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jeudi 10 décembre 2009

SNCB – Gare de Mons : Ras-le-bol des conducteurs de trains.


En cette matinée du 9 décembre, un jour d’automne comme tous les autres, triste, froid et humide, les navetteurs se sont encore fait "...piéger" par une grève des cheminots. Et pourtant, à qui doit-on en vouloir ? Pourquoi ce mouvement d’humeur ?

En fait, c’est à leur prise de service, très tôt le matin, aux alentours de 3h30’, les conducteurs de trains de ce dépôt furent déterminés à se croiser les bras, bien décidés de « débrayer ». Exaspérés par les tensions [tant physiques que psychologiques] provoquées par les exigences de service actuelles, causes d’une insécurité croissante, autant pour le personnel cheminot qu’il peut l’être pour les usagers. Imaginons seulement que l’accident ferroviaire en cette même gare de Mons, le 19 novembre dernier, à 23h30’, ait eu lieu durant une heure de pointe, dans un train bondé de navetteurs (…).

Pierre Blin, délégué syndical à la CGSP, nous confie : « cela fait des semaines que le malaise perdure, entre autres à propos des roulements de séries, où les temps de pauses réglementaires sont supprimés ou fortement réduits. Le non-respect de l’avis 10TR 2008 sur les temps de préparation technique des trains, dont la procédure est devenue assez fastidieuse, voire très contraignantes vu les conditions de travail. Aussi, nous demandons une meilleure ‘humanisation’ des temps de prestation, par exemple pour les conducteurs qui commencent leur service entre 23h00’ et 5h00’, de limiter leur prestation à 7h ». La vigilance est omniprésente dans ce métier, et donc les réflexes doivent être excellents.

« La SNCB a investi énormément et inutilement dans le système TBL 1 qui ne sert strictement à rien, alors qu’il existe le système KVB, utilisé en France, beaucoup plus fiable car il s’agit d’un appareil de gestion complémentaire, à la fois du matériel et du conducteur, en cas d’annonce d’une mission restrictive. Donc une assistance à la conduite avantageuse pour la sécurité. »
« Le chef de division représentant la direction ‘Trains’ a tenté de calmer les esprits. Mais rien n’est actuellement résolu. Nous devons nous réunir avec la direction B-Technics ce mercredi 16 décembre, en espérant que les négociations aboutissent enfin à un accord valable, tant pour le personnel SNCB que pour la sécurité des navetteurs, mais il est un fait évident, c’est que nous ne voulons plus jamais voir une catastrophe comme celle du 19 décembre, où une collègue accompagnatrice a perdu la vie ». « Il est clair qu’en cas de désaccord, nous repartirons à la grève ! ».

Le règne du non-sens

L’application des directives européennes, découlant des accords de Lisbonne, impose une plus grande flexibilité des travailleurs. La SNCB n’y échappe pas, et cela se fait au détriment de la sécurité. L’allongement du temps de travail se fait en dépit du nombre croissant de chômeurs. On exige plus, toujours plus, jusqu’à ce que la corde lâche. Jusqu’à la déglingue sociale, jusqu’à la catastrophe ferroviaire, l’accident !
Le projet actuel de filialisation du transport de fret ferroviaire belge par la direction de la SNCB, se fait aussi en dépit de tout bon sens, tant écologique, social, qu’humain ou même matériel.

La grève ...pour la sécurité des gens.


Les grèves sont préjudiciables au service offert au navetteur sur le moment, c'est un fait. Mais les grévistes, par leurs actions, perdent eux aussi de l'argent, en ces temps où tout un chacun en a bien besoin pour vivre. Une action de grève telle que ce mercredi a peut-être pénalisé le-malheureux-navetteur-pris-en-otage-par-une-grève-sauvage, certes, mais les actions de ce genre s'inscrivent bien souvent en faveur de la sécurité, dans l'intérêt de l'usager, et dans le but d'une meilleure qualité de service.

Alex Pozetti (Correspondant PTB Mons-Borinage)

mardi 8 décembre 2009

SNCB :: Une filialisation de B-Cargo (transport de fret ferroviaire) est-elle vraiment nécessaire et inévitable?

( Article extrait du blog de Jean-Claude Challe, cliquez ici)

Analyse sur le transport de fret ferroviaire belge :

"Une filialisation de B-Cargo : Est-elle vraiment nécessaire et inévitable ?"


