de Seraing. « En plus, proposer un tel salaire ça ne permet pas de vivre décemment. Déjà nous on ne s’en sort pas, qu’est-ce qu’on peut faire avec 8,5 euros de l’heure ? » ajoute une factrice qui fait les tournées depuis 26 ans.

Ce que veulent les postiers : le retrait pur et simple des livreurs ou facteurs de quartier

L'urgence est là : le 17 octobre sera la date à laquelle la direction « peut » légalement imposer son projet. Dans ce cas, au 1 janvier 4000 livreurs mi-temps remplaceraient déjà 2000 facteurs temps plein, alors qu'il n'y a que 500 départs naturels d'anciens facteurs. Qu’est-ce que cela signifie pour 1.500 autres facteurs ?Perdent-ils leur tournée, le titulariat ???

Même les personnes travaillant pour des chèques-service gagnent plus: 9 € net de l'heure. D'habitude des entreprises délocalisent le travail vers d'autres pays à bas salaires, et c'est un scandale. La Poste fait pire: elle délocalise le travail des facteurs en Belgique et crée des sous-statuts.

Les facteurs sont dans le Top 5 des métiers les plus appréciés. Managers et politiciens sont dans le Top 5 des métiers les moins fiables. Pouvons-nous donc accepter que des topmanagers détruisent le métier des facteurs ?

Johnny Thijs prétend que c’est la crise et qu’il n’y a pas moyen de faire autrement. Mais le chiffre d'affaires de La Poste a augmenté de 2,2 %. Les actionnaires de La Poste ont touché un dividende de 172 millions d'euros en 2008 contre 60,8 millions en 2007. L'actionnaire privé, CVC Capital Partners, a ainsi obtenu une marge bénéficiaire de 28 %.

« Nous proposons dès lors un moratoire sur la distribution des dividendes aux actionnaires tant que les conditions de travail sont ainsi mises en danger ! » avance Raoul Hedebouw, porte-parole du Parti du Travail de Belgique. « La somme de 172 millions d'euros représente environ 4000 emplois. Si les actionnaires ne prenaient que la moitié de leur bénéfice, cela pourrait sauver déjà 2 000 emplois temps plein… C’est une solution bien plus sociale que de recourir à des « facteurs de quartier » ! »

Une loi postale contraignante

Et l’ouverture totale du marché postale imposée par l’Union européenne en 2011 ? Impossible de l’arrêter ?

Pas si l’Etat belge joue bien son rôle et fait adopter une loi postale qui oblige tous les opérateurs postaux à travailler 5 jours/semaine, sur l'ensemble du territoire, avec les mêmes conditions salariales actuelles qu'à La Poste. Avec interdiction de faire appel à des indépendants ou des livreurs. C’est la proposition pour l’immédiat du PTB. 

La nouvelle loi postale doit encore être votée au Parlement. « Là, on verra les partis politiques au pied du mur », dit un délégué liégeois. « Mais je crains que le fossé entre les syndicats et les partis dits de gauche au gouvernement devient de plus en plus grand. »

A partir du 5 octobre, les actions continueront, avec des tournantes par bureau.

Alice Bernard




mercredi 23 septembre 2009

SNCB :: Quel avenir pour B-Cargo ?

Quel avenir pour B-Cargo ?


La restructuration est-elle inévitable ?

La crise est-elle responsable de cette situation ?

Quelles solutions sont envisageables ?

Le débat doit réellement avoir lieu, votre avis doit-être entendu !!

À en croire l’analyse faite pour sortir B-Cargo de l’impasse, il y aurait 3 scénarios possibles:
  1. On vend B-cargo:
  2. On filialise B-Cargo (Cela nous rappelle étrangement ABX).
  3. On garde B-Cargo au sein de la SNCB, mais on restructure et on dégraisse et en infrastructure et en personnel.
C’est donc un choix cornélien, c'est-à-dire la peste ou le choléra.

Ce plan quoi qu’on en dise n’a rien à voir avec la crise mais celle-ci effectivement permet aux décideurs d’en prendre prétexte pour accélérer les choses.

À aucun moment on n’envisage ni du coté SNCB, et encore moins du coté politique de développer et d’investir dans le transport marchandise ferroviaire.  On en parle bien du coté syndical mais avec une certaine frilosité et sans une véritable mobilisation.

Que restera t-il du transport marchandise par rail dès demain, une grande plate-forme à Anvers et une formation riquiqui en Wallonie (Monceau).