Au niveau européen

Les différentes directives ont démontré leurs limites (renationalisation de certaines lignes et de l'infrastructure en Angleterre, stagnation du trafic sur toute l’Europe au profit de la route bien plus meurtrière et polluante, démantèlement des gares de formation et du trafic diffus, …….).

Au niveau national et régional

Suivi sans condition et application des directives européennes. Manque total d’alternative de la gauche sociale démocrate (PS/SPa) ainsi que des partis Ecolo. Pas de prise de position pour la défense des services publics, au profit de la libéralisation à outrance. Pas de véritable défense des emplois statutaires de ces entreprises, au profit d’emplois instables. Pas de politique visant réellement à retirer les milliers de camions de nos routes, donc pas de politique réelle de réduction de CO2.

Au niveau syndical

Les différentes directions nationales des organisations syndicales, ont trop adopté une politique d’attentisme. Politique du laisser faire. Probablement liée au fait que une partie d’ entre-eux sont fidèlement attaché à la politique des « partis frères ».

........Pour lire la suite, cliquez ici.


( Article extrait du blog de Jean-Claude Challe, cliquez ici)

vendredi 16 octobre 2009

Manifestation à St Ghislain [16 octobre 2009] contre les excès patronaux et les fermetures arbitraires des usines dans la région de Mons-Borinage.


Album-photos de la manifestation de St Ghislain, le 16 octobre 2009
(cliquez sur l'image ci-dessus).


Au départ de l'usine "Preiss-Daimler Refactories", la manifestation interprofessionnelle de St Ghislain, a rassemblé quelques centaines d'ouvriers de cette entreprise et d'autres de la région de Mons-Borinage, des syndicalistes [dont certains venus de Verviers], des mandataires politiques. Le Parti du Travail de Belgique était bien présent, en soutient à la cause des travailleurs de la région.

Le pouvoir politique fut vivement interpelé lors des discours des responsables syndicaux, appelant à une plus grande responsabilité. Tout en dénonçant les excès patronaux arbitraires, qui, sous prétexte de crise économique, n'hésitent pas à fermer des usines rentables, mettre des milliers de gens à la rue, leur faisant perdre leur emploi, tout en "s'en mettent plein les poches" sur le dos de la main d'œuvre qui les fait vivre. La crise économique ne doit pas être un prétexte, car cette crise n'est pas celle des travailleurs!

Le mécontentement des travailleurs, qui dénoncent la situation socialement catastrophique, dont l'issue impliquera à terme la création d'un grand chancre économique à l'échelon régional. La solidarité et la lutte ouvrière semble le moyen le plus efficace pour contrer la propagation de ce phénomène.

Un article plus complet sera prochainement publié sur ce blog, donnant plus de détails sur cette action.

samedi 10 octobre 2009

Manifestation à Charleroi :: « La crise c'est eux, la solution c'est nous »


Ils étaient entre 10 000 et 15 000 travailleurs à manifester ce 9 octobre dans les rues de Charleroi. Pour dire que les travailleurs ne paieront pas deux fois la crise. 

Lire le reportage complet sur le site du PTB.

Voir la galerie photos (cliquer ici).


mercredi 16 septembre 2009

La Poste impose des « sous-facteurs » contre l'avis syndical

Précédent dangereux pour les entreprises publiques

La Poste impose des « sous-facteurs » contre l'avis syndical

La Poste et le front commun syndical s’opposent sur le statut des nouveaux “facteurs de quartier”. La Poste passe outre l'avis syndical. Les syndicats se réunissent pour élaborer la riposte.

Il y a déjà plus d’un an, la Poste annonçait son intention d'introduire un système de « livreurs » à temps partiel, à l’instar de la Hollande. Ils se voient juste aujourd’hui affublés d’un autre nom: facteurs de quartier. La version finale que la direction a défendue devant la Commission Paritaire de jeudi 10 septembre prévoit pour ces derniers un salaire horaire brut de 8,41 €. Ces facteurs seraient engagés sur une base de 3h 47 par jour. Après six mois ininterrompus de travail, de petites primes s'y ajouteraient: 1,41 € de chèque-repas, 0,369 € par jour d'indemnité RGPT (prime pour travail extérieur sans infrastructure, notamment sans WC qu'il faut donc pouvoir payer durant la tournée), 0,05 € par km pour l'utilisation du vélo personnel.

La crainte des syndicats est très clairement la disparition du statut des facteurs actuels, par un procédé d’extinction progressive au profit de « sous-facteurs », moins chers et moins protégés, qui viendraient remplacer les départs à la pension.
En outre, les “facteurs de quartier” seront-ils des salariés ou des indépendants ? Car la loi postale n'est toujours pas votée. Si le Ministre Van Quickenborne arrive à imposer son point de vue, les concurrents pourront travailler avec des indépendants. Dans ce cas, la Poste fera de même!

Pas de fatalité

Après le non syndical, La direction de la Poste a fait savoir qu'elle « prendra les dispositions nécessaires pour poursuivre la réorganisation. » L'article 35 de la loi de 1991 prévoit que lorsqu'une proposition est refusée en Commission paritaire, la Direction a le droit de passer le relais au Conseil d'Administration qui peut alors décider seul.

Cet article de la loi sur les Entreprises Publiques n’a jamais été appliqué et il s’agirait d’un précédent dangereux: les syndicats sont mis sur le côté. Si cela passe à La Poste, demain il peut être d'application aussi à la SNCB ou à Belgacom. Les réactions syndicales fusent. Michel Meyer (CGSP Poste) : « Désireuse de réaliser des bénéfices en pratiquant le dumping social, La Poste n'apporte aux agents aucune certitude quant à la stabilité de l'emploi.»
Réaction immédiate aussi à Liège et à Seraing où les facteurs et trieurs de nuit sont partis en grève dès ce fameux jeudi-soir.

Pour ceux qui verraient là une fatalité, rappelons que les actionnaires de la Poste ont touché en 2009 un dividende de 172 millions d'€ contre 60,8 millions en 2008 (1). 86 millions d’euros pour l'Etat, et 86 pour l'actionnaire privé. Ce dernier, CVC Capital Partners, obtient ainsi une marge bénéficiaire de 28 %. Voilà le résultat de toutes les restructurations à la Poste.
Pour le premier semestre de 2009 également, « l'entreprise a pu réduire encore ses frais de fonctionnement et ainsi limiter les dégâts (des effets de la crise). Grâce à ces économies, le résultat d’exploitation normalisé du premier semestre 2009 (139 millions d'€) a pu être maintenu au niveau du premier semestre 2008 (135 millions d'€).»(2)  Les actionnaires sont ainsi rassurés pour leurs prochains dividendes !
Tout ça sur le dos des postiers et des usagers.

Le PTB a donc fait le calcul suivant: Si la somme de 172 millions d'€, au lieu d'être distribuée aux actionnaires, était ré-investie dans la Poste, sous forme d'emplois, cela représenterait environ 4 000 emplois… solution plus sociale que de recourir à des “facteurs de quartier” !

Edith Janssens
___________________
(1) Le Soir, avril 2009
(2) Communiqué de la Poste, 31.08.09

jeudi 3 septembre 2009

Interdire les licenciements dans les entreprises bénéficiaires.

Première mesure à prendre dans le plan de relance économique : interdire les licenciements dans les entreprises bénéficiaires !


Image caterpilar pour blog compCe n’est pas le PTB qui le dit, c’est notre ministre des finances. Selon Didier Reynders : « pour sortir de la crise actuelle, il faut redonner confiance au consommateur ».


En y réfléchissant bien, dans les familles de travailleurs, quel est le principal frein à l’investissement ? Qu’est-ce qui nous fait réellement hésiter à construire ou acheter une nouvelle habitation, investir dans l’isolation, dans l’achat d’une nouvelle voiture moins polluante, une nouvelle chaudière économique, etc… ? La première chose à laquelle on pense, c’est : « oui mais, si je perds mon boulot, comment on va faire pour s’en sortir… ? ».


Il y a quelques années, lorsqu’on travaillait dans une entreprise en difficulté, on éprouvait tout logiquement cette inquiétude. Aujourd’hui, une entreprise largement bénéficiaire licencie « par anticipation » au nom de la bonne gestion alors qu’il serait tout à fait possible de redéfinir les productions sans léser les salariés. La raison invoquée est la réorganisation de l'entreprise afin de sauvegarder sa compétitivité même si les difficultés ne sont pas encore concrétisées. En réalité, la finalité unique est de faire des bénéfices plus élevés pour satisfaire l’appétit des actionnaires.