Comment peut-on avec une telle infrastructure encourager les entreprises de passer de la route au rail, comment avec un tel plan basé uniquement sur des trains complets (principalement lié aux grandes entreprises) éviter l’augmentation de camions sur nos routes ?

Si l’on ne subventionne pas le transport diffus par rail, comment va-t-on dès demain diminuer les tonnes de CO² et limiter l’effet de serre ?

. . . . . . . .   Lire la suite de cet article en cliquant ici.

mercredi 16 septembre 2009

La Poste impose des « sous-facteurs » contre l'avis syndical

Précédent dangereux pour les entreprises publiques

La Poste impose des « sous-facteurs » contre l'avis syndical

La Poste et le front commun syndical s’opposent sur le statut des nouveaux “facteurs de quartier”. La Poste passe outre l'avis syndical. Les syndicats se réunissent pour élaborer la riposte.

Il y a déjà plus d’un an, la Poste annonçait son intention d'introduire un système de « livreurs » à temps partiel, à l’instar de la Hollande. Ils se voient juste aujourd’hui affublés d’un autre nom: facteurs de quartier. La version finale que la direction a défendue devant la Commission Paritaire de jeudi 10 septembre prévoit pour ces derniers un salaire horaire brut de 8,41 €. Ces facteurs seraient engagés sur une base de 3h 47 par jour. Après six mois ininterrompus de travail, de petites primes s'y ajouteraient: 1,41 € de chèque-repas, 0,369 € par jour d'indemnité RGPT (prime pour travail extérieur sans infrastructure, notamment sans WC qu'il faut donc pouvoir payer durant la tournée), 0,05 € par km pour l'utilisation du vélo personnel.

La crainte des syndicats est très clairement la disparition du statut des facteurs actuels, par un procédé d’extinction progressive au profit de « sous-facteurs », moins chers et moins protégés, qui viendraient remplacer les départs à la pension.
En outre, les “facteurs de quartier” seront-ils des salariés ou des indépendants ? Car la loi postale n'est toujours pas votée. Si le Ministre Van Quickenborne arrive à imposer son point de vue, les concurrents pourront travailler avec des indépendants. Dans ce cas, la Poste fera de même!

Pas de fatalité

Après le non syndical, La direction de la Poste a fait savoir qu'elle « prendra les dispositions nécessaires pour poursuivre la réorganisation. » L'article 35 de la loi de 1991 prévoit que lorsqu'une proposition est refusée en Commission paritaire, la Direction a le droit de passer le relais au Conseil d'Administration qui peut alors décider seul.

Cet article de la loi sur les Entreprises Publiques n’a jamais été appliqué et il s’agirait d’un précédent dangereux: les syndicats sont mis sur le côté. Si cela passe à La Poste, demain il peut être d'application aussi à la SNCB ou à Belgacom. Les réactions syndicales fusent. Michel Meyer (CGSP Poste) : « Désireuse de réaliser des bénéfices en pratiquant le dumping social, La Poste n'apporte aux agents aucune certitude quant à la stabilité de l'emploi.»
Réaction immédiate aussi à Liège et à Seraing où les facteurs et trieurs de nuit sont partis en grève dès ce fameux jeudi-soir.

Pour ceux qui verraient là une fatalité, rappelons que les actionnaires de la Poste ont touché en 2009 un dividende de 172 millions d'€ contre 60,8 millions en 2008 (1). 86 millions d’euros pour l'Etat, et 86 pour l'actionnaire privé. Ce dernier, CVC Capital Partners, obtient ainsi une marge bénéficiaire de 28 %. Voilà le résultat de toutes les restructurations à la Poste.
Pour le premier semestre de 2009 également, « l'entreprise a pu réduire encore ses frais de fonctionnement et ainsi limiter les dégâts (des effets de la crise). Grâce à ces économies, le résultat d’exploitation normalisé du premier semestre 2009 (139 millions d'€) a pu être maintenu au niveau du premier semestre 2008 (135 millions d'€).»(2)  Les actionnaires sont ainsi rassurés pour leurs prochains dividendes !
Tout ça sur le dos des postiers et des usagers.

Le PTB a donc fait le calcul suivant: Si la somme de 172 millions d'€, au lieu d'être distribuée aux actionnaires, était ré-investie dans la Poste, sous forme d'emplois, cela représenterait environ 4 000 emplois… solution plus sociale que de recourir à des “facteurs de quartier” !

Edith Janssens
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(1) Le Soir, avril 2009
(2) Communiqué de la Poste, 31.08.09