Les conséquences sont énormes sur la confiance du « consommateur », pour reprendre les termes Monsieur Reynders. Si, même dans des entreprises bénéficiaires, vous risquez de perdre votre job, naturellement vous n’oserez pas investir.


C’est pourquoi, nous sommes persuadés, au PTB, qu’un des meilleurs moyens d’activer la relance économique, serait d’interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.

John B.

mercredi 2 septembre 2009

Budget fédéral à la recherche d’argent :: À quelle porte frapper ?


6b7a74d9b325 milliards d’euros. Pour la rentrée, patrons et ministres lancent leurs idées pour combler le gouffre du budget fédéral. Mais d’autres pistes de solutions sont avancées, notamment par les syndicats ou le Parti du Travail de Belgique (PTB).
 
Chez vous (selon les patrons ou les ministres libéraux)…

1. Consacrer moins d’argent aux soins de santé

Rudy Thomaes, dirigeant de la fédération patronale FEB, ne veut plus que le budget des soins de santé puisse augmenter de 4,5% par an, comme prévu dans la loi . Pour la FEB, les 23 milliards d’euros de la sécurité sociale consacrés aux soins de santé doivent diminuer.
    Ces 4,5% de croissance sont une norme arrachée par les syndicats en 2003, qui prend en compte une augmentation normale et nécessaire des dépenses en matière de santé : la population vieillit, la médecine progresse. Donc les besoins augmentent. De plus, les factures d’hôpitaux font exploser le budget des malades. Toucher à ces dépenses pourrait donc faire mal.

2. Moins de fonctionnaires et de service public, du fédéral au communal

La FEB veut réduire fortement le nombre de fonctionnaires et économiser ainsi 5 milliards d’euros. Sont visés : les fonctionnaires fédéraux (pense-t-on au domaine des finances où il manque de personnel pour lutter contre la fraude fiscale ?), et aussi – voire surtout - les agents communaux (pense-t-on aux balayeurs de rue ou aux employés des CPAS ?). Les pensions des fonctionnaires seraient aussi en ligne de mire.

3. Un « index vert » pour bloquer les salaires

Taxer les plus riches ? Pas question pour la FEB. Mais « aucun interlocuteur en Europe ou en Belgique ne peut refuser le débat sur la fiscalité verte. », estime Rudy Thomaes. Va pour taxer plus l’énergie ou des produits comme les bouteilles plastiques. A charge du consommateur.
    Mais le chef de la FEB précise qu’« il ne faut pas que, via l’index, cela entraîne une hausse des salaires. ». Sa solution : « un filtre pour que les produits plus chers ne fassent pas augmenter l’index, ce qui rendrait les salaires plus élevés. » En somme, la FEB veut introduire un « index vert ». Depuis 1993, la liaison des salaires au coût de la vie, via l’index, n’est plus totale : essence, diesel et cigarettes ont été retirés. On appelle ça pudiquement « l’index santé ».
    La FEB veut retirer de l’index toute une série d’autres produits qualifiés de polluants. L’index santé deviendrait l’index vert. Au nom de l’écologie, le patronat veut bloquer les salaires.
    Caroline Ven, chef de cabinet d’Herman Van Rompuy, chargée des questions socio-économiques, va moins loin mais insiste : « il est essentiel de maintenir la modération salariale. »

4. Augmenter les taxes sur l’énergie

Le secrétaire d'Etat Bernard Clerfayt (MR) propose d’augmenter les taxes sur l'énergie pour faire baisser les charges sur le travail.
    Ce qui est sûr : selon son plan, vous devrez payer plus. Il vise à augmenter progressivement les accises sur le diesel, le mazout et le gaz naturel de chauffage. Recettes attendues : 1,6 milliard d’euros. Votre facture était déjà élevée. Et bien avec le MR, ce sera encore plus cher, quelque soit votre revenu. Mais votre patron, lui, bénéficiera de la baisse des charges sur le travail.

… ou chez eux (selon les syndicats ou le PTB)

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